Cette semaine a été catastrophique en termes d’annonces sur l’environnement. Les espèces vivantes seraient massivement menacées, nous serions en pleine « extinction massive », à commencer par les insectes !!
Si ce n’est pas fait, signez d’urgence la grande pétition pour stopper notre course folle vers le précipice : Je signe ici
C’est un devoir de citoyens, pour nos enfants et nos petits-enfants, à qui nous sommes en train de léguer un cadeau empoisonné !!
Comme tous les journaux sont pleins de ces nouvelles déprimantes, j’ai voulu, en ce dimanche matin, essayer de diffuser tout de même une bonne nouvelle sur l’environnement.
Cela n’a pas été facile, mais j’ai tout de même trouvé une nouvelle vraiment réjouissante !!
On sait, en effet, que la presse a plus tendance à parler des catastrophes : « Un seul arbre qui tombe fait plus de bruit que toute une forêt qui pousse », dit le dicton.
Eh bien j’ai eu la bonne surprise de tomber sur une bonne, voire très bonne nouvelle, avec une nouvelle étude scientifique qui montre que la Terre est de plus en plus verte [1].
C’est une étude très sérieuse, qui a été réalisée grâce aux enregistrements durant deux décennies de satellites de la Nasa ayant pris en photo chaque mètre carré de la Terre, tous les jours, et jusqu’à 4 fois par jour !
À la surprise générale, les chercheurs qui examinaient les photos se sont aperçus que, contre toute attente, les zones vertes sont en progression presque partout dans le monde, et non en régression comme on le suppose toujours.
Personne n’en a parlé dans les grands médias, mais il est désormais prouvé que les déserts ne progressent plus à l’échelle de la planète.
La déforestation massive dans certaines zones (Amazonie, Indonésie) est aujourd’hui plus que compensée par les programmes de reforestation et de mise en culture de zones autrefois désertiques, créant de larges zones vertes
Le mouvement est mené par la Chine et l’Inde, qui sont pourtant les pays les plus peuplés.
L’observation par satellite de ces pays ne fait aucun doute : les zones couvertes de végétation progressent rapidement.
À l’échelle mondiale, nous avons gagné une surface verte équivalente à l’Amazonie, depuis l’an 2000.
33 % des zones vertes du globe sont actuellement en expansion contre 5 % en recul.
Ainsi les zones couvertes de végétation progressent-elles en Chine, en Inde, au Canada, dans l’Union européenne, en Russie, en Australie, au Mexique, en Argentine, au Brésil, au Congo, en Indonésie et dans bien d’autres pays.
Le phénomène de la progression des zones végétales avait déjà été détecté dans les années 1990 par le spécialiste Ranga Myneni de l’université de Boston (USA), avec ses équipes.
À l’époque, ils ne savaient pas si l’être humain était responsable.
Un quart de siècle plus tard, on a la réponse : oui, la prise de conscience des problèmes d’environnement est bien la cause de ce « verdissement », avec des programmes un peu partout dans le monde de protection des forêts et de reforestation, ainsi que d’irrigation et de mise en culture de zones désertiques, permettant de créer de nouveaux climats favorables.
Les zones vertes, y compris agricoles, dégagent, en effet, une forte humidité qui forme des nuages retombant sous forme de pluie, alimentant un cercle vertueux favorable à la végétation.
Bien entendu, le fait que la Terre soit globalement plus verte n’enlève rien à la gravité de la destruction des forêts tropicales et primitives, qui sont des écosystèmes uniques, irremplaçables, avec une biodiversité qui ne revient pas si on l’a détruite.
Dit autrement, le fait que la forêt progresse en Belgique, en Russie ou en Chine n’apporte aucune ou quasiment aucune nouvelle espèce végétale ou animale. Au contraire, il s’agira bien souvent de plantations d’espèces banales (sapins, eucalyptus, bouleaux…) ou de zones agricoles.
De plus, certaines régions désertiques ont été végétalisées en utilisant des ressources en eau douce souterraine, en particulier en Inde. La tendance pourrait s’inverser si ces stocks étaient surexploités et venaient à s’épuiser.
Néanmoins, ces zones vertes absorbent du dioxyde de carbone, produisent de l’oxygène et des matières organiques qui peuvent être ensuite réutilisées pour les agrandir, stabilisent et enrichissent les sols, permettent à des champignons, bactéries et insectes de se développer.
L’image d’une Terre où la surpopulation entraînerait un recul rapide des zones végétalisées n’est plus d’actualité aujourd’hui.
On s’aperçoit, au contraire, que l’Homme est capable, s’il le veut, de se comporter en « jardinier » de la Terre, un jardinier ayant les pouces bien verts puisqu’il fait verdir des déserts, ce qu’aucune autre espèce animale n’a fait.
