Après 50 ans, l’arthrose est le plus fréquent des problèmes articulaires : 9 à 10 millions de personnes en France sont touchées [1] !
Cela commence un matin en vous réveillant : vous sentez une raideur dans une articulation. Une sorte de pointe en acier qui s’enfonce dans votre hanche, votre dos ou votre genou, en descendant les escaliers.
Brutalement s’effondrent certains de vos plus beaux rêves d’avenir.
Partir voyager en liberté ; jouer dans un jardin l’été avec vos petits-enfants ; ou simplement faire des activités manuelles, bricoler, vous promener près de chez vous sans cette douleur lancinante qui irradie dans votre corps et vous pousse à bout.
Mais l’arthrose peut aussi toucher la hanche, le coude, le poignet, les doigts, la colonne vertébrale.
La douleur s’éveille dès que vous pressez du doigt votre articulation. Peu à peu, votre flexibilité régresse. Vos articulations deviennent rouges, chaudes, enflées, parfois même déformées. Au moindre changement de température, vos souffrances empirent.
Problème : 76 % des arthrosiques traités par des médicaments jugent leurs douleurs handicapantes.
Lorsqu’on parle de « douleurs handicapantes » pour 76 % des personnes traitées, cela signifie déjà que les traitements médicamenteux ne sont pas efficaces.
Mais il y a pire : plusieurs études ont montré que les antidouleurs contre l’arthrose aggraveraient la situation.
Ils accélèreraient la dégradation du cartilage.
Le phénomène est d’autant plus vicieux que, dans un premier temps, le patient est convaincu d’aller mieux.
Il ne se doute de rien parce que le médicament a provisoirement masqué sa douleur.
Mais c’est une dangereuse illusion. Dans les profondeurs de son cartilage, ses os, ses tendons, une catastrophe se prépare :
Au départ, les personnes qui prenaient de l’ibuprofène ont vu leurs douleurs diminuer plus vite que les autres. L’impression a persisté durant les deux premières semaines.
Mais au bout de huit semaines, non seulement leurs douleurs avaient recommencé à s’aggraver, mais elles étaient maintenant « significativement plus fortes » que celles du groupe « glucosamine » (le produit naturel) !!
Et ce n’était pas la fin du cauchemar pour eux.
L’ibuprofène, comme les autres AINS, peut être extrêmement dangereux lorsqu’il est administré sur le long terme.
Utilisés de façon continue, les AINS provoquent des saignements dus à des trous dans la paroi de l’estomac et de l’intestin.
C’est une conséquence fréquente. Plus de 20 000 personnes chaque année sont touchées, rien qu’en France, par ces graves effets indésirables.
L’arthrose n’est pas comme le rhume ou la jambe cassée. Ce n’est pas un problème temporaire. Le point crucial n’est pas de vous soulager quelques jours ni quelques semaines.
L’important est que, dans 6 mois, dans 2 ans, dans 10 ans, vous ne finissiez pas en chaise roulante, ou immobilisé sur un lit d’hôpital.
Heureusement, il existe des solutions naturelles et sans effets indésirables contre ces problèmes.
Pas plus que les médicaments, ce ne sont des remèdes miracle.
Mais contrairement aux médicaments chimiques, ils permettent :
Contrairement à ce qu’on raconte un peu partout, l’arthrose n’est ni définitive, ni inéluctable.
Ce n’est pas une maladie qui progresse forcément dans le mauvais sens. Ce n’est pas le cartilage qui s’use comme les pneus d’une voiture.
Les choses sont beaucoup plus compliquées que cela. Mais je vais vous les expliquer de façon simple et brève.
Et vous verrez : quand vous aurez compris le vrai mécanisme de l’arthrose, vous comprendrez – tout naturellement – pourquoi il existe vraiment une solution naturelle qui marche, à base de simples compléments alimentaires, qui vous permet d’espérer inverser votre phénomène d’arthrose.
Et je vais vous donner tous les détails utiles, patiemment.
