Syndrome du côlon irritable et Ayurvéda : peu importe ce que vous mangez tant que vous le digérez !

23/09/2024
Syndrome du côlon irritable et Ayurvéda : peu importe ce que vous mangez tant que vous le digérez !
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Chère lectrice, cher lecteur de la Lettre Santé Nature Innovation,

Je m’appelle Morgan Vasoni, Hugo Berger m’a présenté à vous la semaine dernière (vous pouvez retrouver ma présentation dans l’email La plus ancienne médecine du monde).

Je suis spécialiste de la médecine ayurvédique et je vais vous écrire plusieurs lettres sur l’Ayurvéda dans les semaines à venir.

Mes lettres sont gratuites, et contiennent des conseils ayurvédiques pratiques.

J’espère qu’elles vous plairont !

Cette semaine je vous parle de l’approche de l’Ayurvéda contre le syndrome de colon irritable.

Cela fait de nombreuses années que je reçois au cabinet des patients ayant des troubles digestifs plus ou moins graves.

La plupart ont déjà consulté des thérapeutes d’horizon divers et varié. Tous ont essayé le « régime miracle », celui qui les laissera en paix après avoir mangé.

Certains ont arrêté les produits laitiers, d’autres, le gluten. Ils ont supprimé la viande rouge, puis la viande blanche, enfin le poisson. Préparer un repas est un casse-tête.

Les légumineuses ? « Cela me donne des gaz ». Les légumes ? « Ils finissent directement aux toilettes ». Alors du riz ? « Mais ça constipe. »

« Si je mange trop gras, impossible à digérer, trop sec, ça va me bloquer. Les fruits, c’est bien, mais pareil, c’est direct aux toilettes ! » Alors, une banane ? « Oui mais après deux bouchées, ça me donne la nausée. Finalement, plus le temps passe, moins je mange, et moins je mange, plus j’ai du mal à digérer. »

C’est un cercle vicieux. Notre bol alimentaire, la nourriture ingérée et envoyée à notre estomac, se rétrécit, en quantité et en variété. « On nous recommande de manger varié, mais si je mange ceci, ou cela, ça me rend malade. Je mange pourtant du frais, du bio ! Rien n’y fait. »

Une peur qui vous prend aux tripes… pour de vrai

L’une des souffrances du syndrome du côlon irritable, que j’ai personnellement connue à une époque, est une peur sourde, qui prend les tripes (c’est le cas de le dire).

Cette peur, la voici : c’est d’avoir faim, d’avoir envie de manger quelque chose de bon, et se demander dans quel état on va finir une heure après. Avec à la clef une fatigue digestive accablante, des séjours répétés aux toilettes, des crampes intestinales… La vie finit par tourner autour de la question du repas, non pas pour des raisons gastronomiques, mais en fonction des doutes que la maladie engendre. À quelle sauce mes intestins vont-ils être mangés cette fois ?

Chers amis, je ne vous proposerai pas un énième régime miracle.

Je vous dirai déjà une chose simple : votre corps sait ce qu’il digère ou non.

Si on vous dit : « Ça, ce n’est pas bon pour toi, mieux vaut que tu manges ceci ou cela. », n’écoutez pas ! Votre corps sait mieux que n’importe qui ce qu’il est capable de digérer.

Écoutez-vous. Je ne vous conseille donc pas de réduire votre variété d’aliments, mais je vais plutôt vous donner des conseils pour tenter de l’augmenter !

 

Le « feu » de votre corps, c’est la digestion

L’Ayurvéda, qui est la médecine traditionnelle indienne, pourrait se résumer en une chose, qui est aussi le premier mot du Rig-Véda, le texte le plus ancien et le plus sacré de l’Inde : Agni, le feu. Sans le feu, pas de vie.

Selon la sagesse indienne, si le feu du ciel est le Soleil, le feu de votre corps est la digestion. En effet, de même que le Soleil assure la croissance des végétaux, votre feu intérieur, par la digestion, assure la génération de vos tissus corporels. Un feu digestif équilibré, stabilisé, conduit à une bonne santé.

À l’inverse, un feu malade, trop fort ou trop faible, entraîne la formation de toxines qui conduisent à la maladie, et à l’appauvrissement en qualité et en fonction, de vos tissus corporels. Le cœur de la médecine ayurvédique, son « foyer », est donc l’entretien du feu digestif.

En bref, bien digérer est LA clef de la santé selon l’Ayurvéda.