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
PS : Voici un cas de « verdissement » particulièrement extrême et, à vrai dire, un peu inquiétant car on se demande s’il est durable et raisonnable.
Il est intéressant car il montre à la fois les limites de l’étude de la Nasa (car ces zones « vertes » sont tout sauf « naturelles »), mais montrent aussi que l’Homme est capable, actuellement, de choses stupéfiantes.
Voici de quoi il s’agit :
L’Arabie Saoudite a relevé le défi, apparemment insensé, de transformer un désert de sable en champs de luzerne et de maïs [2].
Au départ, il y avait ça :
Et puis ils ont irrigué, enrichi la terre :
Et aujourd’hui, il y a ça :
Ils produisent aujourd’hui 400 000 tonnes de luzerne chaque année, 300 000 tonnes de maïs, 30 000 tonnes de foin.
« Au début, nous avons pensé que ce phénomène de verdissement était dû à un climat plus chaud, plus humide, et à l’effet fertilisant du dioxyde de carbone dans l’atmosphère », a expliqué le responsable de l’étude de la Nasa sur le verdissement de la Terre.
« Aujourd’hui, nous avons la preuve que les êtres humains contribuent aussi à rendre la Terre plus verte. Une fois que les gens comprennent qu’il y a un problème, ils ont tendance à le résoudre. »
Bien sûr, il faut se garder de tout triomphalisme et optimisme béat. Mais n’oublions pas que l’Homme, qui peut causer de très graves problèmes, est aussi l’animal le mieux placé pour résoudre les problèmes complexes.
Les défis environnementaux sont d’une complexité inouïe. Il va falloir une intelligence, une énergie et une inventivité inouïes pour les résoudre.
Mais je veux croire, pour ma part, que nous pouvons y arriver, à condition de nous retrousser les manches et de refuser le pessimisme du désespoir, qui conduit à laisser se produire la catastrophe sans rien faire.
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Je suis assez mitigée par rapport à votre article. Oui, l’homme peut faire de grandes choses mais il faut se méfier du green washing (ici, du green planting:) ) car tout ce qui est vert n’est pas forcément écologique. Quand on sait que le maïs demande énoooooormément d’eau, pourquoi le cultiver en plein désert? Ca n’a pas de sens. Il y en a qui font des replantations pour la nature et qui le font bien. D’autres qui plantent des milliers d’hectare de monoculture d’arbres pour les exploiter à des fins commerciales. Ceux-là n’apportent rien à la nature (et ont même… Lire la suite »
Pendant les 30 dernières années nous avons perdu en France la surface d’un département pour développer, construire des logements et des routes……Si on est 11 milliards à la fin du siècle comme projeter, il faudra bien continuer à développer et construire……
Que les zones vertes prospèrent oui c’est une bonne nouvelle certes, mais pour reprendre l’exemple donné de la culture en plein désert de l’Arabie Saoudite combien de tonnes d’eau puisent-ils dans les ressources de notre chère terre sans compter les pistes de ski couvertes à alimenter en neige artificielle en utilisant l’eau sans compter les terrains de golf dans un pays ou la température atteint les 45 à 50°et qui demande un arrosage permanent ? que l’on repeuple les forêts oui mais utiliser les ressources en eau de la planète pour cultiver du maïs très gourmand en eau justement ou… Lire la suite »
Bonsoir, je suis abonnée à votre lettre que j’apprécie pour son optimisme mais là, je suis scandalisée par votre approche de cette agriculture dans le désert qui fait des ravages dans ces régions ! Ne donnez donc pas l’espoir à vos lecteurs que “tout est possible” grâce à la technologie. Vous savez bien que c’est faux. Il faut alerter inlassablement sur notre responsabilité et l’obligation de changer de mode de vie si on veut que nos enfants s’en sortent. Une seule solution : la décroissance, un mot qui fait peur ou rire … Si vous préférez parlez de post-croissance mais… Lire la suite »
Même si j’ose espérer comprendre que l’objectif de cet article est de montrer un peu d’optimisme face à la capacité de l’être humain de se sortir de toute situation, et de posséder les solutions aux problèmes (majeurs en l’occurrence) qui l’attendent; je trouve que l’article est plus que discutable. Affirmer de la sorte que la terre reverdit sous prétexte que l’on développe une agriculture intensive , chimique et non diversifiée est dangereux et simpliste. La préservation des forêts primaires est indispensable, la replantation également, mais elle ne suffit pas à dédouaner l’homme de ses responsabilités face à la déforestation. C’est… Lire la suite »
Enfin une bonne nouvelle pour l’environnement et les populations à venir. Il faudrait ainsi une bonne nouvelle tous les jours.