L’arthrose est un problème articulaire qui a longtemps été attribué à une usure du cartilage, cette substance blanche et légèrement élastique qui couvre les extrémités de vos os, leur permet de glisser les uns contre les autres sans frottement douloureux, et d’amortir les chocs.
Mais au début des années 2000, des chercheurs américains se sont aperçus que l’arthrose n’est pas causée par une usure du cartilage. Si c’était le cas, les sportifs seraient beaucoup plus touchés que les reste de la population, alors que c’est l’inverse.
L’origine réelle du problème, ce seraient des cellules du cartilage devenues folles.
Normalement, votre cartilage est constamment renouvelé. Vous avez pour cela des cellules spéciales, appelées chondrocytes. Elles « digèrent » constamment le vieux cartilage et fabriquent des briques neuves afin que votre cartilage soit toujours bien épais, bien élastique, bien irrigué, bien protecteur.
Je suis désolé car le mot « chondrocyte » est compliqué. Mais je suis obligé de vous demander de vous en souvenir, car je vais le réutiliser de nombreuses fois.
Retenez bien dans un coin de votre mémoire :
Les chondrocytes sont ces cellules essentielles qui vous débarrassent de votre vieux cartilage et vous fournissent les matériaux pour en produire du nouveau. C’est grâce à eux que vos articulations peuvent rester bien flexibles, bien élastiques pendant des décennies.
Mais lorsque nos chondrocytes sont mal traités, ils deviennent fous, et vous allez voir que les conséquences sont terribles.
Avant de passer aux mauvaises nouvelles, je dois vous indiquer comment prendre soin de vos chondrocytes, et cela vaut même et surtout si la maladie a déjà commencé.
Pour éviter que l’arthrose ne commence ou s’aggrave, il faut prendre soin de vos chondrocytes.
Pour cela, vous devez :
Commencer par l’alimentation. Les chondrocytes se situent dans votre cartilage. Or, le cartilage a une particularité : il n’est pas irrigué par des vaisseaux sanguins.
Cela veut dire que les cellules du cartilage ne reçoivent pas d’oxygène ni de nutriments par le sang, comme les autres cellules du corps.
Leur nourriture se trouve dans le liquide synovial, un liquide qui ressemble à du blanc d’œuf et dans lequel baigne l’articulation.
Pour oxygéner et nourrir vos chondrocytes, vous devez faire pénétrer votre liquide synovial dans votre cartilage. Et pour cela, il faut que vous bougiez régulièrement. Car le cartilage est un peu spongieux (comme une éponge). Chaque fois que vous pressez dessus, un peu de liquide synovial circule en dedans et en dehors. C’est ainsi que vos chondrocytes sont nourris et oxygénés.
Les problèmes commencent lorsque :
C’est pourquoi il est important, pour mettre toutes les chances de votre côté contre l’arthrose, de faire fréquemment de l’exercice physique modéré, et de rester aussi proche que possible de votre poids idéal.
Mais nous avons vu que cela ne suffit pas forcément. Car il faut aussi éviter les coups et l’inflammation chronique.
Notre cartilage est fait pour « encaisser » de fortes pressions fréquentes.
Vous pouvez sauter, danser, courir sans craindre de l’abîmer, bien au contraire. Toutefois, le cartilage n’est pas fait pour être écrabouillé violemment. En cas d’entorse, de chute à ski, au football ou au rugby, d’accident de voiture, de vélo ou de roller, le choc est tel que le cartilage s’écrase et reste durablement abîmé.
Là encore, les chondrocytes souffrent et peuvent tomber malades et devenir fous.
Les personnes qui ont eu dans leur jeunesse un accident de ce type courent de forts risques de souffrir d’arthrose. Il est particulièrement important qu’elles suivent les conseils que je donnerai plus loin. Plus elles commenceront tôt, plus l’effet sera fort, jusqu’à éviter toute douleur gênante.
