L’arthrose du genou n’est pas provoquée par « l’usure du cartilage ». Ce n’est pas un pneu de voiture !
Les choses sont plus compliquées. Mais je vais les expliquer de façon simple et brève.
Et vous verrez : quand vous aurez compris le vrai mécanisme de l’arthrose du genou, vous comprendrez – tout naturellement – comment une solution naturelle, à base de simples vitamines et nutriments, permet de soulager, voire même peut-être de réduire les douleurs articulaires du genou.
Pourquoi ne pas se contenter de simples médicaments anti-inflammatoires ?
Les personnes qui ont essayé vous répondront.
Au départ, les anti-inflammatoires soulagent la douleur. Mais leur action diminue avec le temps et ils provoquent de graves effets secondaires : saignements gastro-intestinaux, porosité intestinale qui augmente le niveau d’inflammation dans l’organisme.
De plus, de nouvelles études ont révélé que les anti-inflammatoires accélèrent subrepticement la destruction de vos cartilages [1].
Une étude a montré que 47 % des personnes prenant un anti-inflammatoire non stéroïdien contre l’arthrose du genou ont vu leurs problèmes empirer, contre 22 % dans le groupe placebo. Dans une autre étude sur 635 personnes souffrant d’arthrite au genou et prenant du diclofénac, le risque de développer de l’arthrose de la hanche a plus que doublé, et celui d’arthrose dans l’autre genou, triplé, par rapport au groupe placebo [2].
Le processus est d’autant plus sournois, qu’au début, vous avez l’impression d’aller mieux. En réalité, dans la profondeur de vos genoux, votre arthrose empire.
À l’inverse, les nutriments dont je veux vous parler aujourd’hui permettent :
C’est la lumière au bout du tunnel pour les 9 à 10 millions de personnes de plus de 50 ans qui sont touchées par l’arthrose en France.
76 % d’entre elles se retrouvent handicapées à cause de leurs douleurs. [3]
L’urgence pour elles serait d’agir le plus vite possible. Le but est d’éviter que, dans six mois, deux ans, dix ans, elles ne finissent en chaise roulante, ou immobilisées sur un lit d’hôpital.
Et je vais vous donner tous les détails utiles afin de mettre toutes les chances de votre côté pour éviter cela, patiemment.
L’arthrose est un problème articulaire qui a longtemps été attribué à une usure du cartilage, cette substance blanche et légèrement élastique qui couvre les extrémités de vos os, leur permet de glisser les uns contre les autres sans frottement douloureux, et d’amortir les chocs.
Mais au début des années 2000, des chercheurs américains se sont aperçus que l’arthrose n’était pas causée par une usure du cartilage. Si c’était le cas, les sportifs seraient beaucoup plus touchés que le reste de la population, alors que c’est l’inverse.
L’origine réelle du problème, ce serait des cellules du cartilage qui se mettent à faire « n’importe quoi ».
Au lieu de remplacer le vieux cartilage et de fabriquer du cartilage neuf, elles font l’inverse !
Normalement, votre cartilage est constamment renouvelé. Vous avez pour cela des cellules spéciales, appelées chondrocytes. Elles « digèrent » constamment le vieux cartilage et fabriquent des briques neuves afin que votre cartilage soit toujours bien épais, bien élastique, bien irrigué, bien protecteur.
Je suis désolé car le mot « chondrocyte » est compliqué. Mais je suis obligé de vous demander de vous en souvenir, car je vais le réutiliser de nombreuses fois.
Retenez bien dans un coin de votre mémoire :
Les chondrocytes sont ces cellules essentielles qui vous débarrassent de votre vieux cartilage et vous fournissent les matériaux pour en produire du nouveau. C’est grâce à eux que vos articulations peuvent rester bien flexibles, bien élastiques pendant des décennies.
Mais lorsque nos chondrocytes sont mal traités, ils deviennent fous, et vous allez voir que les conséquences sont terribles.
Avant de passer aux mauvaises nouvelles, je dois vous indiquer comment prendre soin de vos chondrocytes, et cela vaut même, et surtout, si la maladie a déjà commencé.
Pour éviter que l’arthrose ne commence ou s’aggrave, il faut prendre soin de vos chondrocytes.
