Chère lectrice, cher lecteur,
Personne, je pense, n’avait anticipé la catastrophe historique provoquée par les smartphones.
La psychologue américaine Jean M. Twenge étudie depuis vingt-cinq ans le comportement social et affectif des jeunes. Elle a observé ces dernières années un séisme.
Dans un article intitulé « Les smartphones ont-ils détruit une génération [1] ? », elle explique que tout a changé à partir de 2012.
Cette année-là, plus d’un ado sur deux était équipé d’un smartphone. Aujourd’hui, c’est quatre sur cinq.
Durant cette période, les évolutions suivantes se sont produites. Elles concernent toutes les classes de la population, riches ou pauvres :
Lorsqu’ils se confrontent malgré tout aux enfants de leur âge, leur manière d’interagir est profondément dégradée.
En effet, bien que physiquement ensemble, cela n’interrompt nullement le fonctionnement des smartphones.
« J’essaye de leur parler de quelque chose, et ils ne me regardent pas droit dans les yeux. Ils regardent leur téléphone ou leur Apple Watch », témoigne une jeune fille dans l’article cité ci-dessus.
Oui, on imagine que ça fait mal, en effet…
En ce qui me concerne, j’ai tenu sans téléphone mobile jusqu’à il y a quelques mois. Pendant longtemps, je me suis débrouillé avec des « télécartes ».
Mais les cabines publiques ont peu à peu été supprimées. En cas d’urgence, j’étais obligé d’emprunter le téléphone des gens. Mais avec le smartphone, ils sont devenus de plus en plus réticents à cause de toutes les informations personnelles ; trop dangereux de laisser ça entre les mains d’un inconnu, aussi sympathique soit-il.
Mais c’est ma banque qui a eu raison de mes résistances.
Au mois de février, ma banque m’a envoyé un courrier m’expliquant que tous les clients devaient désormais utiliser leur smartphone pour « scanner » un code apparaissant sur l’écran pour accéder à leur compte…
Penaud, j’ai acheté un smartphone. J’étais décidé à ne m’en servir que pour la banque mais, bien sûr, très rapidement j’ai passé mes premiers appels et il s’est mis à sonner en retour…
En juillet, je m’en servais, pour la première fois, connecté à ma voiture. En août, ma fille m’installa Whatsapp, et m’inscrivit au groupe de la famille, ce qui me valut de sentir des vibrations toutes les cinq minutes, et voir apparaître toutes sortes de « notifications » sur l’écran que ma curiosité avait le plus grand mal à ignorer…
Peu à peu, ma vie a basculé.
Il y a dix jours, je me suis retrouvé pour la première fois à me promener dans la rue en « textant ».
J’ai alors levé le nez autour de moi. Je ne regardais plus le ciel bleu. Je n’entendais plus les oiseaux chanter. Je ne souriais plus aux passants (ni aux passantes…). J’étais dans la prison psychique de mes messageries et je me suis rendu compte que la plupart des gens autour de moi étaient… pareils.
Ce matin, un article explique que le grand Steve Jobs, patron d’Apple, avait interdit le smartphone à ses enfants [2].
De même pour Bill Gates, fondateur de Microsoft, qui ne voulait pas d’ordinateur chez lui.
Y avait-il quelque part un problème que ces « génies de l’informatique » avaient remarqué et dont leurs clients ne s’étaient pas aperçus ?
Les gens sont en train d’oublier combien la vie était douce avant ces engins. Moi je m’en souviens, je vivais ainsi il y a quelques mois encore.
Je montais dans ma voiture, ou dans le train, et je partais réellement.
Je ne poursuivais pas la conversation avec les gens que je venais de quitter. Les séparations étaient plus dures, mais les retrouvailles étaient aussi beaucoup plus intenses.
En voyage, je lisais. Dans ma voiture, je rêvais. J’écoutais de la musique sans jamais être interrompu par un brutal appel téléphonique.