D’autre part, les chondrocytes sont très vulnérables aux substances inflammatoires, qui les rendent malades. Lorsqu’une intolérance alimentaire, un excès de poids, un mode de vie malsain, un stress chronique, ou toute autre cause provoquent chez vous une inflammation chronique, vos chondrocytes souffrent et risquent de devenir fous.
À noter enfin que lorsque nous vieillissons l’activité de nos chondrocytes diminue naturellement.
Tous ces phénomènes sont graves. Bien plus graves que la simple douleur passagère qu’ils provoquent au début.
En effet, un chondrocyte devenu fou ne cesse pas seulement de faire son travail.
Il se met, tel un forcené, à :
C’est la terrible vérité. Aussi choquant que cela puisse paraître, les chondrocytes, cellules normalement programmées pour renouveler le cartilage, se mettent à faire le contraire quand ils deviennent fous : ils détruisent le cartilage existant, et empêchent le nouveau de se reformer.
Un cercle vicieux se met alors en place : plus l’arthrose s’aggrave, plus vous avez de l’inflammation. Et plus vous avez d’inflammation, plus vos chondrocytes deviennent fous, et aggravent votre arthrose !!
Vous comprenez pourquoi la plus grave erreur est alors de prendre des antidouleurs.
Ils vous empêchent de ressentir le grave problème qui se produit dans vos articulations.
Mais jour après jour, le travail de sape se poursuit. Et plus le temps passe, plus les chondrocytes fous s’emballent et crachent des substances inflammatoires, accélérant leur besogne de destruction !
Et tenez-vous bien : ce sont bientôt toutes les autres parties de l’articulation qui sont attaquées. Vos tendons, vos os, le liquide synovial lui-même – qui en temps normal permet de lubrifier l’articulation – s’enflamment sous l’effet des substances inflammatoires qui se concentrent.
D’où les rougeurs, les gonflements, la douleur qui finit par être paralysante.
L’arthrose n’est PAS un problème anodin.
Vous devez tout faire pour la prévenir, ou la maîtriser si elle s’est déjà déclenchée.
Ceci est tellement important que je me permets de préciser, avec les termes techniques, l’engrenage diabolique qui s’est mis en place, et qui peut avoir de telles conséquences sur votre avenir.
Au lieu de fabriquer du nouveau cartilage, comme ils le font habituellement, vos chondrocytes devenus fous :
Maintenant que vous avez compris cela, vous réalisez l’importance cruciale d’un mode de vie sain, d’une activité physique régulière mais sans excès ; de conserver votre poids idéal. Il faut tout faire pour éviter que le cercle de l’inflammation ne se mette en route.
Et si ce processus est déjà enclenché chez vous, alors il faut :
Le plan de bataille est donc clair !
Entrons maintenant dans le détail de ce que vous devez faire.
Première étape donc, éteindre l’incendie qui s’est déclenché dans vos articulations.
Les données scientifiques s’accumulent sur le rôle de la nutrition dans l’inflammation.
Pour limiter votre niveau d’inflammation et donc votre risque d’arthrose :
À noter que les oméga-3 issus d’huile de poisson ne sont pas seulement anti-inflammatoires. Ils bloquent aussi le fonctionnement des substances qui digèrent le cartilage, appelées aggrécanases.
Une fois toutes ces mesures prises, tournez-vous vers la reine des plantes anti-inflammatoires.
La reine des plantes anti-inflammatoires est une plante originaire du désert du Kalahari, en Afrique.
Ses propriétés médicinales semblent avoir été découvertes par les différents peuples d’Afrique australe qui l’ont utilisée en décoction pour traiter les problèmes digestifs, les rhumatismes, l’arthrite, et pour réduire la fièvre.
Son nom est l’harpagophytum, ou « griffe du diable » [2]. Et comme son nom l’indique, elle « fait des flammes » contre les problèmes articulaires.
Des études scientifiques ont montré qu’elle aurait la capacité unique de réduire le niveau de cytokines, les agents d’inflammation [3]. Une étude publiée en 2003 montre une forte réduction de la douleur et des symptômes de l’arthrose chez 75 patients traités avec de l’harpagophytum.
