Surpoids, diabète et manque d’amour

28/04/2019
Surpoids, diabète et manque d’amour
1 Star2 Stars3 Stars4 Stars5 Stars (22 votes, average: 2,77 out of 5)
Partagez cet article sur :

Une cause rarement reconnue, mais très fréquente, de l’obésité

Si vous êtes en surpoids et menacé par le diabète, ou peut-être déjà diabétique de type 2 (diabète sucré), la première chose et la plus importante à faire, c’est de perdre du poids.

Peu importe que ce soit par un régime sans graisse, sans sucre, sans protéines, sans rien (le jeûne, permanent ou intermittent !), vous n’irez pas mieux tant que vous n’aurez pas perdu des kilos.

Ce qui amène cette question, immédiatement après : « Oui, mais comment ? »

Comment maigrir quand ce n’est pas possible ?

Si vous avez des kilos en trop, je sais que vous ne le faites (évidemment !) pas exprès.

Que vous avez déjà essayé de lutter contre. Que vous vous en inquiétez, peut-être en permanence. Mais que rien ne marche pour vous.

Dans d’autres lettres, j’ai parlé, et je reparlerai, des façons d’envisager l’alimentation pour perdre du poids durablement, sans faire de régime.

Mais ce n’est pas d’alimentation que je vais vous parler aujourd’hui. Nous allons parler… d’amour.

Le manque d’amour, première cause de surpoids

Peut-être n’êtes-vous pas concerné par le problème. Mais peut-être que si.

Dans ma longue expérience du sujet, je me suis aperçu qu’une majorité de personnes souffrant de surpoids étaient aussi en manque d’amour, à un moment ou l’ autre de leur existence.

Manque d’amour de la part de leurs parents, de leur conjoint, de leurs enfants, ou même de leurs collègues, amis, dans certains cas même de leurs voisins.

Ce manque d’amour a été vécu chez eux comme une agression répétée, prolongée, les obligeant à :

  • se protéger ;
  • trouver une autre source de réconfort.

Commençons par le premier point : se protéger.

Obligées de se protéger contre les agressions extérieures, les victimes s’enveloppent d’une « couche protectrice »

Les kilos en trop sont un moyen de se protéger : protection contre la famine, bien sûr, mais aussi protection contre les coups.

Coups qui peuvent être réels, dans le cas d’un enfant ou d’une femme battue, ou symboliques, dans le cas d’une personne qui se fait harceler, critiquer, malmener par son entourage.

Grossir est alors un moyen de créer une « couche de protection » vis-à-vis de l’environnement, voire une forme d’armure.

Tant que l’agression continue ou tant qu’on n’a pas guéri de ses blessures, il est inutile de chercher à maigrir, car l’instinct de survie vous pousse, au contraire, à maintenir vos protections, ou à les reconstituer au plus vite si un régime forcé vous a provisoirement privé de ces protections.

La nourriture comme source indispensable de réconfort

Second point : en manque d’amour, vous êtes obligé de trouver une autre source de réconfort.

Trouver du réconfort dans la vie n’est pas facile, car on n’a pas toujours l’environnement, humain ou matériel, nécessaire pour se sentir bien. En revanche, il y a une chose que la société moderne met à notre disposition en abondance, facilement accessible, partout, à tout moment du jour ou de la nuit : la nourriture, et en particulier la malbouffe.

Aussi seul, triste, frustré, malheureux que l’on puisse être, il est pratiquement toujours possible, avec un minimum d’effort et d’argent, de se procurer des cochonneries en tout genre qu’on pourra se fourrer dans la bouche et qui nous apporteront un réconfort aussi certain qu’immédiat.

Je suis stressé parce que j’ai peur d’être en retard ? Vite, un bonbon. J’ai peur de me faire réprimander par mon chef ? Vite, un biscuit. Je m’inquiète des résultats d’une analyse médicale ? Vite, une glace ou un paquet de chips.

Cette habitude prend ses racines dans nos instincts les plus profonds, et nous la cultivons souvent depuis notre âge le plus tendre. Combien de fois des adultes ne nous ont-ils pas consolés avec des bonbons, des biscuits, un verre de grenadine ? C’était magique, cela marchait presque toujours.

Or il ne suffit pas de « décider d’arrêter » pour quitter de telles habitudes. Si vous décidez de ne plus manger la nourriture qui vous réconforte, tout ce que vous allez obtenir sera… moins de réconfort !!

Mais ce réconfort, vous en avez besoin ! Vous ne pouvez pas vivre sans !! Ceux qui cherchent à vous en priver sont cruels et inconscients !!!

La solution : remonter à l’origine du problème, pour le résoudre

La seule solution, évidemment, c’est de remonter à la source du problème. Autrement dit, il faut résoudre cette question du manque d’amour qui vous pousse à manger pour vous protéger et vous réconforter.

