« Cancer du pancréas : renoncez à une guérison définitive. »
C’est en ces termes que la Ligue contre le cancer de Suisse présente d’emblée le cancer du pancréas :[1]
« Même s’il faut renoncer à une guérison définitive, ralentir l’évolution et atténuer les symptômes de la maladie est possible. »
On le sait, le cancer du pancréas est une cochonnerie. Le couturier Karl Lagerfeld vient d’en faire les frais. Avant lui, c’était le célèbre fondateur d’Apple, Steve Jobs, et tant d’autres victimes connues ou inconnues.
Le cancer du pancréas est le plus mortel, avec seulement 1 à 5 % de taux de survie à 5 ans.
Attention, taux de survie ne signifie pas « guérison », mais uniquement que le patient vit toujours après 5 ans.
La mortalité diminue à peine pour les hommes depuis 1971 et pas du tout pour les femmes. Il n’y a donc aucun progrès dans les traitements.
Le pancréas est une glande digestive jaunâtre située juste derrière le bas de l’estomac, contre la colonne vertébrale. C’est le deuxième organe le plus volumineux du corps, après le foie.
Il fait partie de nos organes vitaux, ce qui veut dire qu’on ne peut pas simplement l’enlever en cas de cancer, comme on peut le faire pour les organes non-vitaux (utérus, testicules) ou pour les organes que l’on a en double (reins, poumons).
Le pancréas contribue, d’une part, à la digestion des aliments : il déverse dans l’intestin des enzymes digestives indispensables pour digérer les glucides, les graisses et les protéines.
D’autre part, il sert à la fabrication d’insuline et de glucagon, des substances indispensables à la régulation du sucre sanguin. L’insuline permet aux cellules d’absorber le sucre du sang. Le glucagon joue le rôle inverse.
Le mot « cancer » n’est qu’un terme générique désignant une prolifération rapide et anarchique de cellules.
La maladie est très différente selon le type de cellules qui prolifèrent.
Le pancréas étant un organe compliqué, avec beaucoup de types de cellules différentes, il y a de nombreux types de cancer du pancréas.
Néanmoins, dans 95 % des cas, il s’agit de cancer des cellules fabriquant les enzymes digestives, qui se situent dans la tête du pancréas.
Ces cellules se multiplient, forment une boule dure (tumeur) qui bouche le canal pancréatique, empêchant les enzymes digestives de s’écouler normalement.
Le patient ne s’en aperçoit pas tout de suite. Il n’a que de légers symptômes de dérangement intestinal.
Cependant, la tumeur ne tarde pas à boucher également les canaux biliaires du foie, qui se trouvent à proximité, empêchant la bile de s’écouler normalement. Le patient fait alors une jaunisse : la peau et le blanc de l’œil jaunissent, les selles se décolorent, l’urine prend une couleur brun foncé.
Le cancer s’étend à l’intestin et à l’estomac, provoquant des nausées, vomissements, diarrhées.
Ensuite, des cellules cancéreuses forment des métastases en général dans le foie, mais parfois aussi dans les poumons ou les os.
Dans le cas de Karl Lagerfeld, on ne sait pas pour l’instant quel type exact de cancer du pancréas l’a touché. Pour Steve Jobs, il s’agissait d’une tumeur neuroendocrine du pancréas. C’est une tumeur qui se développe à partir des cellules nerveuses et de cellules productrices d’insuline. C’est le cas le moins grave de cancer du pancréas, ce qui peut expliquer que Steve Jobs ait vécu huit ans après son diagnostic (il avait été diagnostiqué en 2003 et il est mort le 5 octobre 2011).
Le risque de cancer du pancréas augmente avec l’âge, le surpoids, le tabac et l’alcool.
Il augmente aussi si l’on souffre de pancréatite, une inflammation du pancréas provoquée par l’alcool ou les calculs biliaires, mais qui ne donne pas de symptômes.
Le risque diminue si l’on réduit sa consommation de sucre et de viande rouge, et qu’on augmente celle de fruits et légumes.
C’est un cancer très insidieux car on ne s’aperçoit de rien pendant longtemps. Quand les symptômes apparaissent, ils sont souvent négligés par le patient comme par le médecin car peu spécifiques : jaunisse, nausées, vomissement, diarrhée, perte de poids, douleur diffuse dans l’abdomen, fatigue ou encore lassitude.
Quand la maladie est enfin diagnostiquée comme telle, la tumeur a en général déjà envahi les tissus environnants (foie, intestin, estomac) et il faut une chirurgie massive et dangereuse pour la retirer.
Dans 85 % des cas, l’opération n’a même pas pour but de permettre une rémission du patient mais seulement de ralentir la progression de la maladie. On parle de chirurgie palliative, qui doit être accompagnée des autres soins aux personnes très malades : accompagnement psychologique et spirituel pour atténuer l’angoisse, lutte contre la douleur, alimentation artificielle quand le système digestif est profondément atteint.
Inutile de préciser qu’il s’agit d’un terrible calvaire pour le malade.
Dans 15 % des cas, quand la tumeur est encore petite et qu’elle n’a pas fait de métastases, on espère une rémission du patient : ce n’est pas une guérison définitive, mais la maladie est repoussée pour quelque temps avant de se manifester à nouveau. Le taux de succès est malheureusement très faible, ce qui explique les résultats globaux si décourageants.
