Homéopathie : la preuve

30/04/2012
Homéopathie : la preuve
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Je me suis réjoui récemment que les grands médias parlent enfin des études scientifiques sur la vitamine D.

Mais je suis consterné aujourd’hui qu’ils continuent à dissimuler au public l’étude réalisée pour le gouvernement suisse sur l’efficacité de l’homéopathie, « Homeopathy in Healthcare – Effectiveness, Appropriateness, Safety, Costs », dirigée par le Docteur Gudrun Bornhöft et le Professeur Peter F. Matthiessen. 

Il s’agit de la plus vaste étude jamais réalisée par une entité officielle sur l’homéopathie. Et elle a conclu non seulement que l’homéopathie fonctionne, mais également qu’elle est beaucoup plus économique que la médecine conventionnelle. En fait, elle marche si bien que les patients devraient être remboursés par la Sécurité sociale suisse.

L’administration suisse, qui exceptionnellement est sortie de sa neutralité traditionnelle, a mené cette enquête approfondie sur l’homéopathie et d’autres thérapies alternatives en réaction à leur grande popularité, autant chez les médecins que chez les patients.

Près de deux-tiers des professionnels de santé en Suisse reconnaissent les bienfaits des médecines alternatives, environ 40 % les utilisent, et 85 % de la population souhaite qu’elles soient intégrées au système de santé officiel.

Cette étude fait suite à une décision de 1998 du gouvernement suisse d’étendre l’assurance-maladie à plusieurs modes de traitements alternatifs, comme l’homéopathie, la médecine traditionnelle chinoise (MTC), la phytothérapie (médecine par les plantes) et la médecine anthroposophique.

Cependant, cette mesure était provisoire, et sujette à révision selon le résultat d’études à grande échelle sur l’efficacité réelle de ces différents traitements.

Comment la preuve a été faite

La tâche a été attribuée au Swiss Network for Technology Health Assessment. Il s’agit d’un service créé en 1999 par le gouvernement fédéral suisse pour évaluer l’efficacité des investissements dans le domaine de la santé.

Le rapport, qui se présente sous la forme d’un livre épais, est intitulé « Homéopathie dans la santé : efficacité, pertinence, sécurité, coût », et a été dirigé par Gudrun Bornhöft et Peter F. Matthiessen, de l’Université de Witten/Herdecke en Allemagne et de la Fondation Pan-Medion à Zurich. Ils ont revu en détail toutes les études majeures réalisées sur l’homéopathie :

  • les recherches pré-cliniques les plus importantes : sur des lignées de cellules humaines, des plantes et des animaux, ainsi que les études biochimiques ;
  • les essais sur l’homme, selon la règle d’or du « double-aveugle randomisé et contrôlé par placebo » ;
  • les méta-analyses, les études épidémiologiques et enfin les « systematic reviews », autrement dit les résumés de toutes les données scientifiques valides.

La méthodologie de ce rapport avait été utilisée par le Ministère de la Santé de Grande-Bretagne (National Health Service) pour évaluer la véritable efficacité, la sécurité et les meilleures options économiques parmi les traitements conventionnels disponibles, ainsi que par de nombreux organismes internationaux.

Les scientifiques suisses avait deux critères majeurs pour juger de la qualité des études : validité interne (qualité de la conception de l’étude et de son exécution) ; validité externe (dans quelle mesure les études reflètent l’usage qui est fait de l’homéopathie dans la vie réelle).

Evaluer la validité externe est particulièrement crucial, les recherches sur l’homéopathie étant souvent menées par des médecins et des scientifiques qui ne connaissent pas les procédures spécifiques de l’homéopathie ni quels traitements fonctionnent le mieux avec quels patients. De nombreuses études publiées dans de grandes revues scientifiques et qui prétendent démontrer que l’homéopathie ne marche pas sont en fait conçues au départ pour échouer parce que les chercheurs font n’importe quoi.

Il arrive même que les chercheurs utilisent le mauvais remède ou ne l’utilisent pas correctement. Certaines études homéopathiques ont essayé d’utiliser un traitement unique pour éliminer un symptôme, ce qui est précisément contraire à la démarche homéopathique qui tient compte du terrain de la personne pour adapter le traitement !