Pour cela, vous devez commencer par l’alimentation. Les chondrocytes se situent dans votre cartilage. Or, le cartilage a une particularité : il n’est pas irrigué par des vaisseaux sanguins.
Cela veut dire que les cellules du cartilage ne reçoivent pas d’oxygène ni de nutriments par le sang, comme les autres cellules du corps.
Leur nourriture se trouve dans le liquide synovial, un liquide qui ressemble à du blanc d’œuf et dans lequel baigne l’articulation.
Pour oxygéner et nourrir vos chondrocytes, vous devez faire pénétrer votre liquide synovial dans votre cartilage. Et pour cela, il faut que vous bougiez régulièrement. Car le cartilage est un peu spongieux (comme une éponge). Chaque fois que vous pressez dessus, un peu de liquide synovial circule en dedans et en dehors. C’est ainsi que vos chondrocytes sont nourris et oxygénés.
Les problèmes commencent lorsque :
C’est pourquoi il est important, pour mettre toutes les chances de votre côté contre l’arthrose du genou, de faire fréquemment de l’exercice physique modéré, et de rester aussi proche que possible de votre poids idéal.
Mais nous avons vu que cela ne suffit pas forcément. Car il faut aussi éviter les coups et l’inflammation chronique.
Notre cartilage est fait pour « encaisser » de fortes pressions fréquentes.
Vous pouvez sauter, danser, courir sans craindre de l’abîmer, bien au contraire. Toutefois, le cartilage n’est pas fait pour être écrabouillé violemment. En cas d’entorse, de chute à ski, au football ou au rugby, d’accident de voiture, de vélo ou de roller, le choc est tel que le cartilage s’écrase et reste durablement abîmé.
Là encore, les chondrocytes souffrent et peuvent tomber malades. Ils se mettent alors à faire « n’importe quoi ».
Les personnes qui ont eu dans leur jeunesse un accident de ce type courent de forts risques de souffrir d’arthrose. Il est particulièrement important qu’elles prennent en compte les conseils contre l’arthrose que je donnerai plus loin. Plus elles commenceront tôt, plus l’effet sera fort, jusqu’à éviter toute douleur gênante.
D’autre part, les chondrocytes sont très vulnérables aux substances inflammatoires, qui les rendent malades. Lorsqu’une intolérance alimentaire, un excès de poids, un mode de vie malsain, un stress chronique, ou toute autre cause provoquent chez vous une inflammation chronique, vos chondrocytes souffrent et risquent de devenir fous.
À noter enfin que, lorsque nous vieillissons, l’activité de nos chondrocytes diminue naturellement.
Tous ces phénomènes sont graves. Bien plus graves que la simple douleur passagère qu’ils provoquent au début.
En effet, un chondrocyte devenu fou ne cesse pas seulement de faire son travail.
Il se met, tel un forcené, à :
C’est la terrible vérité. Aussi choquant que cela puisse paraître, les chondrocytes, cellules normalement programmées pour renouveler le cartilage, se mettent à faire le contraire quand ils deviennent fous: ils détruisent le cartilage existant, et empêchent le nouveau de se reformer.
Un cercle vicieux se met alors en place : plus l’arthrose s’aggrave, plus vous avez d’inflammation. Et plus vous avez d’inflammation, plus vos chondrocytes deviennent fous, et aggravent votre arthrose !!
Vous comprenez pourquoi la plus grave erreur est alors de prendre des antidouleurs.
Ils vous empêchent de ressentir le grave problème qui se produit dans vos articulations.
Mais jour après jour, le travail de sape se poursuit. Et plus le temps passe, plus les chondrocytes fous s’emballent et crachent des substances inflammatoires, accélérant leur besogne de destruction !
Et tenez-vous bien : ce sont bientôt toutes les autres parties de l’articulation qui sont attaquées. Vos tendons, vos os, le liquide synovial lui-même – qui, en temps normal, permet de lubrifier l’articulation – s’enflamment sous l’effet des substances inflammatoires qui se concentrent.
D’où les rougeurs, les gonflements, la douleur qui finit par être paralysante.
L’arthrose n’est PAS un problème anodin.
Vous devez tout faire pour la prévenir, ou la maîtriser si elle s’est déjà déclenchée.