Quand j’arrivais chez des amis, j’étais présent, je ne poursuivais pas des échanges parallèles avec des collègues ou d’autres personnes à des centaines de kilomètres de moi. C’était plus agréable pour tout le monde.
En réunion, au travail, je me concentrais uniquement sur les problèmes discutés autour de la table. Je n’avais pas le choix. Impossible de m’évader en appuyant sur un écran pour recevoir des nouvelles de ma famille ou de mes amis, ou encore pour traiter les questions liées à d’autres collègues, autre part.
Je comprends bien l’aspect excitant de ces machines. Vous êtes tout le temps stimulé. Vous vous sentez important. Vous avez l’impression d’être dans le coup, de mener une vie trépidante. Vous êtes enivré. Le grand frisson de la vie moderne, connectée, toujours en mouvement.
Vous recevez de délicieuses décharges d’adrénaline chaque fois que ça bipe, que ça buzze, que ça sonne.
Mais si vous regardez les choses en face, vous risquez aussi beaucoup plus de devenir un zombie dépressif.
Alors, cette fois, c’est décidé : je laisse mon smartphone à la maison ! Une fois par mois, je consulterai mes comptes, et ce sera tout.
Je brise mes chaînes. Je retourne dans le monde normal. Je dis stop à la dépression, aux insomnies, aux idées suicidaires. Adieu, mon smartphone !
À votre santé !
JM Dupuis
Sources de cette lettre :
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Les dangers des smartphones sont à tout niveaux, les ondes qui s’y dégagent sont nocifs.
Pensons à notre santé et à celle de nos proches avant tout.
N’hésitez pas à échanger avec nous ==> https://www.mysilvershield.com/technologie-mysilvershield/
Moi je souffre de voir mes enfants et petits enfants dans un monde de mauvaise manipulation !!!!
La nouvelle génération smartphone devient une génération de crétins , les capacités cognitives et le QI des enfants sont en chute libre , il y a de quoi s’inquiéter non !!!!
Merci, ça fait toujours plaisir à lire, ce type d’attaque à toute une génération. Sachant, que ce sont des personnes de la votre qui ont inventé et avancé avec la technologie. Alors, merci de garder vos insultes pour vous, et d’éviter de rabaisser les personnes. Il n’y a pas de quoi développer de la haine envers eux. Je suis tout à fait d’accord avec le fait que c’est bien malheureux l’influence qu’ont les téléphones portables sur nous (toutes les générations), mais les jeunes ne sont pas tous des “crétins” pour autant. Ce sont bien des gens nés dans les années… Lire la suite »
Bonjour, votre article
Mauvaise nouvelle pour nos enfants
me confirme que j
ai pris la bonne décision en optant pour l
utilisation uniquement en cas durgence. On me dit que je suis réfractaire au changement, je réponds que je sais ce qui me convient et je suis très à l
aise avec mon choix…Je pense que le pire c’est la confiance qu’accordent les jeunes aux réseaux sociaux. Et les appli ne se gênent pas de visiter tout ce que vous avez dans le portable. J’ai désinstallé l’appli de Facebook au moment où elle me suggérait de mettre en ligne mes photos du jardin que je n’ai jamais envisagé de publier. Tout ce que nous avons dans l’appareil leur est accessible.
C’est une réalité. Une vision de la réalité. Mais pas LÀ réalité. Je veux bien que les faibles d’esprits ou même la majorité des gens cherchent à s’échapper du moment présent à travers leurs écrans. Ce qui est dommage. Et je ne vous contredit pas. Au contraire je confirme. Simplement je confirme que c’est un côté de la médaille. Certes aujourd’hui les timides peuvent le rester encore plus longtemps. Et pour les faibles ou simplement les gens qui n’ont ni buts ni ne choisissent ce qu’ils pensent et veulent faire le téléphone est un formidable outil qui capte leur attention… Lire la suite »