Les légumes frais de demain

04/04/2014
Les légumes frais de demain
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Un jeune Canadien a trouvé un moyen simple de produire des légumes frais : au lieu de les faire pousser dans les campagnes, avec tous les problèmes de stockage et de transport que cela implique, il installe des serres sur les toits de grands bâtiments plats dans les villes (!), comme par exemple les hangars et hypermarchés.

Ces serres ont d’énormes avantages :

  • Elles utilisent une place qui, jusqu’à présent, ne servait à rien. Elles n’empiètent donc pas sur les bonnes terres des campagnes.
  • Dans les villes, la température est d’environ 3°C plus élevée. C’est autant d’énergie économisée.
  • En s’installant sur le toit d’un bâtiment déjà chauffé, on économise encore 30 % d’énergie.
  • Le chauffage est nécessaire uniquement la nuit, lorsque l’énergie est à son prix le plus bas.
  • Les légumes frais peuvent être cueillis, puis simplement descendus d’un étage pour être mis directement en rayon ; on économise aussi le transport en camion frigorifique.
  • En saison chaude, la respiration des plantes produit un matelas frais au-dessus des bâtiments sur lesquels les serres sont installées, ce qui leur économise la climatisation.

 

Des produits plus sains et savoureux

La ferme de Laval, dernière en date, et qui est la plus évoluée, fonctionne en atmosphère positive.

Cela veut dire que la pression y est supérieure à celle de l’air extérieur. Les insectes, spores et champignons ne peuvent pas y pénétrer. D’où une culture sans pesticides et de meilleurs rendements. L’économie est de l’ordre de 30 %.

Il faut comprendre aussi que si les légumes actuels vendus dans nos grandes surfaces sont si insipides, c’est parce que les producteurs sont obligés de sélectionner des espèces qui résistent aux manipulations, aux stockages, aux chambres froides, aux transports.

La texture, la saveur, le parfum sont donc sacrifiés au profit des espèces qui conserveront une belle apparence le plus longtemps possible.

Grâce à ces nouvelles serres, qui sont de véritables « fermes urbaines », les espèces plus fragiles, mais plus savoureuses, pourront bientôt être disponibles à nouveau.

Perspectives d’avenir

Les unités canadiennes produisent actuellement chacune 800 kg de produits frais chaque jour, de quoi fournir des cantines scolaires, des restaurants, et jusqu’à 2 500 paniers aux particuliers chaque semaine.

L’objectif de cette société canadienne, qui s’appelle Les Fermes Lufa, est d’atteindre la production d’une quarantaine d’espèces, et qu’elles arrivent dans l’assiette des clients moins de 24 heures après avoir été cueillies, soit quasiment aussi vite qu’autrefois, lorsque les populations agricoles faisaient pousser elles-mêmes leurs légumes dans leur potager.

La différence fondamentale cependant : ces légumes poussent sur des supports remplis de fibres de coco et irrigués en permanence par de l’eau enrichie en sels minéraux, éclairés selon les besoins physiologiques.

Certes, c’est déjà ainsi qu’est cultivé l’essentiel des légumes vendus en supermarché. Il n’en reste pas moins qu’on est très loin de la culture traditionnelle en pleine terre, qui est seule à même d’offrir de bons produits sains, nutritifs et goûteux.

Mais c’est tout de même un grand pas dans la bonne direction. Vous pouvez voir des photos sur le site de la société.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

 

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Sylvie
Sylvie
10 années plus tôt

Bonjour,

J’aurais quelque questions à vous poser s’il vous plait :
C’est une bonne idée ces fermes urbaines sur toit mais avec le ciel très pollué des villes est-ce que les légumes et fruits ne seront pas plus pollués ? Et à la campagne avec les pesticides est-ce que l’atmosphère est finalement aussi polluée ou pas qu’en ville ?

À votre santé à vous ! Votre newsletter est géniale et super intéressante, continuez votre bon travail et merci beaucoup de partager vos connaissances avec nous 🙂 Bien cordialement !