Pour les patients non opérables et métastatiques, la survie médiane est de 6 mois et la survie à 5 ans est nulle.
Quel espoir, dans tout ça ?
Si vous écoutez la médecine officielle (et les médias qui répètent ce qu’on leur dit), le cancer du pancréas est tellement dangereux qu’il faut à tout prix fuir les médecines douces et parallèles.
La preuve, Steve Jobs, qui a cherché à se soigner par l’acupuncture et en mangeant végétarien, est mort ! Beaucoup de médias ont expliqué qu’il s’était fait entraîner dans le monde dangereux des charlatans des approches alternatives, et que c’est ça qui l’a tué.
Mais l’argument n’est pas aussi logique qu’il en a l’air. Car on peut dire exactement l’inverse :
Dans la mesure où le cancer du pancréas est tellement dangereux, les patients n’auraient-ils pas au contraire tout intérêt à aller vers les voies alternatives ?
Qu’ont-ils à perdre ?
Je dirais que c’est une question de personnalité.
Dans une situation aussi grave que l’annonce d’un cancer du pancréas, qui équivaut dans tous les cas à l’annonce de très grandes souffrances, il y a ceux qui vont préférer :
On a reproché à Steve Jobs d’être allé dans des cliniques bizarroïdes au Mexique et en Allemagne, d’avoir approché des homéopathes et des planteurs d’aiguilles et fait des stages de méditation, de yoga et de cueillette de plantes sauvages.
Mais pour cet homme qui avait passé toute sa vie dans des bureaux et devant des ordinateurs, je suis convaincu que ces expériences furent parmi les plus fortes de son existence. Son cancer du pancréas l’a obligé à se détourner de ses obligations (et obsessions) professionnelles et technologiques, et ce fut sans doute pour le mieux, car rien d’autre ne pouvait le faire.
Ceux qui auraient voulu enfermer cet homme dans le premier hôpital universitaire venu, au nom de la science, ne se rendent pas forcément compte que c’est la dernière chose dont il avait besoin, à ce stade de sa vie.
Vous l’avez compris, et vous n’en serez pas étonné, je choisis mon camp et ce n’est pas celui de la voie institutionnelle qui, en apparence, semble la plus raisonnable mais peut paraître à certains n’être qu’un cul-de-sac désespérant.
Or on sait combien l’espoir, et le moral, sont importants et augmentent les chances de guérir, surtout en cas de maladie grave.
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
Photo de présentation: / Shutterstock.com
Jus de fruits, sodas : des cochonneries qui rendent gros mais aussi… cancéreux Une étude sur les jus de fruits et les sodas a été ...
En faisant baisser le niveau d’insuline, le jeûne intermittent pourrait réduire le risque de cancer du sein La ménopause est un ca...
Peut-on trouver du positif dans les épreuves de la vie, comme le cancer ? « Aimer son cancer » : la phrase la plus osée jamais for...
Tres bon article
mon mari a eu un cancer du pancréas. Il a suivi le protocole de la radiothérapie. Puis il a refusé malgré la pression qu’il a subit la chimio. Il avait essayé une injection et là il a eu la sensation qu’il allait mourir avec ça. C’était il y a 9 ans. Aujourd’hui, il a des projets professionnels, il écrit des livres et voyage et vit sans médicament.
8 ans de bonus pour Steve Jobs : beaucoup plus que la moyenne ! C’est bien sûr grâce aux médecines alternatives !!!
Je profite de ce petit mot , cher Jean-Marc, pour vous remercier de toutes vos lettres pleines de retenue et de bon sens , de vos conseils , de votre amour de l’humain . Continuez, nous avons besoin de vous!
Véronique
bonjour, il y un traitement en Allemagne, qui fait le ‘buzz’ en ce moment. Claudia FRIESEN, une chemiste et chercheuse en traitement contre le cancer à l’Université d’Ulm avait fait une découverte étonnante lorsqu’elle voulait essayer les différents opioïdes sur des cellule cancéreux. Et alors c’est la METHADONE qui tuait ces cellules. En 2014 elle avait publié sa découverte et attend depuis une étude à grande échelle . Invitée par le ‘Bundestag’ (parlement allemand) fin d’année 2018 , il y a maintenant des moyens disponibles par l’état pour cette étude, car aucune ‘big-pharma’ était intéressée, car Méthadone n’est plus brêvetable… Lire la suite »
j’ai vue et voie encore beaucoup de personne mourrir de cancer , malgres les progres de la medecine hallopathique, mourrir pour mourrir autant le faire doucement en medecine douces , et non pas dans de vrai souffrances du au traitement
j’ai travaillé 10 ans en cancerologie et jamais ne passerais par les protocoles anti cancer , je vous rejoint dans votre pensée
Bonjour et merci de votre article, Je reviens sur un point que vous évoquez rapidement, le côté spirituel. Nous avons, à plusieurs, accompagné un ami cher pendant 12 mois pendant cette terrible épreuve, mutilante, dégradante et paralysante. L’homme était un chercheur de l’esprit de la psyché, connaissait énormément de choses dans ces domaines, l’ayant mené juste dans les confins amazoniens. À la fin, plus question de voyage évidemment, il fit un mix entre la “médecine officielle”, et les médecines ancestrales, premières, alternatives”. De toute façon, l’opération, mutilante au delà de ce qu’il avait pu imaginer, l’ayant rendu instantanément diabétique, alors… Lire la suite »