Votre animal de compagnie est un des meilleurs « médicaments naturels » !
Et il y a désormais les animaux « médecins » comme le chien renifleur de cancer [3], le lama qui détecte l’Alzheimer, [4] et les abeilles attirées par le diabète. [5]
Mais le plus précieux effet de nos compagnons à quatre pattes, c’est de nous rendre heureux, tout simplement. [6]
Malgré tous ces bienfaits, les animaux de compagnie souffrent toujours d’un manque de reconnaissance dans notre société.
Le moment où cela est le plus visible est le décès.
Il y a des deuils qui donnent « droit » à la compassion et la sympathie : un parent, un conjoint, un frère ou une sœur, et plus encore un enfant.
Et il y a des deuils qui vous attirent les moqueries :
« Ah ah, elle est déprimée parce qu’elle a perdu son chienchien ! »
Rien n’est plus sinistre et cruel.
Les bons instituteurs le savaient bien : les enfants qui perdent leur animal domestique connaissent leur premier deuil profond. Cela doit être pris en compte car l’épreuve est en général longue et douloureuse.
Le chien, le chat, ou d’autres animaux moins courants comme le furet, le perroquet, le lapin, le cheval, n’ont pas le droit à des cérémonies, rarement à une sépulture.
Pourtant, ce n’est pas pour rien qu’on parle du « meilleur ami de l’homme ».
Le deuil d’un fidèle animal domestique est souvent pire que la perte d’un proche.
Le « proche », comme son nom l’indique, est seulement « proche ». Rarement une vie entière ne s’écoule sans conflits, amertume, déceptions, trahisons même.
De plus, nos « proches » ne sont souvent pas si proches que ça : ils ont leur vie à eux, vivent certaines choses de leur côté, il y a une part d’inconnu, une distance, et chaque moment du quotidien n’est pas forcément changé quand ils disparaissent.
L’animal domestique, c’est différent. La relation peut être exclusive, permanente, avec un dévouement sans limite.
Vous êtes, pour votre animal, l’alpha et l’oméga de sa vie. Il est tout à vous, il est toujours là, il ne vous quitte jamais. Il ne part pas au travail le matin, il ne s’absente pas.
Plus important encore : il ne vous juge pas, il vous soutient de façon inconditionnelle. Vous pouvez toujours compter sur lui.
Malheureusement la plupart des animaux ont un cycle de vie plus court que celui des hommes. Un chien ne vit que dix à treize ans. Un chat, 15 ans. Ce qui veut dire qu’au cours d’une vie, les amis des bêtes devront affronter plusieurs fois la mort de leurs compagnons.
Comment gérer cela au mieux ?
Roxanne Hawn, auteur de « Survivre au décès de votre ami chien », donne de bons conseils pour aider les enfants à traverser le deuil de leur animal. Il s’agit de créer une sorte de cérémonial qui permette de prendre acte du décès.
Chaque membre de la famille peut écrire sur des papiers de bons souvenirs au sujet de l’animal et les mettre dans une corbeille, à disposition de tous, sur la table du salon par exemple.
Chaque fois que quelqu’un se sent triste de ne plus le voir, il peut prendre un de ces papiers et relire l’histoire pour revivre, l’espace d’un instant, un souvenir heureux. Les petits enfants qui ne savent pas encore écrire peuvent faire un dessin.
Elle recommande aussi de permettre aux enfants de garder avec eux un souvenir de leur animal comme un collier ou un de ses jeux favoris, surtout dans les premiers jours qui suivent sa mort.
Les choses ne sont pas plus faciles pour les personnes âgées, au contraire.
Selon la psychologue Lisa Frankel :
« Perdre un animal de compagnie est extrêmement difficile pour les personnes âgées. C’est pire qu’un deuil normal. En effet, les personnes âgées ont déjà subi de nombreuses disparitions : amis, famille, collègues, et la disparition progressive des liens sociaux autour d’eux, des contacts physiques, de l’espoir. » [7]
« Leur animal constitue pour elles une raison de vivre, une raison de sortir et de faire des rencontres, et c’est parfois leur seul compagnon. S’il meurt, elles perdent tout cela d’un coup. »
Pire, en cas de deuil, les personnes âgées peuvent éprouver un sentiment de honte et de culpabilité. Ce sentiment peut être lié aux circonstances de la mort (écrasé par une voiture dans un moment d’inattention, euthanasie). Il peut aussi être lié au fait qu’elles pensent qu’elles ne sont pas censées être tristes parce qu’il ne s’agit « que » d’un animal.
Pourtant, il est indispensable dans ces moments d’être indulgent avec soi-même.