Après avoir évalué toutes les données disponibles, l’équipe suisse a conclu que les investigations de haute qualité de la recherche fondamentale pré-clinique prouvent que les remèdes homéopathiques à haute dilution provoquent « des modifications spécifiques et régulatives dans les cellules ou les organismes vivants » (dans le texte : « regulative and specific changes in cells or living organisms »).

Parmi les « systematic reviews » des études menées sur l’être humain, 20 sur 22 ont permis de détecter « au moins une tendance en faveur de l’homéopathie », et cinq ont montré « des preuves claires d’une thérapie homéopathique ».

Le rapport a établi des preuves particulièrement fortes en faveur de l’utilisation de l’homéopathie contre les infections des voies respiratoires supérieures et les réactions allergiques : parmi les études montrant un résultat global favorable en faveur de l’homéopathie, six sur sept sont apparues au moins équivalentes aux interventions conventionnelles et, sur seize études contrôlées par placebo, la moitié montraient des résultats significatifs avec l’homéopathie.

Le plus frappant est sans doute le fait que le rapport conclue que l’efficacité de l’homéopathie « peut être confirmée par des preuves cliniques » (dans le texte : « can be supported by clinical evidence ») et « considérée comme sûre ». Pratiquée correctement, écrit le rapport, « l’homéopathie classique a peu d’effets secondaires et l’utilisation de hautes dilutions n’a aucun effet toxique » (3).

Bornhöft et Matthiessen ont conclu qu’il y avait « assez de preuves en faveur de l’efficacité clinique de l’homéopathie, de son absence de nocivité et de son caractère économique par rapport aux traitements conventionnels ».

L’homéopathie efficace à moindre coût

Le gouvernement suisse a aussi étudié si l’homéopathie était une source d’économies ou au contraire de dépenses supplémentaires, en étudiant les données des assureurs suisses, y compris tous les coûts des consultations, des médicaments, des physiothérapies et des analyses de laboratoire.

Il est apparu que les médecins spécialisés en homéopathie coûtent au mininum 15 % en moins que les médecins conventionnels, bien que les patients demandeurs d’homéopathie aient en général plus de maladies chroniques et une moins bonne santé – des facteurs qui se traduiraient normalement par un coût plus élevé.

Lorsque des traitements pour des maladies spécifiques ont été comparés, l’homéopathie s’est révélée être un moyen d’économiser : les enfants touchés par des infections respiratoires des voies supérieures avaient moins de rechutes et besoin de moins d’antibiotiques que les personnes prenant des médicaments conventionnels.

L’homéopathie conduit à moins de dépendance vis-à-vis des médicaments. Parmi plus de 500 patients souffrant de maladies rhumatismales, presque un tiers ont pu arrêter de prendre leurs médicaments conventionnels, et un autre tiers ont pu réduire leurs prises.

Les traitements homéopathiques de l’infertilité offraient une des économies les plus importantes par rapport aux traitements conventionnels.

L’homéopathie réduit aussi le coût des hospitalisations : les patientes recourant à un médecin homéopathe sont six fois moins susceptibles d’être hospitalisées que celles qui se soignent par la médecine conventionnelle.

De nombreuses autres économies indirectes sont réalisées grâce à l’homéopathie, comme un nombre inférieur de jours de congé-maladie chez les patients qui y ont recours.

Enfin, les personnes qui se soignent à l’homéopathie ont moins d’effets secondaires et une meilleure relation avec leur médecin. En comparant la satisfaction de 3000 patients traités par les deux catégories de médecines, un nombre significativement plus élevé (53 %) se sont dits « complètement satisfaits » de l’homéopathie contre 43 % pour les médicaments conventionnels (4).

Les médecines alternatives deviennent la norme

Les Suisses ouvrent la voie de l’intégration des thérapies alternatives dans le système de santé conventionnel. Suite au référendum national de 2009, où une majorité de deux tiers a voté en faveur de l’intégration des médecines alternatives et complémentaires dans le système de soin officiel suisse, le ministère de la santé suisse a approuvé le remboursement des cinq médecines alternatives les plus populaires : l’homéopathie, la phytothérapie, la médecine traditionnelle chinoise, la médecine anthroposophique et la thérapie neurale (fondée sur l’idée qu’un traumatisme provoque des perturbations dans le fonctionnement électromagnétique des tissus).