La douleur régresse de 25 à 45 % alors que la mobilité augmente d’autant [4]. De plus, comme les oméga-3, elle inhiberait les enzymes qui digèrent le cartilage.
Ces propriétés exceptionnelles de l’harpagophytum en font l’outil incontournable de toute personne souffrant de problèmes d’arthrose.
Il n’y a vraiment aucune raison de priver vos articulations douloureuses d’harpagophytum, une plante qui semble avoir été créée rien que pour elles.
Certains lecteurs se souviendront que l’industrie pharmaceutique avait inventé, au début des années 2000, des antidouleurs de nouvelle génération, les Coxib (Vioxx). Ils furent précipitamment retirés du marché quand on s’est aperçu qu’ils provoquaient des maladies cardiaques. Malgré tout, le Vioxx était vraiment efficace contre les douleurs.
Eh bien, les études ont montré que l’harpagophytum serait au moins aussi efficace que les Coxib, mais avec bien moins d’effets indésirables[5] !
Une étude validée en 2007 [6] a montré que, sur 259 patients, une dose de 480 mg d’harpagophytum permettait de réduire de manière significative (24 %) les effets de l’arthrose.
Une fois que vous avez stoppé l’incendie et éteint l’inflammation, vous avez gagné une bataille, mais vous n’avez pas (encore) gagné la guerre.
Tout le travail reste à faire : reconstruire votre cartilage.
Ceci est impossible si vous n’apportez pas à vos articulations les « briques » que vos chondrocytes fous ne sont plus capables de fournir.
Et vous avez encore une chance inouïe sur ce point.
Vous trouvez aujourd’hui des substances naturelles dont il est prouvé scientifiquement que, quand vous les avalez, elles se retrouvent dans le liquide synovial de vos articulations, « toutes prêtes » à pénétrer dans votre cartilage et servir à le reconstruire, et ainsi suppléer (remplacer) le travail des chondrocytes.
Ces substances naturelles sont au nombre de trois. Ce sont vos trois « armes » contre les problèmes articulaires.
Votre arme n°1 contre les dégâts articulaires s’appelle le sulfate de glucosamine.
Il se trouve naturellement dans la carapace de certains crustacés pêchés sur les plateaux océaniques.
La découverte du sulfate de glucosamine a été un choc pour la communauté scientifique mondiale. Il contribue à reconstruire le cartilage endommagé et à rendre ses qualités lubrifiantes au liquide synovial, une tâche que l’on croyait impossible jusque là.
Mais l’une après l’autre, les études ont confirmé que le sulfate de glucosamine atténue les symptômes des problèmes articulaires. Ses effets se font sentir après 2 à 6 semaines de supplémentation. À long terme également, il diminue la progression de l’arthrose.
C’est un avantage décisif par rapport aux médicaments AINS, dont on a vu qu’ils accélèrent la progression de l’arthrose. La biodisponibilité du sulfate de glucosamine dans l’intestin est de 90 %, ce qui signifie qu’il est très bien assimilé par l’organisme.
Un spécialiste de l’arthrose, le M. Veroli, recommande dans ses livres 1500 mg par jour de sulfate de glucosamine. Selon lui, l’effet peut se faire sentir après seulement 2 semaines.
À cette dose, selon certaines études, la glucosamine peut être plus efficace que le paracétamol pour soulager les symptômes des problèmes articulaires, et toujours sans les effets indésirables.
Mais il est recommandé aux personnes souffrant des articulations de prendre de la glucosamine sur le long terme.
Deux études cliniques menées sur des personnes souffrant d’arthrose du genou ont montré que la prise quotidienne de 1500 mg de sulfate de glucosamine pendant 3 ans permet de bloquer la progression de la maladie [7] [8].
Il n’est donc pas étonnant que la Ligue européenne contre les rhumatismes EULAR (The European League Against Rheumatism) recommande l’utilisation du sulfate de glucosamine dans les compléments alimentaires [9].
