Internet avait déjà rendu largement inutile de se déplacer physiquement pour aller à la banque, à la Poste, au kiosque à journaux, à la librairie ou au cinéma. Pas moins de 400 millions de commandes ont été passées sur Internet au dernier trimestre 2019. [1]
Le confinement a brutalement accéléré la tendance.
Notre espace de vie s’est réduit. Pour beaucoup de personnes, il n’y a plus que les quatre murs de leur studio, de leur chambre.
Mais le monde virtuel, lui, envahit l’espace laissé vacant.
L’école et l’université en ligne ont été, pour la première fois, mises en place à l’échelle de tout un continent. Les soirées, les rencontres et l’amour se produisent maintenant sur Internet. Même les cérémonies religieuses se sont déplacées sur les écrans d’ordinateur, beaucoup de personnes ayant dû assister à des funérailles sur Facebook !! [2]
De nombreuses entreprises ont instauré le télétravail au nom de la pandémie. Elles font mine de découvrir que, finalement, “ça marche très bien comme ça”. Elles se réjouissent de faire des économies sur la location de bâtiments, mais aussi de baisser les salaires puisque les collaborateurs pourront rester vivre où la vie est moins coûteuse. [3]
Se profile ainsi un monde futuriste où les gens habiteront seuls dans des maisons isolées, dans des zones déshéritées, sans aucune raison ni occasion de fréquenter leurs voisins puisque chacun travaillera pour des firmes à l’autre bout du monde (contrairement à la vie campagnarde d’autrefois où les solidarités locales étaient nombreuses).
L’expérience a montré que, une fois qu’une activité quitte le domaine physique et migre vers le monde virtuel, elles revient rarement en arrière ; tel fut le sort des boutiques de CDs et de tant et tant d’arcades désormais vides.
Le Covid-19 n’a finalement pas été le nouveau Sida ou Ebola transmissible par l’air, que tout le monde redoutait. En moyenne, les victimes (décédées) avaient plus de 81 ans, dans tous les pays où la maladie est passée.
Mais précisément : la panique qui s’est emparée de la population jeune et bien portante, avec une épidémie qui ne les concernait pas, nous indique ce qui se passera quand surgira inévitablement le virus qui, comme celui de la grippe espagnole et de la plupart des maladies infectieuses, tuera en priorité les petits enfants et les jeunes qui n’ont pas encore développé de défenses immunitaires.
Cette fois, l’épisode que nous venons de connaître n’apparaîtra dans nos souvenirs que comme une vague répétition générale.
On constatera alors la fracture béante qui se creuse entre les nouveaux seigneurs, et les nouveaux serviteurs :
Cette fracture, c’est un nouveau type d’inégalités sociales, qui feront paraître les anciennes inégalités comme mineures :
d’un côté, les gens qui peuvent se permettre de rester claquemurés chez eux derrière leur écran ;
de l’autre, ceux qui n’ont pas d’autre choix, pour continuer à vivre, que d’aller au contact des êtres humains, qu’ils soient clients, collègues ou patients, et donc de courir le péril d’une contamination.
Ceux qui pourront, grâce aux nouvelles technologies, échapper aux contagions et aux dangers physiques de la vie, commanderont sur Amazon, Le Bon Coin ou leur supermarché en ligne les produits dont ils auront besoin. Le confinement sera pour eux l’occasion de se recentrer (encore plus) sur leurs besoins personnels.
Ils seront parfaitement en sécurité, et cette fois encore mieux organisés que pour le coronavirus, qui nous avaient tout de même pris par surprise. Leurs produits leur seront fabriqués et livrés par des gens qui, eux, devront s’exposer au risque de contagion, pour les servir.
L’argent et le pouvoir ont toujours offert des protections contre les risques de la vie.
Pendant longtemps, il était même possible lors des conscriptions de payer quelqu’un pour aller à la guerre à votre place.
Mais comprenons bien que, d’ores et déjà, nous sommes revenus à une société où ceux qui en ont les moyens payent des gens pour aller courir, à leur place, le risque d’être contaminés.
Je ne vois, malheureusement, aucune solution à cela. D’autant plus que ce sont les firmes Internet qui contrôlent l’information, donc les opinions, donc les élections.
Pour l’instant, elles laissent encore passer mes messages électroniques, pour offrir une vision alternative, et mettre en garde contre le pouvoir tout-puissant qu’elles s’arrogent, en collaboration avec les Etats ravis de pouvoir ainsi contrôler les populations. Mais combien de temps va-t-il encore s’écouler avant qu’elles ne bloquent mes messages, au nom de la “protection”, de la “sécurité” ou de la “santé publique” ?
A votre santé !
Jean-Marc Dupuis
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La plupart se voudra “seigneur”. Pourtant l’écran ne nourrira jamais les seigneurs; besoin de serviteurs TOUJOURS. C’est par les serviteurs que sera contaminé un seigneur qui contaminera à son tour tout son entourage affaibli par les excès de précautions. C’est mon avis. Cette conduite sera la tendance générale dont les conséquences pourront être dévastatrices parce que la censure s’abattra sur notre pauvre monde; chacun (chaque seigneur) ne pourra plus être rappelé à son savoir par vos lettres ou leurs semblables, qui ne seront plus que d’aimables souvenirs. Déjà, de moins en moins d’informations prétendues allégations (avec toute la charge méprisante… Lire la suite »
et bien on se battera pour que vous puissiez continuer à laisser vos bons conseils nous sommes ne démocratie que diantre!et on se battera aussi pour un autre monde moins virtuel plus humain et plus juste
”FAITES-VOUS PARTIE DES NOUVEAUX SEIGNEURS, OU DES NOUVEAUX SERVITEURS ?” : à cette question, une seule réponse, à savoir serviteur. On peut-être même “serveur”, car nous sommes tributaires de YouTube, Google, Facebook et autres. Ce sont eux qui censurent discrètement et donc qui orientent vos réflexions. Je viens d’en faire l’expérience avec des vidéos du Pr PERRONNE qui ne peuvent être vues suite à une ‘erreur’. Et pour cause, il s’attaque ouvertement à Big Pharma.
Oui Mr Dupuis bien d accord avec vous! Le monde devient triste…inquiétant…angoissant….que faire? Que dire? Merci de publier les commentaires de vos lecteurs.
Bien à vous.
PS la langue anglaise sévit même sur votre site dommage!
Tout cela me fait de plus en plus penser au film Elysium. l’avez vous vu ?
Merci Monsieur Jean-Marc Dupuis pour vos lettres que je lis assidûment !
J’apprécie beaucoup…. Non, que dis je ? J’adore !! C’est tellement précieux et réconfortant de vous lire, alors du fond du cœur je serais bien privée dans le cas où vous ne pourriez plus vous exprimer.
Félicitations et remerciements.
Sincèrement vôtre.