Mais l’aspect qui est le plus remarquable dans tout ça n’est pas seulement que, grâce à ce nouveau rapport, l’homéopathie soit entrée dans la constitution et financée par l’argent public, mais que cela se soit passé dans un pays où sont basées deux des plus grandes sociétés pharmaceutiques mondiales.

Cela se produit également précisément au moment où l’Union Européenne, activement encouragée par l’industrie pharmaceutique, est occupée à interdire ou à limiter de façon drastique la disponibilité de compléments nutritionnels et de nombreux traitements alternatifs.

 

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Dilura
Dilura
3 années plus tôt

C’est extrêmement dangereux de dire que l’homéopathie marche mieux que des vaccins (alors que c’est totalement faux et qu’en plus ce n’est pas du tout une preuve valable).

Guy Granet
Guy Granet
5 années plus tôt

Dans une édition hors commerce de Larousse distribution France de 1979 est décrite une action positive de guérison d’une haute dilution de sulfate de cuivre (15 CH) sur un végétal (Chlorella vulgaris) préalablement intoxiqué avec la même substance.
Si le végétal est sensible pourquoi pas l’humain.

Aptel Lucas
Aptel Lucas
6 années plus tôt

Je suis OUTRÉ. Vous dites des mensonges affolant, l’article scientifique suisse dit presque l’opposé de ce que vous prétendez : “l’homéopathie semble pouvoir EN ADDITION DES TRAITEMENTS DE LA MEDECINE MODERNE amélioré les conditions des soins prodigué” “L’homéopathie semble fonctionner UN PETIT PEU PLUS que le placebo; LA DIFFERENCE N’EST SUFFISANTE POUR POUVOIR ÉTABLIR UNE EFFICACITÉ CERTAINE” Franchement, c’est honteux, vous n’avez même pas lu ce dont vous parlé, et vois prétendez c o conseiller des gens la dessus? Ce que vous faites est immoral et DÉCRÉDIBILISE LA LUTTE CONTRE LES LOBBYS PHARMACEUTIQUES. Vous doutez de ce que je dit?… Lire la suite »

Gino Erpari
Gino Erpari
6 années plus tôt
Reply to  Aptel Lucas

Monsieur, je trouve votre réaction très intéressante!
Je suis lecteur depuis peu de la révue Santé, Nature, Innovation, parce que l’argument m’intéresse.
Ne parlant pas anglais et ne connaissant pas de discipline médicale, je serais incapable d’interpréter tout un livre là-dessus.
Par conséquent, si vous avez lu et compris ce rapport, et de surcroit vous tenez à la réputation de la lutte contre les lobbies pharmaceutiques, les détails que vous dites pouvoir donner m’intéressent.
Si vous avez l’amabilité de les fournir dans ce lieu même, cela pourrait même faire avancer le débat.
Merci et à bientôt j’espère.

MARTHE benoit
MARTHE benoit
5 années plus tôt
Reply to  Aptel Lucas

Bonjour, je suis d’accord avec vous, je n’ai pas le temps de tout traduire sur Google translate, pouvez vous me dire les passages originaux (numéro de page ) de vos citation ?

Bayonetta
Bayonetta
5 années plus tôt
Reply to  Aptel Lucas

Bravo !!! Et merci

Jean Image
Jean Image
6 années plus tôt

Discuter avec les opposants à ľhoméopathie est juste une perte de temps. Ľapproche homéopathique s’expérimente sur la durée à titre individuel. Personellement près de 40 ans patient homéopathe (en famille) à environ 90%, et à 10% en allopathie si nécessaire.

leduk
leduk
6 années plus tôt

sauf qu’en fait toutes les études démontrent l’innefficacité de l’homéopathie, hein.

Nicolas
Nicolas
8 années plus tôt

Il ne s’est pas trompé, car dans la logique extrême de l’homéopathie, on doit traité le mal par le mal. De plus, il y a sûrement tellement de dynamisation dans son tes granules qu’avec beaucoup de chance, tu doit avoir une molécule de lactose ou moins dans toute tes granules. P.S. L’intolérance au lactose ne se soigne pas, car c’est la non-production d’une enzyme permettant de digérer le lactose qui est arêter lorsque que l’on est intolérant. Tu ne peux pas te forcer à la reproduire, car en fait tu est normale d’arrêté de la produire. Ce sont les tolérant… Lire la suite »

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