Votre deuxième arme naturelle est le sulfate de chondroïtine.
Le sulfate de chondroïtine est un composant de la matrice du cartilage et il contribue à son hydratation, ce qui est une fonction essentielle si vous voulez que votre cartilage soit souple et élastique et qu’il permette à vos articulations de fonctionner sans douleurs.
Le sulfate de chondroïtine aurait un effet supplémentaire par rapport à la glucosamine : sa présence réduirait l’activité d’une enzyme qui détruit le cartilage, l’enzyme hyaluronidase.
Mais les recherches récentes indiquent surtout que glucosamine et sulfate de chondroïtine sont complémentaires.
Selon Jacqueline Lagacé, spécialiste québecoise d’immunologie et ancienne directrice d’un laboratoire de recherche à la faculté de médecine de l’université de Montréal :
« On estime que la prise de ces deux produits améliore l’état des arthrosiques dans environ 80 % des cas. »
Selon le site de référence passeportsante.net :
« L’association glucosamine-chondroïtine est pertinente puisque les mécanismes d’action de ces deux molécules sont différents et complémentaires. »
Selon une toute récente étude clinique internationale, l’étude « The Moves » [11], réalisée en 2014, les effets conjugués de la chondroïtine et de la glucosamine sont comparables à ceux obtenus avec des anti-inflammatoires – sans les effets indésirables.
M. Veroli recommande une dose de sulfate de chondroïtine de 1200 mg par jour. Ce n’est toutefois qu’après 4 à 8 semaines de supplémentation que l’effet se fait sentir, soit un peu plus que la glucosamine.
Attention toutefois : la glucosamine et la chondroïtine ne conviennent pas à toutes les personnes.
On estime généralement qu‘elles ne sont efficaces que chez environ 80 % des personnes. Donc, 1 personne sur 5 n’obtiendra pas le soulagement espéré.
Mais je vous ai réservé le meilleur pour la fin : votre « arme n°3 » est un produit naturel qui, dans une étude en double-aveugle (l’étalon or de la recherche scientifique), a montré une réduction de 82 % de la douleur chez les patients arthrosiques après 6 semaines.
Il s’agit du méthyl-sulfonyl-méthane (MSM).
Le MSM est un produit qui renforce votre production naturelle de sulfate de chondroïtine, de sulfate de glucosamine et d’acide hyaluronique, les substances qui donnent leur élasticité aux articulations.
Selon le site lanutrition.fr, qui fait autorité en matière de substances naturelles pour prendre soin de soi :
« Grâce au soufre qu’il renferme, le MSM contribuerait à maintenir en bon état les tissus conjonctifs (tendons, derme profond, collagène, cartilage, etc.). Le soufre est crucial à l’action du glutathion, un neutralisateur de radicaux libres très puissant, nécessaire pour la formation et la restauration de la matrice cellulaire du cartilage. »
Une étude publiée en 2011 démontre l’effet du MSM dans le cas de patients souffrant d’arthrose [12].
Attention, le taux de MSM dans l’organisme baisse lui aussi fortement avec l’âge. Il est donc conseillé aux personnes âgées souffrant des articulations d’en prendre sous forme de complémentation nutritionnelle, d’autant qu’une étude clinique a montré que, en association à la glucosamine (dont nous avons parlé plus haut), les résultats semblent meilleurs que chaque produit pris séparément.
Comme le sulfate de glucosamine et le sulfate de chondroïtine, le MSM n’est pas toxique et ne présente pas d’incompatibilité connue avec les médicaments. Il doit toutefois être pris quotidiennement sur une période prolongée pour exercer tous ses bienfaits. Les effets se font ressentir dès 3 semaines environ.
Il produit en outre d’autres bienfaits au niveau de l’organisme : il diminue le niveau d’allergie en bloquant les récepteurs dans les muqueuses de façon à ce que les allergènes ne puissent plus s’y fixer. Il agit positivement sur la digestion, réduisant les problèmes de diarrhée, de constipation et d’hyperacidification.