C’est du bon sens, mais à force de nous déconnecter de notre corps, d’adopter tel ou tel régime selon notre mental, ou bien au contraire, de manger tout et n’importe quoi selon nos pulsions, nous l’avons oublié.

Je sais pour ma part que je ne digère pas la polenta. Pourtant, j’aime ça ! La moutarde, cela me donne bien souvent des brûlures d’estomac. Je m’en abstiens donc. Les flageolets ? Rien à faire, ça me flagelle les intestins, quelle que soit la manière dont ils sont cuits.

Une viennoiserie de temps à autre ne me pose pas de souci. Je ne m’en prive donc pas, tant que je n’entre pas dans l’excès. Par contre, un dessert au chocolat un peu trop copieux un midi, et je peux être sûr d’être somnolent toute l’après-midi. Je connais mes capacités digestives.

Je suis « redevenu » ami avec mon estomac et avec mes intestins, après des années de difficultés.

 

Comment reconnaître ce que l’on ne digère pas bien ?

Selon Charaka, l’un des pères de l’Ayurvéda, on reconnaît que l’on n’a pas bien digéré à ces symptômes après le repas[1] :

  • des gaz,
  • un inconfort physique et mental,
  • des bâillements et des étourdissements,
  • des tensions lombaires,
  • des douleurs à différents endroits du corps,
  • des nausées,
  • une soif inexplicable,
  • des bouffées de chaleur,
  • l’envie soudaine d’uriner ou d’aller à la selle.

Tout cela est comparé à une ingestion de poison, mais la différence est de taille : ce n’est pas ce qu’on mange qui est du poison, mais ce qui est généré par le fait qu’on digère mal !

Que faire, donc ?

 

Il n’y a pas de régime universel

Entrons un peu plus dans les détails de l’Ayurvéda car cette médecine a la particularité de s’adapter à chacun : pas de régime universel, pas de conseils absolus pour tous, chaque être est différent, chaque maladie l’est aussi.

On peut cependant dégager de grands principes.

Le but est d’aider la digestion dans deux sens. En ingérant des aliments qu’on sait « faciles à digérer », et surtout préparés de manière à les rendre les plus digestes possibles. Et en « aidant » votre feu digestif à se réguler, donc à digérer, par la cuisine et les épices.

Il n’y a pas de « syndrome du côlon irritable » dans la médecine ayurvédique, mais une maladie qu’on appelle « grahani ».

Bien que les deux se ressemblent, comparaison n’est pas raison !

Grahani est une zone du tube digestif située entre l’estomac et l’intestin grêle. Le terme signifie « ce qui retient » : le bol alimentaire, transformé par l’estomac, y est retenu afin d’être assimilé. C’est là que se situe le siège du feu digestif, nommé en sanskrit « jatharagni ».

Du point de vue énergétique, il est localisé dans une zone plus large, autour du nombril, comme une chaudière qui émane de la chaleur. Lorsque ce feu digestif est « décalé », en haut ou en bas de cette zone, lorsque la chaudière n’est plus à sa juste place, alors la digestion devient chaotique.

Et cela entraîne inévitablement des désagréments intestinaux. C’est « grahani roga », la « maladie de la rétention digestive ».

On comprend en Ayurvéda les différentes variétés de cette maladie en fonction de l’activité des « doshas », les humeurs corporelles. Les doshas sont des fluides qui permettent au corps de fonctionner. Ils sont au nombre de trois.

  • Vata est le « vent », qui constitue les mouvements à l’intérieur du corps.
  • Pitta est ce que les anciens médecins d’Europe appelaient la « bile », qui permet le métabolisme.
  • Enfin, Kapha est le « flegme », qui nourrit et protège les tissus.

Lorsque les doshas sont encrassés et en excès, ils provoquent des maladies, dont « grahani roga », qui se décline donc en trois variétés principales.

 

Laquelle de ces 3 variétés de grahani vous concerne ?

La première variété de grahani, c’est quand le feu digestif est trop bas dans le corps : la chaudière descend. L’expulsion est compliquée, les spasmes intestinaux fréquents, on a très faim, mais la digestion est douloureuse. Manger soulage sur le moment, mais quelques heures après, c’est la catastrophe. La peau est sèche et les douleurs articulaires, particulièrement au niveau lombaire, sont fréquentes.

C’est le dosha Vata, qui en est la cause.

Vata est l’humeur « vent », et consiste en une pression qui s’exerce en différentes parties du corps. Ici, la pression se manifeste au niveau du côlon, qui est sous tension permanente, ce qui provoque un échauffement et l’empêche d’expulser correctement les déchets.