Ceci est tellement important que je dois préciser les conséquences pour votre avenir si vous ne faites rien.
Une fois encore, excusez-moi mais je suis obligé d’utiliser des termes techniques :
Au lieu de fabriquer du nouveau cartilage, comme ils le font habituellement, vos chondrocytes devenus fous :
Maintenant que vous avez entendu cela, vous comprenez l’importance cruciale d’un mode de vie sain, d’une activité physique régulière mais sans excès ; et l’importance de conserver votre poids idéal. Il faut tout faire pour éviter que le cercle de l’inflammation ne se mette en route.
Et si ce processus est déjà enclenché chez vous, alors il faut :
Le plan de bataille est donc clair !
Entrons maintenant dans le détail de ce que vous devez faire.
Première étape, donc, éteindre l’incendie qui s’est déclenché dans vos articulations.
Les données scientifiques s’accumulent sur le rôle de la nutrition dans l’inflammation.
Pour limiter votre niveau d’inflammation et donc votre risque d’arthrose :
À noter que les oméga-3 issus d’huiles de poissons ne sont pas seulement anti-inflammatoires. Ils bloquent aussi le fonctionnement des substances qui digèrent le cartilage, appelées aggrécanases.
Une fois toutes ces mesures prises, tournez-vous vers la reine des plantes anti-inflammatoires.
La reine des plantes anti-inflammatoires est une plante originaire du désert du Kalahari, en Afrique.
Ses propriétés médicinales semblent avoir été découvertes par les différents peuples d’Afrique australe qui l’ont utilisée en décoction pour traiter les problèmes digestifs, les rhumatismes, l’arthrite, et pour réduire la fièvre.
Son nom est l’harpagophytum, ou « griffe du diable » [4]. Et comme il l’indique, elle « fait des flammes » contre les problèmes articulaires.
Des études scientifiques ont montré qu’elle aurait la capacité unique de réduire le niveau de cytokines, les agents d’inflammation [5]. Une étude publiée en 2003 montre une forte réduction de la douleur et des symptômes de l’arthrose chez 75 patients traités avec de l’harpagophytum.
La douleur régresse de 25 à 45 % alors que la mobilité augmente d’autant [6]. De plus, comme les oméga-3, elle inhiberait les enzymes qui digèrent le cartilage.
Ces propriétés exceptionnelles de l’harpagophytum en font l’outil incontournable de toute personne souffrant de problèmes articulaires.
Il n’y a vraiment aucune raison de priver vos articulations douloureuses d’harpagophytum, une plante qui semble avoir été créée rien que pour elles.
Certains lecteurs se souviendront que l’industrie pharmaceutique avait inventé, au début des années 2000, des antidouleurs de nouvelle génération, les Coxib (Vioxx). Ils furent précipitamment retirés du marché quand on s’est aperçu qu’ils provoquaient des maladies cardiaques. Malgré tout, le Vioxx était vraiment efficace contre les douleurs.
Eh bien, les études ont montré que l’harpagophytum serait au moins aussi efficace que les Coxib, mais avec bien moins d’effets indésirables [7] !
Une étude validée en 2007 [8] a montré que, sur 259 patients, une dose de 480 mg d’harpagophytum permettait de réduire de manière significative (24 %) les effets des troubles articulaires.
Les briques de cartilage que les chondrocytes ne fabriquent plus
Une fois que vous avez stoppé l’incendie et éteint l’inflammation, vous avez gagné une bataille, mais vous n’avez pas (encore) gagné la guerre.
Tout le travail reste à faire : reconstruire votre cartilage.
Ceci est impossible si vous n’apportez pas à vos articulations les « briques » que vos chondrocytes fous ne sont plus capables de fournir.
Et vous avez encore une chance inouïe sur ce point.
Vous trouvez aujourd’hui des substances naturelles dont il est prouvé scientifiquement que, quand vous les avalez, elles se retrouvent dans le liquide synovial de vos articulations, « toutes prêtes » à pénétrer dans votre cartilage et servir à le reconstruire, et ainsi suppléer (remplacer) le travail des chondrocytes.
Ces substances naturelles sont au nombre de trois. Ce sont vos trois « armes » contre les problèmes articulaires.
Votre arme n° 1 contre les dégâts articulaires s’appelle le sulfate de glucosamine.
