Contre la bronchite, il n’existe pas moins de 56 plantes.
Ce sont l’aconit napel, l’agripaume, l’ail, l’angélique, l’antennaire, l’asaret, l’asclépiade, l’aunée, le basilic, la boucage, la bourrache, la capucine, le chardon-Marie, le chou rouge, les chrysanthèmes, la ciguë, la consoude, le cresson, le diplotaxe, la drosera, l’erysimum, l’eucalyptus, le fénugrec, la galéopsis, la gléchome, la guimauve, l’hysope, la laitue, le laurier, la lavande, le marrube, la mauve, le mélèze, la moutarde, l’ononis, l’origan, le pavot, la persicaire, la pervenche, le peuplier, le pin et le sapin, le plantain, la polygala, la primevère, la sauge, le prunellier, la pulmonaire, la saponaire, la scabieuse, le sorbier, le sureau, le tilleul, le tussilage, la véronique et la violette.
« C’est beaucoup trop ! », me direz-vous. « Comment voulez-vous retenir tout ça ??? ».
Hé bien, justement, c’est tout l’intérêt des plantes médicinales : la diversité, et même la multiplicité.
Car le jour où vous serez vraiment dans la nature à chercher une plante contre la bronchite, vous serez bien content d’avoir le choix !!!
S’il n’y avait que la primevère, et que vous aviez le malheur d’être au mois de novembre, bonne chance pour en trouver !! Ou des chrysanthèmes au printemps. Ou du mélèze dans le Pas-de-Calais.
La médecine par les plantes a ceci de particulier qu’elle est faite pour la vie réelle. Ce n’est pas une médecine de rêveur, d’illuminés. C’est la médecine des hommes libres et indépendants. C’est la médecine qui a permis à l’humanité de survivre en milieu hostile, pendant des milliers d’années.
Ce n’est pas une médecine pour bourgeois de centre-ville.
Avec les médicaments, c’est simple. Que vous soyez à Lille ou à Marseille, le 15 septembre ou le 15 mars, tout médecin peut vous prescrire, contre la bronchite, du Rhinatiol (sirop contre la toux), du paracétamol contre la fièvre (Doliprane, Dafalgan), éventuellement des fluidifiants (Broncoclar, Exomuc).
Il vous suffira d’entrer dans la première pharmacie venue et de sortir votre Carte Vitale.
C’est le système « je ne pense pas, je consomme, je paie », et cela arrange bien des gens, jusqu’à l’Etat qui prélève taxes, TVA et impôts.
Mais la médecine par les plantes, elle, vous donne toujours le choix. Elle fait appel à votre intelligence, et à votre esprit d’adaptation.
Il n’existe à ma connaissance aucune maladie pour laquelle il n’y ait qu’une seule plante médicinale, à l’exception peut-être des asthénies génésiques (soignée par la berce uniquement).
Pour toutes les autres, la nature a très bien fait les choses : elle vous permet de maximiser vos chances de vous soigner là où vous vous trouvez.
Ce phénomène explique le problème inverse, qui déroute toujours les débutants : chaque plante a de multiples usages – et il est difficile de les retenir.
Si vous demandez à un herboriste « à quoi sert » telle plante, il vous répondra :
« Hé bien c’est simple, cette plante est détersive, émétique, hémostatique et révulsive ! Elle a des vertus sialagogue, névrosthénique et sternutatoire. Vous pouvez bien sûr aussi vous en servir comme vésicant, antiodontalgique, et antidartreux. »
Au début, c’est horriblement frustrant. Mais vous apprenez vite à vous y retrouver dans ce vocabulaire exotique.
Une plante détersive est une plante qui permet de nettoyer les plaies et qui provoque à leur surface une suractivité qui amène la cicatrisation. Il y en a des dizaines, les plus connues étant la prêle et la joubarbe. Mais il faut aussi mentionner la chélidoine, l’agripaume et la petite centaurée.
Une plante émétique est une plante qui fait vomir (racine de violettes, euphorbe, robinier…). Une plante hémostatique arrête les écoulements de sang dans les hémorragies.
Et ainsi de suite.
Apprendre le vocabulaire des plantes, c’est apprendre à soigner tous les symptômes. Car il existe des plantes qui font monter la fièvre, d’autres qui la font baisser ; qui augmentent ou diminuent la pression sanguine ; qui tendent ou qui détendent les muscles, qui font tousser ou qui arrêtent la toux.
Je pourrais continuer la liste à l’infini !
Mais l’important pour aujourd’hui est juste de retenir cette seule idée simple : la médecine par les plantes n’est pas de la médecine de supermarché, avec un seul produit fabriqué en série pour des millions de consommateurs, quels qu’ils soient, et vendu grâce à des pubs à la télé.
Elle paraît mystérieuse et compliquée au départ. Mais plus vous y plongez, plus vous retrouvez votre liberté.
A votre santé !
Jean-Marc Dupuis
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Toujours tres utile pour notre santée
…….comme toujours article intéressant ….mais nous savons que chaque plante ne pousse et ne se reproduit que dans certaines conditions réunies : ( nature physico-chimique du sol du sous-sol; climat; saison….) ce n’est que dans ces conditions naturelles qu’elles ont toutes leurs vertus dont les vertus médicinales. d’ou ma question : 1/ aujourd’hui d’où proviennent les plantes médicinales utilisées pour fabriquer les médicaments naturels ….? 2/ dans la nature qui ramasse les plantes “naturelles” étant entendu que la science botanique a été supprimée des programmes des études médicales et surtout pharmaceutiques ….et en partie des études agronomiques !! hélas …… Lire la suite »
Inutile de sortir votre CARTE VITALE pour les sirops ou le doliprane ou autre équivalent !! puisque ce ne sont pas des produits remboursés !!
Par ailleurs , les plantes , quelles qu’elles soient ,ont aussi un coût …On ne les cultive pas toutes dans son jardin…
Comme pour les médicaments , elles font vivre ceux qui les produisent et ceux qui les commercialisent !!
M.R.
Merci Monsieur Dupuis pour ce bon article (un de plus) dont j’ai apprécié, outre les informations médicales, la philosophie et le clin d’oeil, “Ce n’est pas une médecine pour bourgeois de centre-ville. ”
Cordialement
maurice méline
Bonjour Monsieur DUPUIS.
Je viens de lire votre article sur les plantes pouvant soigner la bronchite, très intéressant mais comme
toujours beaucoup de littérature mais en fait pas de solution car vous n’indiquez aucun ( remède ou décoction )
a appliquer,dire au moins le nom de la préparation. Attention vous risquez d’être discrédité.
Ce serai dommage. Cordialement JM
Bonjour. C’est plutôt une question: que peut-on prendre avant une extraction dentaire ( suite à un abcès), à la place d’un antibiotique et d’ un bain de bouche médicamenteux? J’ai déjà appliqué l’argile (formidable; plus de douleur et atténuation de l’inflammation)et de l’H.E. d’arbre à thé (1 gtte sur un coton tige directement sur la gencive).Est-ce suffisant avant l’extraction prévue dans 4 semaines.
merci pour votre réponse.
Hélène Hache