Si certains sujets crus vous mettent mal à l’aise, mieux vaut vous prévenir. Pour parler d’impuissance, nous allons regarder les choses – la chose ! – en face.
Ce qui, avouons-le, n’est pas évident.
Quelle partie de l’anatomie provoque un tel effroi ?
Même son propriétaire semble ne jamais parvenir à s’y habituer complètement.
Obnubilé depuis le plus jeune âge par cet objet compliqué, il y pensera avec obsession toute son adolescence.
Reconnaissons que cette chose qui double, triple, quadruple de volume, passant de l’extrême mollesse à la dureté de l’airain, de l’humilité d’une tête baissée vers la terre à l’orgueil du canon de char d’assaut projeté en avant et vers le ciel, a de quoi fasciner.
À l’âge adulte, la satisfaction, ou non, que lui procurera la « chose » continuera d’être pour son propriétaire un sujet quasi permanent de réflexion, de discussions, de rêves, de jouissance, de réjouissances, d’inquiétudes ou de complexes.
Quel drame, donc, quand la mécanique arrête de fonctionner. La chose, malgré les sollicitations, reste flasque.
Ce n’est pas seulement l’angoisse de la stérilité : c’est la mort elle-même qui s’annonce.
L’horreur de voir ce fidèle soldat, toujours prêt à monter à l’assaut, rester couché, endormi, comme décédé !
Nous sommes donc arrivés au moment fatidique de la panne. L’homme a 45 ans quand elle se produit pour la première fois. Passé 50, un homme sur deux en sera victime régulièrement.
Que faire ??
Durant des siècles, médecins et charlatans ont recommandé des plantes, des aliments, des frictions. Dans une récente lettre électronique, le Dr Jean-Pierre Willem préconisait de manger des huîtres, des crevettes, des avocats et des tomates, de la pastèque et de la grenade, du chocolat noir et du vin rouge !
Personnellement, après un tel festin, j’ai plutôt l’envie de m’assoupir. Mais sans doute à mon âge ne suis-je plus représentatif !
Le Dr Willem recense également les aphrodisiaques venus des cinq continents : le guarana, la maca, le Muira puama, le Tribulus terrestris, les écorces de yohimbe, les noix de kola, et la damiana pour les femmes.
Il recommande aussi le maina annah, ou « herbe merveilleuse des dieux », synonyme de « virilité et d’immortalité ». Il suffirait, selon le bon docteur, d’en « prendre 2 gélules le matin en se levant pour profiter de ses principes actifs jusqu’au lendemain matin ».
Jusqu’au lendemain ?! J’espère tout de même que l’effet n’est pas celui auquel je pense. Car 24 heures dans cet état, c’est un supplice. L’érection permanente est répertoriée comme maladie dans les encyclopédies médicales : le « priapisme », disent les spécialistes.
Mais pour être complètement franc, la vérité est que le seul produit ayant réellement fait la preuve de son efficacité, c’est la fameuse… pilule bleue en forme de losange, dont le nom commence par un V.
Je ne peux écrire dans ce courrier électronique le nom de cette pilule, sans quoi mon message risquerait d’être classé en « spam » ou « indésirable » dans la boîte aux lettres électronique de mes lecteurs.
Mais tout le monde a compris de quoi je parle.
En effet, celle divine pilule bleue déclenche le « miracle » dans 90 % des cas, y compris si l’impuissance est provoquée par un problème physiologique (diabète, athérosclérose, hypothyroïdie, insuffisance rénale, alcoolisme).
Que demande le peuple ?
Eh bien, justement, le peuple demande d’éviter les effets secondaires de cette pilule, qui peut rendre aveugle à force de dilater les vaisseaux sanguins, et provoquer des problèmes cardiaques.
Il demande aussi de regarder un peu plus loin que son s***.
Car suffit-il vraiment que le membre se dresse pour que reviennent, intacts et virginaux, les délices de l’amour ?
Pour un adolescent sans expérience, sans doute.
Mais quand on a quelques années derrière soi, on comprend que les choses sont – heureusement – à la fois plus compliquées et beaucoup plus agréables que ça.
L’acte réussi, en effet, ce n’est pas uniquement de longues minutes de va-et-vient mécanique.
Il faut que ce soit l’accomplissement d’un désir, d’une rencontre, et même, si j’ose dire, d’un amour authentique !
Dans la moitié des cas, l’impuissance a une cause « psychologique », ce qui veut dire, ni plus ni moins, qu’il y a un problème dans le couple.
Le désir n’est plus là. L’excitation est absente. On est lassé, on a trop fait, depuis trop longtemps. Ou alors les complexes sont trop grands. Dans un cas comme dans l’autre, les amants putatifs ne se sentent en réalité pas assez aimés, attirés, peut-être respectés, l’un par l’autre.
On connaît l’histoire de cet homme prétendument impuissant à la maison qui retrouva toutes ses capacités le jour où se présenta une « bonne fortune », sous la forme d’une jeune voisine entreprenante. Bonne fortune qui lui provoqua un « retour de printemps », qui le rendit « vert » comme un jeune homme, là où tous les remèdes médicaux ou exotiques avaient échoué.