Une fois que vous n’aurez plus besoin de vous protéger ni de vous réconforter avec de la nourriture, vos kilos en trop s’en iront à pas de loup, silencieusement, sans vous demander d’effort et peut-être même sans que vous vous en aperceviez.

Mais tant que le problème reste là, les régimes, les gros efforts, les bonnes résolutions que vous prendrez ne feront qu’aggraver votre douleur, rendre votre vie plus difficile encore, car vous buterez en permanence sur la difficulté qu’il y a à moins manger, vous procurant un sentiment permanent d’échec, de nullité, d’inadéquation.

Il va donc falloir prendre des décisions douloureuses : vous éloigner des personnes qui vous font mal, et nouer des liens avec des personnes qui vous apporteront un réconfort authentique, plus intense et plus durable que la nourriture.

Cela fait peur au début. C’est normal. On a peur, sur le court terme, de se retrouver encore plus seul. Ensuite, il faudra trouver un nouvel équilibre affectif avec de nouvelles personnes. Cela fait peur aussi, car ça prend du temps, c’est difficile.

Mais toute l’énergie que vous investissez dans ce domaine sera mieux utilisée que celle investie dans des régimes alimentaires illusoires. Aucun progrès ne sera perdu. Votre situation ne peut qu’aller en s’améliorant si vous décidez de vous couper des relations toxiques et de nouer des relations bienfaisantes.

C’est une manière de prendre soin de vous qui a un sens profond et qui contribuera de façon décisive à votre santé, sur le moyen et le long terme.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

 

1 Star2 Stars3 Stars4 Stars5 Stars (22 votes, average: 2,77 out of 5)
Cliquez ici pour voir les commentaires
Découvrez les articles qui concernent ...

Contre le stress, travaillez votre gratitude

08/12/2023

Le plus beau cadeau fait aux autres… et à nous-mêmes   Chère lectrice, cher lecteur, Le stress, les angoisses, sont en train ...

1 Star2 Stars3 Stars4 Stars5 Stars (11 votes, average: 4,36 out of 5)
arrow Lire l’article

Ces malades qui sont indispensables

24/04/2022

Ces malades qui sont indispensables   En théorie, ce sont les bien-portants qui s’occupent des malades. En pratique, ce sont ...

1 Star2 Stars3 Stars4 Stars5 Stars (4 votes, average: 5,00 out of 5)
arrow Lire l’article

“Une bonne épidémie pour nettoyer tout ça” ??

08/03/2020

“On est trop nombreux de toute façon”   Propos atroces entendus tandis que je buvais un café au comptoir : –...

1 Star2 Stars3 Stars4 Stars5 Stars (40 votes, average: 4,15 out of 5)
arrow Lire l’article
Commentaires sur l'article
''Surpoids, diabète et manque d’amour''
Subscribe
Me notifier des
guest

79 Commentaires
plus récents
plus anciens plus de votes
Inline Feedbacks
View all comments
albert
albert
6 mois plus tôt

Je sentais confusément que je me réconfortais dans le bien manger. Cet article met dans le mille , la question étant de se faire du bien autrement,vaste sujet mais qui incline à ne penser qu’à soi.

Odette
Odette
1 année plus tôt

Merci pour cet article tellement vrai

Afriat micheline
Afriat micheline
2 années plus tôt

Tout est bien dit sauf que je me fais du mal toute seule …depuis l enfance j ai pris sur moi l initiative de gérer tous les événements de la maison mon père étant toujours en déplacements et maman pas capable …ensuite je me suis marié et cela a continué j ai toujours tt géré les autres ma vie mes épreuves la perte d enfants les soucis financier la gérance d une société mon cancer etc…mais la à 73 ans je suis fatigué de me battre …je me sens au fond du fond et je sombre je ne sais plus… Lire la suite »

Lisette
Lisette
2 années plus tôt

Omg, ceci a été écrit pour moi. Comme si vous me connaissiez personnellement. C’est comme si on m’enlevais un poids sur les épaules. Merci !

Bonnet
Bonnet
2 années plus tôt

Merci beaucoup pour cette lettre elle m’a vraiment fait réfléchir merci encore pour tout le reste je continue à vous suivre à bientôt

Hanane
Hanane
2 années plus tôt

Salam. Je ss tte à fait d’accord avec l’idée et bien sûr dans certains cas on peut pas généraliser. Mais je crois que le début de la solution est d’essayer de de nouer une relation saine avec soit même, tout d’abord s’aimer et se concilier avec soi même se connaître mieux pour s’accepter et essayer de donner moins d’importance à l’amour des autres ou baisser le seuil de ses attentes des autres (et la j’aimerai bien que l’auteur nous propose des solution pratiques dans le sujet). Sachant que dans ttes les relations que nous entretenons connaissent des satisfactions et un… Lire la suite »

Êtes-vous air, feu ou terre ?

Découvrez quel est votre profil ayurvédique !

Test Ayurvéda

Air, Terre ou Feu ?

Ayurvéda

: êtes-vous