Le MSM agit lui aussi en synergie avec le sulfate de glucosamine : lors d’un essai clinique randomisé en double aveugle, 118 patients souffrant d’arthrose ont pris soit de la glucosamine, soit du MSM, soit une combinaison de glucosamine et de MSM, soit un placebo. Après 12 semaines de traitement, les participants auxquels on avait administré les deux produits en même temps ont éprouvé la plus grande diminution de l’indice de douleur [13].
Fort bien, me direz-vous, mais quel budget faut-il pour se procurer tous ces produits hyperspécialisés, qui doivent forcément être très coûteux ??
Il est vrai qu’on ne trouve malheureusement pas de sulfate de glucosamine, de sulfate de chondroïtine, ni de MSM dans les rayons des supermarchés. Ce sont des substances qui restent aujourd’hui confidentielles (en Europe) et dont la fabrication, le transport et le stockage nécessitent d’importantes précautions pour ne pas les dénaturer.
Des petits malins s’amusent à en vendre sur Internet, parfois à des prix bradés. Mais quelles garanties offrent-ils vraiment sur la qualité, l’authenticité et le caractère non frelaté des produits que vous recevrez dans votre boîte aux lettres ? Aurez-vous le courage (l’audace !) de les avaler les yeux fermés ?
Il faut de plus se souvenir que le sulfate de glucosamine est fabriqué à partir de crustacés. Les personnes allergiques aux crustacés ne doivent donc jamais prendre de glucosamine, une mise en garde qui n’est évidemment pas toujours clairement affichée.
Concernant le sulfate de chondroïtine, c’est encore pire :
Les différences de qualité entre les compléments alimentaires sont énormes. La chondroïtine pure de bonne qualité exige un procédé de production très coûteux et complexe. Alors, pour réaliser des marges substantielles, iI arrive que les fabricants ajoutent du cartilage moulu dans leur produit et le commercialisent sous le nom de « Chondroïtine ». En 2007, de nombreux fabricants néerlandais ont été montrés du doigt lors d’un test en laboratoire : 5 compléments sur 7 ne contenaient aucune chondroïtine mais étaient composés de cartilage moulu.
Quant au MSM, les qualités sont là aussi très variables et je recommande un produit obtenu par distillation et non par cristallisation. La cristallisation implique l’utilisation de solvants impurs, laissant potentiellement des sous-produits toxiques (ex : métaux lourds, ou hydrocarbures chlorés). Le MSM pur doit également être très sec avec une teneur en eau inférieure à 0,1 %. (titrage Karl Fischer méthode). Se méfier des fabricants qui affirment que leur MSM est « pur à 99,9 % », mais qui ne se réfèrent pas à des tests de pureté volatile. Ces derniers tests se font par chromatographie en phase gazeuse à haute résolution, une méthode quantitative très spécifique qui détermine la pureté volatile du MSM.
Concernant l’harpagophytum, veillez à choisir un produit à teneur garantie de 5 % d’iridoïdes totaux, la substance active contre l’inflammation. C’est la concentration qui permet de bénéficier des bienfaits de manière optimale.
Concernant l’harpagophytum, veillez à choisir un produit à teneur garantie de 5 % d’iridoïdes totaux, la substance active contre l’inflammation. C’est la concentration qui permet de bénéficier des bienfaits de manière optimale.
Il est donc particulièrement risqué d’acheter ces produits à l’aveuglette. Je vous recommande de consacrer beaucoup de soin au choix de vos produits en boutique bio, et même de privilégier l’achat en pharmacie si vous avez une bonne pharmacie près de chez vous, ouverte aux produits naturels et dirigée par une personne vraiment compétente dans ce domaine.