Pour calmer cette pression, il faut privilégier des substances « carminatives ». Ce sont des plantes et épices qui libèrent les gaz et soulagent les tensions intestinales, comme le fenouil, la menthe douce, l’anis vert ou la badiane.

L’une des épices carminatives les plus efficaces en Ayurvéda est l’ase-fétide. Vous pouvez en trouver dans les épiceries indiennes ou en ligne. Elle est très utilisée dans la cuisine indienne. Vous pouvez en prendre une demi-cuillère à café, mélangée à du beurre clarifié, que l’on appelle ghee, auquel vous ajouterez une pincée de sel noir, ou à défaut, du sel rose de l’Himalaya. Avalez-le avec de l’eau chaude ou une tisane de graines de fenouil environ une demi-heure avant les repas du midi et du soir.

 

 

La deuxième variété de grahani est lorsque le feu digestif est trop haut placé dans le corps : la chaudière remonte. La nourriture n’a pas le temps d’être assimilée, elle est directement expulsée. L’inflammation se situe au niveau de l’intestin grêle principalement, voir de l’estomac ou même plus haut. Les symptômes sont des selles diarrhéiques claires, avec des particules de nourriture non digérées, des renvois gastriques odorants, des sensations de brûlures, particulièrement dans l’estomac, l’œsophage et toute la cage thoracique. On n’a plus faim, mais par contre, on a très soif.

Cette forme de grahani est causée par l’humeur biliaire ou le dosha Pitta, qui produit une chaleur digestive excessive.

L’enjeu est de trouver le moyen d’endiguer ce volcan intestinal sans pour autant éteindre le feu digestif. Tout un programme ! Mais tout est disponible dans la nature, et parmi les épices, c’est la coriandre, digestive et à l’énergie rafraîchissante, qu’il faut privilégier, en graine ou fraîche, dans la cuisson des aliments ou en tisane tiède.

Voilà pour un remède de cuisine.

En cas de diarrhée intense et récurrente, dans la médecine ayurvédique telle que pratiquée traditionnellement, c’est une plante antidiarrhéique puissante que l’on préconise : la plante « kutaja ». Son nom d’espèce en latin est significatif : Holarrhena antidysenterica, « anti-dysentérique », la dysenterie étant une diarrhée infectieuse grave.

La troisième variété de grahani est « flegmatique ». Il y a trop de mucus dans cet organe de rétention. La digestion, l’assimilation et l’expulsion sont ralenties. Le feu reste centré, mais s’éteint, comme « noyé », « étouffé ». La nourriture n’est pas complètement digérée d’un repas sur l’autre. On se sent lourd, nauséeux, sans énergie, comme si notre ventre était endormi.

C’est l’humeur flegmatique, ou le dosha Kapha, qui est responsable.

Là, il est temps de rallumer la chaudière et de la décaper de sa suie ! Pour cela, il faut privilégier des épices aux saveurs piquantes, comme les « trois piquants », trikatu. Ce mélange est constitué de poivre noir, poivre long et gingembre, mixés en poudre à quantités égales. Mais ne les prenez pas seuls, car ces épices peuvent être irritantes.

Ajoutez du cumin en quantité égale au trikatu et diluez une cuillère à café du tout dans une tasse d’eau chaude dans laquelle vous presserez un demi-citron. Si vous avez le courage, essayez le matin avant votre petit déjeuner, car c’est le moment de la journée où le corps dort encore, et où Kapha est très présent.

 

Combinaisons et complications

Ces trois catégories ne représentent pas l’intégralité de ce que vit une personne souffrant de syndrome du côlon irritable. Dans la plupart des cas, on a à faire à des formes « combinées ».

Généralement, on alterne entre des épisodes de constipation, de spasmes, de sécheresse, des épisodes diarrhéiques, voire de longues périodes sans appétit, pendant lesquelles rien ne semble être digéré, avec des selles collantes, pleines de mucosités. La digestion est dans ces cas plus difficile à équilibrer.

Les « complications » de grahani ressemblent fortement, en Ayurvéda, comme en médecine conventionnelle, à la maladie de Crohn ou à la rectocolite hémorragique.

Il faut agir avant, ou, si c’est déclaré, en amont du problème. Dans le cadre d’une approche de soin complémentaire, une ou un spécialiste de l’Ayurvéda est nécessaire pour un accompagnement personnalisé.