Il se trouve naturellement dans la carapace de certains crustacés pêchés sur les plateaux océaniques.
La découverte du sulfate de glucosamine a été un choc pour la communauté scientifique mondiale. Il contribue à reconstruire le cartilage endommagé et à rendre ses qualités lubrifiantes au liquide synovial, une tâche que l’on croyait impossible jusque-là.
Mais l’une après l’autre, les études ont confirmé que le sulfate de glucosamine atténue les symptômes des problèmes articulaires. Ses effets se font sentir après deux à six semaines de supplémentation. À long terme également, il diminue la progression des troubles articulaires.
C’est un avantage décisif par rapport aux médicaments AINS, dont on a vu qu’ils accélèrent la progression de l’arthrose. La biodisponibilité du sulfate de glucosamine dans l’intestin est de 90 %, ce qui signifie qu’il est très bien assimilé par l’organisme.
Un spécialiste de l’arthrose, le M. Veroli, recommande dans ses livres 1 500 mg par jour de sulfate de glucosamine. Selon lui, l’effet peut se faire sentir après seulement deux semaines.
À cette dose, selon certaines études, la glucosamine peut être plus efficace que le paracétamol pour soulager les symptômes des problèmes articulaires, et toujours sans les effets indésirables.
Mais il est recommandé aux personnes souffrant des articulations de prendre de la glucosamine sur le long terme.
Deux études cliniques menées sur des personnes souffrant d’arthrose du genou ont montré que la prise quotidienne de 1 500 mg de sulfate de glucosamine pendant trois ans permet de bloquer la progression de la maladie [9] [10].
Il n’est donc pas étonnant que la Ligue européenne contre les rhumatismes EULAR (The European League Against Rheumatism) recommande l’utilisation du sulfate de glucosamine dans les compléments alimentaires [11].
Votre deuxième arme naturelle est le sulfate de chondroïtine.
Le sulfate de chondroïtine est un composant de la matrice du cartilage et il contribue à son hydratation, ce qui est une fonction essentielle si vous voulez que votre cartilage soit souple et élastique et qu’il permette à vos articulations de fonctionner sans douleurs.
Le sulfate de chondroïtine aurait un effet supplémentaire par rapport à la glucosamine : sa présence réduirait l’activité d’une enzyme qui détruit le cartilage, l’enzyme hyaluronidase.
Mais les recherches récentes indiquent surtout que glucosamine et sulfate de chondroïtine sont complémentaires[12].
Selon Jacqueline Lagacé, spécialiste québecoise d’immunologie et ancienne directrice d’un laboratoire de recherche à la faculté de médecine de l’université de Montréal :
« On estime que la prise de ces deux produits améliore l’état des arthrosiques dans environ 80 % des cas. »
Selon le site de référence passeportsante.net :
« L’association glucosamine-chondroïtine est pertinente puisque les mécanismes d’action de ces deux molécules sont différents et complémentaires. »
Selon une toute récente étude clinique internationale, l’étude « The Moves » [13], réalisée en 2014, les effets conjugués de la chondroïtine et de la glucosamine sont comparables à ceux obtenus avec des anti-inflammatoires – sans les effets indésirables.
M. Veroli recommande une dose de sulfate de chondroïtine de 1 200 mg par jour. Ce n’est toutefois qu’après quatre à huit semaines de supplémentation que l’effet se fait sentir, soit un peu plus que la glucosamine.
Attention toutefois : la glucosamine et la chondroïtine ne conviennent pas à toutes les personnes.
On estime généralement qu‘elles ne sont efficaces que chez environ 80 % des personnes. Donc, une personne sur cinq n’obtiendra pas le soulagement espéré.
Mais je vous ai réservé le meilleur pour la fin : votre « arme n° 3 » est un produit naturel qui, dans une étude en double aveugle (l’étalon or de la recherche scientifique), a montré une réduction de 82 % de la douleur chez les patients arthrosiques après six semaines.
Il s’agit du méthyl-sulfonyl-méthane (MSM).
Le MSM est un produit qui renforce votre production naturelle de sulfate de chondroïtine, de sulfate de glucosamine et d’acide hyaluronique, les substances qui donnent leur élasticité aux articulations.