A ma connaissance, il n’existe que 2 produits proposant les 4 composants souhaités (harpagophytum, sulfate de glucosamine, sulfate de chondroïtine, MSM) :
Le premier produit, c’est Gluco-Chondro 2700 de Diet Horizon. Leur page précise qu’il se vend exclusivement en magasins diététiques. Ils conseillent de prendre au maximum 2 comprimés par jour. Gluco-Chondro 2700 est intéressant car il inclut aussi du curcuma. Cependant les dosages ne sont pas précisés. En visitant d’autres sites, on peut trouver les dosages précis qui se révèlent bien insuffisants par rapport aux études de référence. Attention, si vous êtes allergique, car certains de ses ingrédients proviennent de crustacés.
Le deuxième produit, c’est la Formule Articulations de Cell’Innov. Il contient les 4 composants essentiels sous des formes respectant les critères des études de référence, et dans les doses exactes correspondant à leur meilleure efficacité. Ce produit ne contient pas de traces de crustacés. Sa glucosamine et sa chondroïtine sont élaborées à partir de boeuf.
Attention, l’efficacité de ces substances n’est pas garantie à 100 %. Comme dit plus haut, certaines personnes ne réagiront pas. Et bien entendu, plus vos problèmes articulaires sont avancés, plus il sera long et incertain de faire disparaître les douleurs et de retrouver votre souplesse intacte.
De plus, gardez toujours à l’esprit qu’une meilleure alimentation est le premier pilier de toute stratégie de guérison. Et que la prise de compléments alimentaires sera plus efficace si vous la complétez par la prise de vitamine D, d’oméga-3 et d’un bon multivitamines.
Toutefois, ces mesures font partie de l’hygiène de base quel que soit votre mode de vie et vos éventuels problèmes de santé, donc j’espère que, à ce stade, la majorité de mes lecteurs les respectent déjà et que je n’ai pas besoin de répéter ces préconisations un peu « bateau ».
Enfin, merci de penser à moi si vous décidez de suivre ce conseil aujourd’hui. Dans 6 mois environ, écrivez-moi pour me dire quels sont les effets de vos produits : au niveau de la douleur, de la souplesse, des raideurs matinales et aux changements de météo.
Ce n’est pas obligatoire évidemment. Mais je vous en serais très reconnaissant car cela m’intéresse au plus haut point d’avoir ce retour d’expérience collective, et bien sûr de savoir si j’ai pu vous aider comme je l’espère.
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
PS : Les progrès actuels de la recherche contre l’arthrose sont saisissants. C’est un sujet qui me passionne et j’y reviens régulièrement dans mes chroniques Santé Nature Innovation. Si vous n’êtes pas encore abonné à La Lettre Santé nature Innovation, je vous invite à faire l’essai ci-dessous en inscrivant votre adresse de messagerie électronique dans la case prévue à cet effet.
Sources de cet article :
[1] Épidémiologie des maladies rhumatismales
[3] Fiebich BL : Inhibition of TNF-alpha synthesis in LPS-stimulated primary human monocytes by Harpagophytum extract SteiHap 69. Phytomedicine. 2001 Jan;8(1):28-30.
[4] Wegener T : Treatment of patients with arthrosis of hip or knee with an aqueous extract of Devil’s Claw (Harpagophytum procumbens DC.). Phytother Res 2003, 17(10):1165-1172.
[5] Chrubasik S : A randomized double-blind pilot study comparing Doloteffin and Vioxx treatement of low back pain. Rheumatology (Oxford). 2003, 42(1) : 141-148.
[6] Effectiveness and safety of Devil’s Claw tablets in patients with general rheumatic disorders. Author: Warnock M, McBean D, Suter A, Tan J, Whittaker P. Source: Phytother Res. 2007; 21(12):1228-33.
[7] Reginster JY, Deroisy R, Rovati LC, Lee RL, Lejeune E, Bruyere O, Giacovelli G, Henrotin Y, Dacre JE, Gossett C. Long-term effects of glucosamine sulphate on osteoarthritis progression: a randomised, placebo-controlled clinical trial.Lancet 2001 Jan 27;357(9252):251-6.
[8] Pavelka K, Gatterova J, Olejarova M, Machacek S, Giacovelli G, Rovati LC. Glucosamine sulfate use and delay of progression of knee osteoarthritis: a 3-year, randomized, placebo-controlled, double-blind study.Arch Intern Med 2002 Oct 14;162(18):2113-23.