Sonia
Sonia
10 années plus tôt
Reply to  Sylvie

Pas plus que respirer l’air… 😉

Les serres sont fermées!

La pollution, ce n’est pas que ce qui sort des voitures…

Plancher
Plancher
10 années plus tôt

Bonjour, tout à fait d’accord avec J.Marc et Nath, qu’en est-il de la préservation d’une véritable agriculture paysanne, avec des légumes qui poussent dans un sol pourvu d’humus qui va leur transmettre toutes sortes de nutriments naturels ! C’est une sacré fausse bonne idée que ces légumes ainsi cultivés. Je ne pensais pas trouver ce genre d’ineptie sur ce site, désolé ! Les “produits chimiques” ce n’est pas obligé, on doit pouvoir cultiver en bio (sans insecticides chimiques)même comme ça, mais rien ne remplacera un vrai sol pour donner la qualité nutritive des légumes.

Sonia
Sonia
10 années plus tôt
Reply to  Plancher

Est-ce que faire des serres sur des toits en ville empêche une agriculture paysanne?! Dites-moi comment vous mangeriez vos légumes, l’hiver, en ville? N’y a-t-il pas qu’UNE façon de manger, de faire, selon la saison et l’endroit? Il est bien évident que les “produits chimiques”, ce n’est pas obligé! (bien au contraire) mais c’est la réalité actuelle pour nourrir une masse exigeante, avec les terres riches qui disparaissent au profit de nouveaux développements domiciliaires, centres commerciaux, routes,etc. (sans parler des élevages d’animaux polluants parce que la masse veut manger de la viande). C’est pour cela que tous les moyens (respectueux)… Lire la suite »

ROSENTAUB
ROSENTAUB
10 années plus tôt

En France, l’agriculture biologique des légumes frais a un grand détracteur, l’Institut National de la Recherche Agronomique. Je n’ai pas encore trouvé une réponse du Ministre de l’Agriculture. Voici les liens : http://www.reporterre.net/spip.php?article5402 http://www.reporterre.net/IMG/pdf/inra-demande_de_retrait_du_rapport_inra-lettre_v_0.pdf Pour résumer, comment va réagir le Gouvernement ? En augmentant le cahier des charges des agriculteurs bio ? A arrêter le développement de l’agriculture biologique qui préoccupe l’industrie alimentaire et les laboratoires pharmaceutiques. Préoccupations intéressantes à analyser. Je me demande à quoi cela sert de devenir scientifique et de défendre la santé des gens. Je connais des docteurs en biochimie qui vendent des produits frais bio… Lire la suite »

Sonia
Sonia
10 années plus tôt

C’est fascinant comme du “nouveau” ou d’autres façons faire, sortant des traditions, peut fait peur ou négativement réagir. La pollution, elle peut être partout; ce n’est pas particulièrement dans les villes qu’il y en a: épandage de pesticides et autres produits nocifs pour l’agriculture, de fumier qui sent à des kms! l’eau également polluée, le lisier de porcs dans nos “belles” campagnes,etc. Ce n’est pas tout blanc ou tout noir. Il y a des villes avec beaucoup d’arbres, dont beaucoup de nos campagnes peuvent être dépourvues car ce ne sont que des champs. Pour ceux qui s’intéressent réellement au sujet,… Lire la suite »

Marc P. HERMANS
10 années plus tôt

Bonjour, J’apprécie beaucoup votre article, qui mets l’accent sur une tendance encore trop peu connue. Une petite remarque cependant, et elle concerne les limites de rentabilité de cette nouvelle filière à la mode. D’une part, les chiffres détaillés ne sont pas facile à obtenir, et ceci pour de multiples raisons. Entre les potagers urbains des particuliers (qui ne comptent pas leur temps!), les projets « sponsorisés », et les initiatives privées “high tech”, c’est plutôt le grand écart… Ceci dit, les prix pratiqués par ces derniers étant réservés à une communauté Bobos, càd à un marché assez restreint. Une ville… Lire la suite »

Éric
Éric
10 années plus tôt

Et la pollution urbaine reste aussi en dehors de ces serres « magiques », je présume?

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