Selon le site lanutrition.fr, qui fait autorité en matière de substances naturelles pour prendre soin de soi :
« Grâce au soufre qu’il renferme, le MSM contribuerait à maintenir en bon état les tissus conjonctifs (tendons, derme profond, collagène, cartilage, etc.). Le soufre est crucial à l’action du glutathion, un neutralisateur de radicaux libres très puissant, nécessaire pour la formation et la restauration de la matrice cellulaire du cartilage. »
Une étude publiée en 2011 démontre l’effet du MSM dans le cas de patients souffrant d’arthrose [14].
Attention, le taux de MSM dans l’organisme baisse lui aussi fortement avec l’âge. Il est donc conseillé aux personnes âgées souffrant d’arthrose d’en prendre sous forme de complémentation nutritionnelle, d’autant qu’une étude clinique a montré que, en association à la glucosamine (dont nous avons parlé plus haut), les résultats semblent meilleurs que lorsque chaque produit est pris séparément.
Comme le sulfate de glucosamine et le sulfate de chondroïtine, le MSM n’est pas toxique et ne présente pas d’incompatibilité connue avec les médicaments. Il doit toutefois être pris quotidiennement sur une période prolongée pour exercer tous ses bienfaits. Les effets se font ressentir dès trois semaines environ.
Il produit en outre d’autres bienfaits au niveau de l’organisme : il diminue le niveau d’allergie en bloquant les récepteurs dans les muqueuses de façon à ce que les allergènes ne puissent plus s’y fixer. Il agit positivement sur la digestion, réduisant les problèmes de diarrhée, de constipation et d’hyperacidification.
Le MSM agit lui aussi en synergie avec le sulfate de glucosamine : lors d’un essai clinique randomisé en double aveugle, 118 patients souffrant d’arthrose ont pris soit de la glucosamine, soit du MSM, soit une combinaison de glucosamine et de MSM, soit un placebo. Après douze semaines de traitement, les participants auxquels on avait administré les deux produits en même temps ont éprouvé la plus grande diminution de l’indice de douleur [15].
Fort bien, me direz-vous, mais quel budget faut-il pour se procurer tous ces produits hyperspécialisés, qui doivent forcément être très coûteux ??
Il est vrai qu’on ne trouve malheureusement pas de sulfate de glucosamine, de sulfate de chondroïtine, ni de MSM dans les rayons des supermarchés. Ce sont des substances qui restent aujourd’hui confidentielles (en Europe) et dont la fabrication, le transport et le stockage nécessitent d’importantes précautions pour ne pas les dénaturer.
Des petits malins s’amusent à en vendre sur Internet, parfois à des prix bradés. Mais quelles garanties offrent-ils vraiment sur la qualité, l’authenticité et le caractère non frelaté des produits que vous recevrez dans votre boîte aux lettres ? Aurez-vous le courage (l’audace !) de les avaler les yeux fermés ?
Il faut de plus se souvenir que le sulfate de glucosamine est fabriqué à partir de crustacés. Les personnes allergiques aux crustacés ne doivent donc jamais prendre de glucosamine, une mise en garde qui n’est évidemment pas toujours clairement affichée.
Concernant le sulfate de chondroïtine, c’est encore pire :
Les différences de qualité entre les compléments alimentaires sont énormes. La chondroïtine pure de bonne qualité exige un procédé de production très coûteux et complexe. Alors, pour réaliser des marges substantielles, iI arrive que les fabricants ajoutent du cartilage moulu dans leur produit et le commercialisent sous le nom de « chondroïtine ». En 2007, de nombreux fabricants néerlandais ont été montrés du doigt lors d’un test en laboratoire : cinq compléments sur sept ne contenaient aucune chondroïtine mais étaient composés de cartilage moulu.
Quant au MSM, les qualités sont là aussi très variables et je recommande un produit obtenu par distillation et non par cristallisation. La cristallisation implique l’utilisation de solvants impurs, laissant potentiellement des sous-produits toxiques (ex. : métaux lourds, ou hydrocarbures chlorés). Le MSM pur doit également être très sec avec une teneur en eau inférieure à 0,1 %. (titrage méthode Karl Fischer). Se méfier des fabricants qui affirment que leur MSM est « pur à 99,9 % », mais qui ne se réfèrent pas à des tests de pureté volatile. Ces derniers tests se font par chromatographie en phase gazeuse à haute résolution, une méthode quantitative très spécifique qui détermine la pureté volatile du MSM.