[9] Zhang W, Doherty M, Leeb BF, et al. EULAR evidence-based recommendations for the diagnosis of hand osteoarthritis : Report of a task force of ESCISIT. Ann Rheum Dis 2009;68:8-17.
[10] Arthrose la chondroitine et la glucosamine sont-elles efficaces ?
[12] Efficacy of methylsulfonylmethane supplementation on osteoarthritis of the knee: a randomized controlled study. Debbi EM1, Agar G, Fichman G, Ziv YB, Kardosh R, Halperin N, Elbaz A, Beer Y, Debi R.
[13] Meta-Analysis of the Related Nutritional Supplements Dimethyl Sulfoxide and Methylsulfonylmethane in the Treatment of Osteoarthritis of the Knee Sarah Brien,1 Phil Prescott,2 and George Lewith1, 1Department of Primary Medical Care, University of Southampton, Aldermoor Health Centre, Aldermoor Close, Southampton, Hindawi Publishing Corporation, Evidence-Based Complementary and Alternative Médicine 2009
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Bonjour, suite à une pratique du ski intensive depuis l’âge de 2 ans et demi, j’ai subi outre une fracture ouverte de la rotule droite, plusieurs interventions au niveau des ménisques (deux par genoux). Une simple prise quotidienne de MSM depuis plus de deux ans m’a redonné l’usage correct de mes genoux, surtout du droit qui était le plus touché (enflé, douloureux et qui m’empêchait de déplier la jambe totalement). Je prends une grosse cuillère à café bombée tous les matins que je bois avec 60cl d’eau légèrement sucrée. Je précise que j’ai 59 ans et que j’ai donc arrêté… Lire la suite »
Bonjour, je reçois régulièrement vos articles et donnent des compléments alimentaires à mon mari par rapport à ce que vous sites, vous avez également dit (dans votre livre “les 45 plus grandes avancées de la santé naturelle”) que l’arthrose serait soignée par laser et cela est le cas dans des pays étrangers mais serait-il possible de nous donner la listes de cliniques en France? Je vous en remercie par avance, bien à vous.
Bonjour, je prend du Finitro Forte Plus depuis environ deux ans avec des interruptions. Je souffre d’arthrose depuis plusieurs années, les médecins me préscrivent beaucoup d’anti douleurs et anti inflammatoires sans succès, je souffre vraiment trop fort. J’ai 71 ans et j’ai des difficulter à marcher.
Pouvez vous me donner d’éventuels solutions pour me soulager.
Grand merci d’avance.
Monica.
Bonjour,
Peut-on « ranger » la chondrocalcynose dans la case arthrose et entamer un traitement tel que vous le proposez ? Ou auriez-vous d’autres conseils ? Merci d’avance !
Je suis très intéressé par votre article je souffre d une double chondropathie au genoux sur une très sévère fibromyalgie je ne peut déjà plus plie les genoux pour m habillée ,marche même avec deux cannes je suis gonflé par des oeudemes important et je dois être assise pour tous faire sinon la douleur est insupportable et mes jambes s écroulé je vais faire mes déplacement en fauteuil roulant je fais quoi maintenant ????aidez moi j ai 49 ans et pour les genoux sa a commence en 2013
Bonjour, je suis dans le même cas, j’ai 47 ans et arthrose très avancé du genou gauche. Je ne sais pas comment traiter, j’ai tout essayer. Avez vous trouvé une solution ?
Une amie à moi a eu des résultats spectaculaires avec des injections d eau de mer elles portent un nom specifique mais regardez sur internet vous allez comprendre. Elle en a eu 6 et a retrouvé sa mobilite des genoux disparue. Courage à vous
Je vois que cet article à été écrit en 2014 .En 2019 est ce que ces recommandations sont toujours d’actualité ou y a t il d’autres traitements plus efficaces? Merci pour vos réponses