Le chanteur Stromae a lancé un clip sur le cancer. Sa vidéo a été vue 6 millions de fois sur Youtube en 3 jours !
Et la grande presse applaudit :
« C’est un texte fort » écrit Le Figaro. « Sur les réseaux sociaux, le chanteur fait l’unanimité. Ce n’est pourtant pas chose aisée avec un sujet aussi délicat que la maladie et, en particulier, le cancer. »
Stromae danse comme un dieu. À 26 ans, il est capable de créer des univers visuels fascinants et jamais vus. Ses chorégraphies sont esthétiquement excellentes et son succès bien mérité. Je vous donne le lien pour voir la vidéo à la fin de ce message [1].
Mais son texte et son message sur le cancer sont affreux.
Le texte, d’abord :
« Mais oui on se connait bien
T’as même voulu t’faire ma mère, hein
T’as commencé par ses seins
Et puis du poumon à mon père
Tu t’en souviens ? »
Il répète ensuite, pendant à peu près tout le reste de la chanson, « Cancer, cancer, Mais dis-moi quand c’est ? », entrecoupé de variantes du type « Quand c’est que tu cesses tes avances, quand c’est que tu pars en vacances, quand c’est que tu y penses, Décidément rien ne t’arrête, toi, Et arrête de faire ton innocent, Sur les Paquets de cigarette « Fumer tue », tu m’étonnes, Ho dis moi quand c’est, cancer, cancer » etc.
Mais le pire est le message véhiculé par le clip. C’est l’histoire d’un jeune seul sur une scène qui attend que le cancer l’attrape. Le cancer est représenté par d’affreuses pattes de crabe (cancer veut dire crabe) qui s’emparent de lui et le tuent. Le jeune est emporté dans un tourbillon cauchemardesque rempli de victimes du cancer. La séquence se termine sur une image de sa dépouille, morte sur la scène d’un théâtre abandonné.
Tout le long, Stromae aura répété « Cancer, Dis-moi quand c’est ? Cancer, cancer… », comme s’il n’attendait rien d’autre de la vie que d’attraper le cancer et d’en mourir.
Comme Stromae, je suis entouré de personnes qui ont un cancer et le cancer m’a pris des êtres très chers.
Il me paraît donc normal d’en avoir peur, il me paraît normal de réagir comme lui : attendre que la fatalité nous tombe dessous, nous emporte, souffrir et puis tout sera fini.
Je ne lui reproche donc pas sa vision. Mais je le plains, ainsi que les internautes « unanimes » qui se retrouvent dans son message.
En effet, s’il me paraît normal de réagir comme lui, je trouve cela aussi très banal. Après tout, pas besoin d’avoir fait 30 ans de philosophie pour réaliser que nous allons tous mourir un jour.
Mais si la fin est inéluctable, si l’issue est inévitable, il n’en va pas de même du chemin que nous allons parcourir jusqu’à notre mort, qui sera causée par le cancer ou par autre chose.
C’est justement ça tout l’intérêt de la vie. Qu’elle soit longue ou courte, il nous est donné à tous de mener une belle vie, ce qui ne veut pas dire une vie sans douleur ni sans fautes.
Mais il n’y a rien de plus faux, rien de plus bête aussi que de prétendre que la vie, sous prétexte qu’elle a une fin, ne vaut pas la peine d’être vécue. Qu’elle se résume à attendre de mourir. Que puisque le cancer emporte beaucoup de monde, eh bien ! il n’y a qu’à s’asseoir et attendre que notre tour arrive.
À ce compte, on peut en dire autant de n’importe quoi : des crises cardiaques, des accidents de voiture, de l’Alzheimer, de la vieillesse. Et pourquoi pas, aussi, dire aux mères d’arrêter d’allaiter leur nouveau-né : « Oh là, que faites-vous, malheureuse ! Ne savez-vous pas que ce bébé va mourir ? Ignorez-vous qu’il connaîtra plus tard mille souffrances et maladies ? Vous lui rendriez bien service en le laissant tout de suite mourir dans son berceau ! »
Je sais que, malgré tout, certaines personnes très désabusées liront ces lignes en disant : « Eh bien oui, c’est vrai ! »
Mais c’est une vision de l’homme qui n’a pas de sens, et qui est dangereuse. Chaque fois qu’elle refait surface dans l’histoire, elle conduit à des catastrophes : massacres, suicides de masse.
Elle ne laisse rien de beau derrière elle. Pas de bon souvenir. Juste, comme le clip de Stromae, un cauchemar halluciné rempli de morts-vivants.
La noirceur du clip de Stromae m’a frappé d’autant plus fort que, par une coïncidence extraordinaire, paraissait le même jour un article incroyablement lumineux sur le cancer, dans le journal suisse L’Hebdo. Cet article était un témoignage d’une femme malade du cancer intitulé : « Mon cancer est un cadeau » [2].
À première vue, le sujet m’a paru aussi fou que le clip, mais dans l’autre sens :
Bien sûr, les épreuves comportent toujours aussi un aspect positif. Elles peuvent nous permettre de retrouver les vraies priorités de nos vies, parfois nous réconcilier, renoncer à de mauvaises habitudes ou de mauvaises fréquentations, etc. Mais de là à dire que le cancer est un cadeau, ce titre m’a paru inhumain. « Non, on n’a pas le droit de dire qu’une maladie est un cadeau, c’est forcément faux, ou alors une fanfaronnade », me suis-je dit.
Et pourtant, en le lisant, j’ai non seulement pleuré d’émotion devant le témoignage de cette femme, mais j’ai compris, en plus, qu’elle disait vrai.