Concernant l’harpagophytum, veillez à choisir un produit à teneur garantie en iridoïdes totaux, la substance active contre l’inflammation. Sa concentration devrait être d’au moins 20 mg pour profiter des bienfaits de manière optimale.
Il est donc particulièrement risqué d’acheter ces produits à l’aveuglette. Je vous recommande de consacrer beaucoup de soin au choix de vos produits en boutique bio, et même de privilégier l’achat en pharmacie si vous avez une bonne pharmacie près de chez vous, ouverte aux produits naturels et dirigée par une personne vraiment compétente dans ce domaine.
Concernant l’achat sur Internet, je recommande le produit Formule Articulations de Cell’Innov qui contient à la fois tous les composants les plus efficaces (harpagophytum, sulfate de glucosamine, sulfate de chondroïtine, MSM), sous des formes respectant les critères ci-dessus, et dans les doses exactes correspondant à leur meilleure efficacité.
En prenant chaque jour six comprimés du produit Formule Articulations de Cell’Innov, vous avez exactement 1 500 mg de sulfate de glucosamine, 1 200 mg de sulfate de chondroïtine, 500 mg de méthyl-sulfonyl-méthane (MSM) et 63 mg d’extrait d’harpagophytum titré à 40 % d’iridoïdes totaux (25,2 mg). Cela correspond aux préconisations faites ci-dessus.
Mise en garde importante
Attention, l’efficacité de ces substances n’est pas garantie à 100 %. Comme dit plus haut, certaines personnes ne réagiront pas. Et bien entendu, plus vos problèmes articulaires sont avancés, plus il sera long et incertain de faire disparaître les douleurs et de retrouver votre souplesse intacte.
De plus, gardez toujours à l’esprit qu’une meilleure alimentation est le premier pilier de toute stratégie de guérison. Et que la prise de compléments alimentaires sera plus efficace si vous la complétez par la prise de vitamine D, d’oméga-3 et d’un bon multivitamines.
Toutefois, ces mesures font partie de l’hygiène de base quels que soient votre mode de vie et vos éventuels problèmes de santé, donc j’espère que, à ce stade, la majorité de mes lecteurs les respectent déjà et que je n’ai pas besoin de répéter ces préconisations un peu « bateau ».
Enfin, merci de penser à moi si vous décidez de suivre ce conseil aujourd’hui. Dans six mois environ, écrivez-moi pour me dire quels sont les effets de vos produits : au niveau de la douleur, de la souplesse, des raideurs matinales et aux changements de météo.
Ce n’est pas obligatoire évidemment. Mais je vous en serais très reconnaissant car cela m’intéresse au plus haut point d’avoir ce retour d’expérience collective, et bien sûr de savoir si j’ai pu vous aider comme je l’espère.
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
[2] Voir l’étude
[3] Épidémiologie des maladies rhumatismales
[5] Fiebich BL : Inhibition of TNF-alpha synthesis in LPS-stimulated primary human monocytes by Harpagophytum extract SteiHap 69. Phytomedicine. 2001 Jan;8(1):28-30.
[6] Wegener T : Treatment of patients with arthrosis of hip or knee with an aqueous extract of Devil’s Claw (Harpagophytum procumbens DC.). Phytother Res 2003, 17(10):1165-1172.
[7] Chrubasik S : A randomized double-blind pilot study comparing Doloteffin and Vioxx treatement of low back pain. Rheumatology (Oxford). 2003, 42(1) : 141-148.
[8] Effectiveness and safety of Devil’s Claw tablets in patients with general rheumatic disorders. Author: Warnock M, McBean D, Suter A, Tan J, Whittaker P. Source: Phytother Res. 2007; 21(12):1228-33.
[9] Reginster JY, Deroisy R, Rovati LC, Lee RL, Lejeune E, Bruyere O, Giacovelli G, Henrotin Y, Dacre JE, Gossett C. Long-term effects of glucosamine sulphate on osteoarthritis progression: a randomised, placebo-controlled clinical trial.Lancet 2001 Jan 27;357(9252):251-6.