La recette sans miracle à l’impuissance est alors de redécouvrir le plaisir d’être ensemble.
Cela passe par de bons moments partagés, des cadeaux que l’on se fait, des paroles valorisantes, de bons massages, de bonnes caresses qui feront naître ou renaître le désir.
Dans ce domaine, le temps, l’attention, la concentration, la disponibilité sont essentiels. Si tout doit être réglé en une demi-heure, ce n’est probablement pas assez. Ce qui a commencé trop vite se terminera trop vite.
Quand l’impuissance est profonde, il faudra des heures, voire des jours, de moments de qualité passés ensemble, à marcher côte à côte, se parler, revenir aux fondements de la relation, évoquer des souvenirs doux ou douloureux, qui rappelleront la profondeur des liens qui nous unissent.
Ensuite, ce seront des heures sans doute aussi de caresses tendres, sans arrière-pensées, destinées uniquement à montrer à l’autre le prix qu’il a pour nous.
C’est alors pour la femme l’occasion de redécouvrir son pouvoir magique sur le corps de l’homme. Les mains, les lèvres ou autres sont autant de moyens efficaces de susciter le désir. Sans oublier que, pour l’homme, l’excitation ultime est provoquée par celle de la femme.
Ainsi, on commet souvent une grave erreur stratégique en s’obstinant à vouloir suivre le « scénario » classique, validé par grand-papa et grand-maman, de Monsieur qui s’excite tout seul puis monte sur Madame qui, éventuellement, éprouvera à son tour du plaisir.
Le scénario inverse de la femme désirante, qui manifeste déjà tous les signes de l’excitation, provoquant à son tour une montée du désir irrésistible et brutale de l’homme, est tout aussi valable et, à vrai dire, sans doute beaucoup plus efficace pour une réussite totale.
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
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Un peu léger et très moralisateur; qu’en est-il des applications locales par patch d’ oxydes nitreux?
La petite pilule bleue agit en principe par inhibition de la phosphodiesterase V , n’a t-on trouvé aucune plante ayant cette propriété;
PS 1 : ma voisine a 85 ans, ce n’est pas la solution!!
PS 2: à la question posée en cours de phytothérapie dans une université américaine: devrions nous chercher des aphrodisiaques botaniques les garçons ont répondu ” non , pas besoin” , les filles ” Oh oui , SVP”
Monsieur Dupuis : 1°-L’impuissance des personnes âgées ne procède pas de la diminution de la testostérone. L’injection d’hormones mâles n’arrange pas leurs affaires et les laisse froids. C’est le désir, plus que les glandes, qui a vieilli. La dégénérescence des systèmes désirants commande la machine. 2°-« Vous y croyez, vous, à l’Amitié entre homme et femme ? » Ma réponse, cela ne vous étonnera pas, c’est que c’est une question de maturité psychologique. Entre deux personnes qui sont toutes les deux psychologiquement immatures, il est de toute façon pratiquement impossible qu’il y ait une véritable Amitié. Entre un homme immature… Lire la suite »
“L’homme a 45 ans quand elle se produit pour la première fois.” Enfin Monsieur, qu’est-ce qui vous permet d’être aussi affirmatif, hormis peut-être votre propre expérience ? Et quand bien même ce serait votre expérience, pourquoi en faire une généralité ? Une panne érectile peut se produire à n’importe quel âge. Un jeune homme émotif peut rester en rade à la moindre contrariété et, à l’inverse, un vieillard peut ne jamais connaître la moindre défaillance. Quand au mot sexe écrit avec trois étoiles, s***, qu’est-ce que c’est que cette pudibonderie d’un autre âge ? Sexe n’est pas un gros mot… Lire la suite »
merci, vous avez raison et j’aimerai bien appliquer vos conseils mais ma femme ne veux pas que j’aille voir la voisine qui est au demeurant très charmante et sans compagnon. par ce froid, il me semble même qu’elle me redonnerait de la vigueur suffisante pour réchauffer le corps si ce n’est le cœur de 2 belles femmes…si seulement elles pouvaient accepter que de temps en temps la polygamie sexuelle…et non possessive.
continuer à mettre de l’humour, j’adore ce petit conflit que vous nous avez suscité.
Cher Monsieur Dupuis, J’ai lu avec attention votre article “Quelques noms de produits et conseils pour faire renaître le désir” concernant la sexualité pour l’homme au-delà de 45, 50 ans, avec ses pannes. Mais pourquoi vouloir absolument forcer la nature ? Elle nous renseigne. Si le désir et les possibilités sexuelles diminuent à un certain âge, il y a des raisons. Quand nous étions enfants, nous jouions aux billes. A 20 ans, et même avant, on ne joue plus aux billes. Il en est de même de la sexualité. Il y a des périodes dans la vie qu’il faut savoir… Lire la suite »