Essayez le babeurre

La naturopathie insiste généralement sur l’importance des probiotiques dans l’accompagnement du syndrome du côlon irritable. Une bonne flore intestinale, équilibrée, favorise la digestion et le transit.

L’Ayurvéda a depuis longtemps observé cela, sans pour autant analyser le phénomène du point de vue de l’activité de micro-organismes.

En effet, Charaka conseille pour toutes les formes de grahani roga l’ingestion de « babeurre ».

Au sens strict, le babeurre est un lait fermenté légèrement acidulé. En Ayurvéda, on le produit à partir de produits laitiers, comme du lait que l’on caille ou du yaourt. La méthode la plus simple et accessible consiste en une dilution de yaourt battue vigoureusement.

Selon la quantité d’eau que l’on y ajoute, il porte différents noms. La babeurre « takra », qui consiste en l’ajout d’une demi-quantité d’eau par rapport à la quantité de yaourt initiale, possède selon l’Ayurvéda des vertus digestives incomparables. Charaka nous dit qu’il équilibre les trois doshas.

Le dosha Vata par son goût acide.

Les doshas Pitta et Kapha par son âpreté, son côté asséchant.

En fonction du type de grahani, on peut y ajouter des épices adaptées, comme du fenouil pour Vata, de la coriandre pour Pitta, ou bien du thym ou de la sarriette pour Kapha.

Bien sûr, il serait présomptueux de prétendre que le babeurre fait des miracles à lui seul. Dans le cas des formes combinées de grahani, une plante de la pharmacopée indienne revient souvent dans les remèdes traditionnels : il s’agit du bilva ou bael, Aegle marmelos.

C’est un grand arbre sacré dont les feuilles sont regroupées par trois. Ses fruits ont la taille d’une orange, avec une coque très dure. Sa chair est onctueuse et sucrée. Son utilisation culinaire est tombée en désuétude au fil des décennies, par l’industrialisation de la production fruitière en Inde. Mais on en mange encore dans les villages.

Au cours d’un séjour au Bengale de l’Ouest en Inde, j’en ai moi-même goûté quelques-uns. Les grands-parents de mon hôte m’en ont donné car j’avais mal au ventre, ce qui est fréquent pour un occidental voyageant en Inde.

Les vertus anti-inflammatoires de cet arbre sont assez documentées dans la littérature scientifique indienne[2]. Elles seraient dues en partie à un principe actif baptisé « marmelosine ». C’est particulièrement vrai pour les inflammations intestinales[3]. On étudie également l’arbre bael pour d’autres vertus. En 2020, une équipe indienne a publié dans la revue Nature une étude qui démontre que le bael pourrait lutter contre les tumeurs cancéreuses du sein[4].

Il existe un grand nombre de recettes culinaires et de plantes adaptées au syndrome du côlon irritable.

En ce qui concerne l’Ayurvéda, si je vous en faisais une liste plus ou moins exhaustive, cela vous ennuierait pour sûr ! Alors je m’arrête là et reprends mon idée de base : n’oubliez pas que votre corps sait ce qui lui fait du bien.

Observez votre digestion.

Si vous testez les préparations d’épices que je viens de vous proposer et que vous digérez mieux, continuez ; si cela ne vous fait rien après avoir essayé deux ou trois fois, à quoi bon continuer ?

Dans ce cas, mieux vaut consulter une ou un spécialiste. Et tester d’autres choses qui marchent. Rappelez-vous que l’objectif n’est pas de vous priver de tout ce que vous aimez, mais d’aider votre corps à le digérer.

À bientôt,

Morgan Vasoni

 

 


Sources :

[1] Caraka Samhita, Traité fondamental de la Médecine Ayurvédique : Tome 2, les Thérapeutiques, Chapitre 15, traduction Jean Papin, Almora, 2009.

[2] Arul V., Miyazaki S., Dhananjayan R., “Studies on the anti-inflammatory, antipyretic and analgesic properties of the leaves of Aegle marmelos Corr.”, Journal of Ethnopharmacology, 2005

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15588665/

[3] Behera J., Mohanty B., Ramani Y., Rath B., Pradhan S., “Effect of aqueous extract of Aegle marmelos unripe fruit on inflammatory bowel disease”. Indian Journal of Pharmacology, 2012

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23112424/

[4] Akhouri V., Kumari M., Kumar A, “Therapeutic effect of Aegle marmelos fruit extract against DMBA induced breast cancer in rats”, Nature Science reports, 2020

https://www.nature.com/articles/s41598-020-72935-2

 

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