Comprendre que c’est une perte très grave, et qu’il peut être nécessaire de rejoindre un groupe de soutien, ou d’être aidé par un psychologue. Lire des livres sur le deuil, comme si c’était une personne chère que l’on avait perdue.
Car personne ne peut juger si votre deuil est difficile ou non. Vous seul pouvez ressentir la douleur réelle que vous éprouvez, et donc l’aide dont vous avez besoin.
Vous ne retrouverez jamais un animal comme celui que vous avez perdu.
L’idée d’en adopter un autre peut vous sembler être un manque d’amour et de fidélité, mais ce n’est pas le cas.
Les animaux enrichissent votre vie, mais, de votre côté, vous enrichissez la leur.
Vous pouvez gagner énormément en vous autorisant à aimer un autre animal, et l’animal y gagnera énormément lui aussi.
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
[1] McConnell, A. R., Brown, C. M., Shoda, T. M., Stayton, L. E.;Martin, C. E. “Friends with benefits: On the positive consequences of pet ownership.” (2011). Journal of Personality and Social Psychology, Vol 101(6), Dec 2011, 1239-1252. doi: 10.1037/a0024506
[2] Les animaux de compagnie et leurs bienfaits sur notre état de santé
[3] Cancer du sein: La recherche mise sur les chiens renifleurs de tumeurs
[4] Diagnostic de la maladie d’Alzheimer : des anticorps de lama détectent les lésions cérébrales
[5] Trained Wasps May Be Used To Detect Bombs, Bugs, Bodies And More
[6] Une étude réalisée en France a révélé que 68% des personnes ayant participé à l’enquête ont affirmé qu’un animal domestique constituait pour eux une source de bonheur, publié sur le site Côte Maison. Parmi les personnes interrogées, toutes sont d’avis sur un point essentiel : prendre soin de leur animal leur procure un véritable bien-être.
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Bonjour en juin 2012 ma belle Husky de 15 ans et demi me quittait. C’est elle qui m’a fait comprendre qu’elle ne pouvait plus m’accompagner plus loin. Elle a accepter d’aller chez le vétérinaire sans rétissance et une fois sur place…… elle a levé sa tête pour un dernier bisou, puis c’est tourné, c’est assise et d’un coup de tête m’a fait partir…… Un déchirement absolu, je me suis retrouvée 26 ans en arriéré lors de la mort de mon premier enfant… je ressentais les mêmes sensations, même les odeurs de ce terrible moment me revenais, les sons….. j’étais devenu… Lire la suite »
Je pleure encore en vous lisant, j’ai perdu entre 2016 et2017 cinq de mes amours de chats, Douce 18 ans, Perle 18 ans1/2, Figaro 19 ans, Nell 20 ans et Chipie 12 ans. J’en ai actuellement huit autres tous récupérés dans la rue, mais ils sont tous irremplaçables, tellement proches de moi. Et j’ai toujours dans un coin de ma mémoire tous ceux -chiens et chats – que j’ai eu par le passé et qui m’ont quittés. Merci à vous de votre lettre qui me permet de voir que nous sommes nombreux à être si proches de nos animaux.
Etant passé plusieurs fois par ce chagrin; je comprends les gens qui ont de la peine, pas facile de parler du disparu quand il s’agit d’un animal, mais ils ont partagé tant de joies et de peines, on peut les pleurer, je voulais dire aussi que l’on peut aimer un autre animal, on peut sauver une vie car tant de gens les abandonne. Merci d’avoir parlé de ces souffrances
je suit tres emu par tous ces articles concernant la disparition du fidele compagnon de l etre humain car moi aussi je possede 2 chiens qui m apporte la joix de vivre au quotidien et je partage la peine de celui qui perd son compagnon car moi aussi je sait ce que c est de perdre son compagon si intelligent et si affectueus qui donne une raison de survivre
Ma grand-mère âgée de 93 ans, désespérée par le décès de sa chienne, a adopté à la SPA un petit être malade et qui n’avait que la peau sur les os… Elle l’a soignée avec amour et en reçoit 10x plus de la part de cette petite Yorkshire. Le bonheur est revenu dans la famille.
Merci M Dupuis pour votre lettre. Cela fera une année demain le 21 Août, que j’ai dû faire endormir ma fidèle compagne. Je ne suis encore pas remise. Mais cela va mieux depuis que j’ai pris l’habitude de la remercier pour m’avoir accompagner pendant ses 16 ans et demi de bons et loyaux services. j’évite de penser à la perte et à l’ennui sans elle, sinon c’est la plongée dans la déprime. Je serai bientôt prête à reprendre une nouvelle compagne et le faite de m’en réjouir, d’avoir fait mon deuil (en partie !) m’aide aussi. J’ai rencontrer des personnes… Lire la suite »