[10] Pavelka K, Gatterova J, Olejarova M, Machacek S, Giacovelli G, Rovati LC. Glucosamine sulfate use and delay of progression of knee osteoarthritis: a 3-year, randomized, placebo-controlled, double-blind study.Arch Intern Med 2002 Oct 14;162(18):2113-23.
[11] Zhang W, Doherty M, Leeb BF, et al. EULAR evidence-based recommendations for the diagnosis of hand osteoarthritis : Report of a task force of ESCISIT. Ann Rheum Dis 2009;68:8-17.
[12] Arthrose la chondroitine et la glucosamine sont-elles efficaces ?
[14] Efficacy of methylsulfonylmethane supplementation on osteoarthritis of the knee: a randomized controlled study. Debbi EM1, Agar G, Fichman G, Ziv YB, Kardosh R, Halperin N, Elbaz A, Beer Y, Debi R.
[15] Meta-Analysis of the Related Nutritional Supplements Dimethyl Sulfoxide and Methylsulfonylmethane in the Treatment of Osteoarthritis of the Knee Sarah Brien,1 Phil Prescott,2 and George Lewith1, 1Department of Primary Medical Care, University of Southampton, Aldermoor Health Centre, Aldermoor Close, Southampton, Hindawi Publishing Corporation, Evidence-Based Complementary and Alternative Médicine 2009.
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Je prends un complexe qui vient des USA “SUPERFLEX 6 ” distribué par BIOVEA trouvé sur Internet.
C’est un budget au long cours mais mon arthrose évolue plus lentement et je ne prends plus d’antiinflammatoires.
Je prends depuis 4 ans des racines de gingembre curcuma avec racine d’Harpagophytum et je ne sens plus mon arthrose Mais aujourd ‘hui je resens une douleur au genou gauche qui a été endommagé il y a 8 ans suite à une chute dans une fosse de garage.Un médecin m avait dit que je devrais avoir une prothèse. Mais depuis 4 ans je ne sentais plus de douleur. Elle s’ est réveilliée ce jour. Je suis sorti dans la pluie. Etj ai une douleur à ce genou J ai pris ma tisane reminalisente Ortie prele cassis et j ai beaucoup… Lire la suite »
Ca fait tellement long temps que je prends un cocktail quotidiennement de tous ceux que vous avez parlé … et j’aoute un peu d’ortie ou boswellia et encore d’autres, ça dépend de ce que j’ai en stock, car c’est vrai que l’investissement monétaire est signifiant. Ma rhumatologue de plus de 30 ans suit de proche tout mes bobos car je suis polyarthrite rhumatoïde, maintes chirurgies et accidents. Peut-être, ça fait deux ans que nous avons décidé que j’arrête ses compléments, basé sur des reports mitigés sur le sujet. Au bout de 5 jour la douleur augmentait et au bout d’un… Lire la suite »
Merci beaucoup pour votre article très clair.
Je prends ces produits et leur effet bénéfique est indiscutable.
Bien cordialement
BonneLéon
Bonjour,
Perso, sur les conseils d’une amie, je commande régulièrement sur internet du MSM en Allemagne et le prends sur une période d’au moins un mois, avec une pause de quelques semaines et j’en reprends. Depuis que je procède ainsi (au moins un an), je n’ai plus de problèmes d’arthrose à un genou, qui devenait extrêmement douloureux à la fin de chaque randonnée pédestre (je randonne tous les dimanches après-midi au moins 10 à 12 kms).
Consommer de épices anti-inflammatoires, poivre, curcuma cannelle, gingembre, pourquoi pas ? Sauf que le poivre n’est pas anti-inflammatoire, et peut, au contraire, être irritant au niveau digestif. Néanmoins, il peut potentialiser l’effet anti-inflammatoire des curcuminoïdes, dans la mesure où il dilate les jonctions serrées de la muqueuse intestinale, donc plus de curcuminoïdes vont y passer, mais aussi, en même temps, des bactéries et des déchets métaboliques, ce qui risque d’induire une inflammation, suite à la réaction des macrophages qui vont “faire le ménage”… En conséquence, les phospholipides sont, à mon avis, une alternative au poivre noir pour augmenter la biodisponibilité… Lire la suite »