Pourquoi ? Parce que cette femme a découvert à cette occasion le trésor fabuleux de courage qui était en elle et que, sans doute, elle n’avait pas mesuré auparavant. Elle a découvert qu’elle était capable d’une liberté insoutenable pour son entourage comme pour le corps médical. Elle s’est mise à vivre avec une intensité qui n’est donnée qu’à très peu de personnes.
Très franchement, si on me découvrait un cancer, je serais complètement incapable de faire un dixième de ce que cette femme fait, et vit. Mais d’avoir pu lire ce témoignage, ma vision du monde et de l’humanité en a une nouvelle fois été révolutionnée, dans le bon sens.
Alors même si c’est cruel, même si cela paraît injuste et égoïste, je suis obligé de reconnaître que pour moi aussi, ce cancer est un « cadeau », et bien sûr je prie pour que Simone guérisse.
Lire le témoignage de Simone sur le site de L’hebdo.ch.
L’attitude de Simone, tout à l’inverse de Stromae, a été de se prendre en main.
Lorsque le malade croise les bras et adopte une attitude passive face à la vie et à la maladie, c’est qu’il est touché par le syndrome de l’auto-stop : « Je m’asseois dans le siège (du malade) et je me laisse conduire sans rien faire (par le médecin) ».
On s’aperçoit aujourd’hui que cette attitude est la pire que vous puissiez adopter face à la maladie, et en particulier face au cancer. Elle réduit de façon catastrophique vos chances de guérison.
Un nombre croissant de médecins reconnaissent aujourd’hui que l’effet de leurs traitements médicaux classiques ne représente qu’un tiers de la guérison. Le deuxième tiers dépend de l’hygiène de vie du patient : alimentation, respiration, détoxication. Le dernier tiers dépend de l’état émotionnel du patient : stress, angoisses, choc émotionnel non digéré [3].
Vous soucier de ce deuxième et de ce troisième tiers vous permettra d’assainir votre terrain, et de diminuer fortement votre risque de récidive.
Malheureusement, 85 à 90 % des malades du cancer ont le syndrome de l’auto-stop. Ils se laissent totalement prendre en charge par la médecine. Et le problème, c’est que la médecine officielle actuelle ne leur indique en général rien, ou très peu, sur ce qu’ils peuvent faire d’efficace sur les deux facteurs de prévention et de guérison essentiels qui dépendent d’eux (le second et le troisième tiers).
Il est possible de réduire fortement son risque de cancer, à condition d’être prêt à :
Il s’agit de toute une philosophie de la vie qui a fait ses preuves. On sait que les peuples dont le mode de vie tend vers cet équilibre ont moins de cancer – et d’ailleurs moins de maladies en général car ces mesures réduiront aussi votre risque cardiaque, votre risque de diabète, d’arthrose, de dépression, etc.
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
Sources de cet article :
Jus de fruits, sodas : des cochonneries qui rendent gros mais aussi… cancéreux Une étude sur les jus de fruits et les sodas a été ...
En faisant baisser le niveau d’insuline, le jeûne intermittent pourrait réduire le risque de cancer du sein La ménopause est un ca...
Peut-on trouver du positif dans les épreuves de la vie, comme le cancer ? « Aimer son cancer » : la phrase la plus osée jamais for...
A part tous les conseils listés et la musique, Il y a aussi la méditation. Personnellement, je pratique la méditation de Sahaja Yoga Méditation depuis + de 20 ans. J’ai vu des personnes guérir de leur cancer tout simplement en méditant quotidiennement. Cette méditation a pour effet de nous connecter à la source, à l’énergie qui nous a créés, l’énergie du vivant, de l’amour et de l’esprit (spirituel). En fait bon nombre de maladies proviennent du fait qu’on est déconnecté de cette énergie parcequ’on ne sait pas qu’elle existe ou qu’on ne sait pas comment se connecter à elle. Je… Lire la suite »
J’ai un cancer des ganglions depuis près de 8 ans. Cette épreuve m’a permis de mieux voir et apprécier ce que j’avais. La philosophie m’a beaucoup aidé de même que la méditation et le regard sur la nature. À date, j’ai eu plus de 24 traitements de chimiothérapie; le cancer a muté en février et mes chances étaient minces de survivre à cette nouvelle attaque. J’ai refusé la chimiothérapie et j’ai adopté le régime alimentaire du Dr Richard Béliveau. C’est un biochimiste québécoise qui a élaboré une nouvelle façon de s’alimenter basée sur le régime méditerranéen et sur les habitudes… Lire la suite »
Louise C.
J ai 15 ans et je ne peux pas vous dire à quelle point j’ai du respect pour ce que vous avait fait, les choix que vous avez fait à propos du traitement de votre maladie. Je ne sais pas si j aurais agi comme vous.
Bonne chance
Attendez d’avoir vous-même un cancer , ensuite vous donnerez votre avis , les deux exemples sont criants de vérité : tout dépend du stade auquel la maladie a été décelée et là c’est réellement une question de chance ! et je parle de ce que j’ai vécu.
Tout simplement Bravo et Merci !
Et la musique qui donne des ailes à l’âme ? Très important pour le moral et donc pour le physique. Les pensées positives devraient suivre….
Bonjour à tous, Eh bien moi, je ne suis pas choquée par le clip de Stromae, toujours aussi talentueux et dérangeant dans le bon sens du terme. Oui, le nombre de cancers explose de façon affolante. Oui, il est temps d’en prendre conscience mieux que ce que l’on fait actuellement. Ainsi, peut-être verra-t’on une réaction beaucoup plus massive et collective : -en faveur des médecines alternatives -en faveur d’ne alimentation bio -une prise de conscience plus importante que : chacun, nous avons le pouvoir de boycotter les supermarchés et tous les produits nocifs à notre santé. …etc. j’ai eu un… Lire la suite »