La ménopause est un cap difficile, où près de la moitié des femmes prennent du poids (4,6 kg en moyenne [1]).
Cette prise de masse pourrait être accueillie avec humour, ou du moins avec bonne humeur, si c’était pour devenir plus « appétissante », comme disait ma grand-mère.
Le problème est que la graisse :
Dans le ventre, c’est la fameuse « graisse viscérale », la pire de toutes. Elle se met autour des organes. En plus d’être très inesthétique, elle accroît le risque de pratiquement toutes les maladies, y compris le cancer, et en particulier le cancer du sein, terreur des femmes ménopausées.
Mais justement : sur ce sujet, des chercheurs ont fait plusieurs expériences sur des souris obèses. Ils leur ont injecté des cellules cancéreuses, et les ont soumises à un jeûne intermittent. Les résultats ont été présentés au Congrès annuel des médecins endocrinologues (spécialistes du diabète et des hormones) le 23 mars 2019.
Ces résultats indiquent que le jeûne intermittent représente une piste très intéressante pour amoindrir le risque de cancer du sein chez les femmes [2].
« Dans ces trois études, le jeûne intermittent a produit un effet drastique, retardant le développement des tumeurs, réduisant la croissance des tumeurs chez les souris obèses », ont expliqué les chercheurs.
Le jeûne intermittent consiste à regrouper les repas sur une période de huit heures consécutives.
Par exemple, vous prenez votre premier repas de la journée à 10 h du matin, et terminez le dernier à 18 h.
Ainsi, 16 heures par jour (de 18 h à 10 h le lendemain), vous n’avez aucun apport calorique. Cela permet de mettre l’estomac, les intestins, mais aussi le pancréas au repos.
Le jeûne intermittent peut aussi se pratiquer sur la semaine : vous mangez normalement cinq jours durant, et jeûnez totalement (sauf boire de l’eau) pendant deux jours.
L’expérience de nombreuses personnes a montré que ce système était plus facile à suivre qu’un régime où vous devez indéfiniment restreindre votre alimentation.
Selon le spécialiste Chris Kresser, les bienfaits du jeûne intermittent sont les suivants [3] :
Il s’agit donc d’une approche qui produit des bienfaits à tous les niveaux, et réduit le risque de nombreuses maladies graves, y compris les maladies cardiovasculaires, les maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson), le cancer (lié à l’inflammation et à l’oxydation), les douleurs articulaires et le diabète.
Évitez d’entreprendre un jeûne, même intermittent, si vous souffrez de fatigue chronique, de dérèglement hormonal, si vous êtes une femme et que vous cherchez à accroître votre fertilité, si vous souffrez d’un problème d’anorexie ou de boulimie, ou si vous êtes soumis à un stress intense, au travail ou à la maison.
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
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merci beaucoup de ces informations
Vous est-il possible de nous adresser un ou deux exemples de repas répartis sur ces huit heures ?
Merci
Bonjour, pendant combien de jours doit on réaliser ce jeûne intermittent de 18h-10h ? Merci
tant que vous êtes bien
Bonjour
Vous dites: « vous accroissez votre production d’hormones de croissance jusqu’à 1 300 % pour les femmes » N est ce pas dangereux dans le cas de cancer ? Ce qui risquerait d accroître la taille d une tumeur ?
Votre remarque est très recevable quand on pense qu’un excès de facteurs de croissance (dont la GH) est incriminé quant au risque de stimulation de l’évolution des cancers par la consommation de lait de vache et dérivés, riches en ces facteurs de croissance.
Malgré la censure de mon commentaire, j’insiste: d’accord avec vous, Ama. Ne critique-t-on pas si souvent la consommation de lait de vache et dérivés qui, apportant abondamment des facteurs de croissance (dont GH) , pourrait expliquer un sur-risque de cancer (notamment du sein) en stimulant les cellules cancéreuses ou en étant promoteur de leur apparition? Alors…
Bravo! très bel article plein de bon sens, je vais vite le mettre en pratique!! merci à vous!