La chambre est calme, à bonne température, les rideaux sont tirés. Vous avez bu votre camomille au miel pour favoriser le sommeil et vous vous glissez sous l’édredon. Les draps frais caressent votre peau.
Vous posez avec délice votre tête sur l’oreiller parfumé à la lavande, l’huile essentielle du sommeil.
Vous vous préparez à une longue nuit d’un sommeil réparateur. Ça tombe bien : vous êtes épuisé(e) et une grosse journée vous attend demain.
Sauf que…
Sauf que vous avez le malheur de souffrir d’insomnie.
Vous le savez déjà : malgré l’épuisement, vous n’allez pas réussir à dormir. Vous allez vous réveiller dans la nuit bien avant d’avoir dormi le minimum pour être à peu près bien.
Poursuivi d’angoisses, d’idées fixes, transpirant, vous allez vous tourner et vous retourner jusqu’à vous résigner à quitter votre lit, car « ça ne sert plus à rien » d’espérer.
Ce sera l’attente des premières lueurs du jour, avec le désespoir de vous sentir pire encore que la veille : irritable, susceptible, parfois à la limite de la paranoïa, vos yeux piqueront, vos pensées seront embrouillées, votre moral sera au plancher. Peut-être aussi souffrirez-vous d’un pénible mal de tête tandis que vos membres seront mous comme du coton.
Alors surgit la tentation, bien compréhensible, d’un petit somnifère : Stilnox, Imovan, Zopiclone, Donormyl, Havlane… La solution pour quelques heures de bon sommeil dont vous avez tant besoin, n’est-elle pas à portée de main ?
Eh bien, malheureusement pas, confirment les nouvelles recherches sur le sommeil.
Ces pilules vous assomment, mais elles ne reposent pas.
Des chercheurs de l’université de Berkeley (Californie) ont constaté que les somnifères ne provoquaient pas les ondes lentes ni le sommeil paradoxal qui sont indispensables au repos du cerveau [1].
Le cerveau produit aussi, durant le sommeil, de la galanine, un produit neurochimique qui fait dormir, puis de l’orexine, qui réveille. C’est l’alternance subtile de l’un puis de l’autre qui nous permet de passer, normalement, de l’état de sommeil à l’état éveillé, si opposés.
Bien entendu, les somnifères ne sont pas capables de reproduire ni les ondes ni les substances neurochimiques.
La triste vérité est là : la médecine la plus moderne sait vous anesthésier, vous faire perdre conscience, vous paralyser, vous plonger dans un coma artificiel.
Mais elle ne sait toujours pas comment vous faire dormir.
Avec les somnifères, ce qui se passe dans votre cerveau n’a rien à voir avec le cycle normal du sommeil.
C’est pourquoi les personnes sous somnifère se sentent si mal la journée, perdent la mémoire, et ont un risque multiplié d’Alzheimer.
Elles ne se reposent pas vraiment la nuit. Les notices des somnifères, d’ailleurs, avertissent d’éviter d’innombrables activités comme conduire un véhicule ou manipuler des outils dangereux après la prise de ces médicaments.
La seule solution pour vous reposer est donc de retrouver le sommeil naturel.
Avant de recourir à des solutions médicinales, même à base de produits naturels, pensez à chercher en vous ce qui ne va pas.
Si, par exemple, vous avez des angoisses trop fortes, provoquées par des problèmes réels, alors toutes les plantes, compléments, huiles essentielles du monde ne serviront à rien.
Vous n’obtiendrez pas le « sommeil du juste » tant que vous n’aurez pas résolu, au moins partiellement, vos problèmes.
En effet, nous sommes programmés pour être en alerte et rester éveillés lorsque nous nous sentons en danger. Si vous vous sentez très menacé (dans votre vie affective, votre travail, ou autre), votre corps met en route des mécanismes de survie. Ils vont vous tenir éveillé pour vous protéger, et vous donner le temps et l’énergie de trouver la solution.
Si ces mécanismes sont actifs chez vous, vous n’avez pas le choix : profitez du temps éveillé pour régler votre problème. De toute façon, votre corps ne vous accordera pas le repos tant que ce ne sera pas fait.
Les solutions douces, type camomille, tisane de passiflore ou même mélatonine et autres vitamines, échoueront.
Si vous ne faites rien, si vous restez dans la situation inconfortable où vous êtes, ces mécanismes de survie vont vous réveiller encore et encore et encore. Ils détraqueront votre horloge biologique.
Vous avez raison.
Bien souvent, ce n’est malheureusement pas en quelques instants que l’on peut retrouver un sommeil lourd, paisible, réparateur, pour des décennies.
Il faut que la vie soit en ordre. Il faut avoir la conscience tranquille. Il ne faut pas se sentir comme un oiseau sur la branche, ni comme une feuille morte qui va là où le vent la pousse.
Il faut avoir un toit, solide, sur sa tête, et ne pas craindre d’être enseveli à tout instant par sa maison qui s’écroulerait parce que bâtie sur le sable !
Il faut avoir quelques économies sur un compte en sécurité. Il faut avoir des assurances qui nous protègent en cas de pépin. Il faut pouvoir compter sur un réseau familial, d’amis, de voisins.
Parfois, ce sont des semaines, des mois de travail ou des années pour réaliser cela. Souvent, il faut se faire aider par des personnes vraiment bienveillantes, aimantes, qui ont à cœur votre bien.
Cela demande aussi de réfléchir, de lire des livres de sagesse et, régulièrement, de faire une retraite au calme, ou même en silence total, quelques jours, pour s’arrêter, faire le point, et s’assurer que l’on va dans la bonne direction.
C’est compliqué, tout ça, bien sûr.
Mais finalement, c’est cela, vivre.
Faire toutes ces choses, ou la plupart d’entre elles si possible. C’est ainsi qu’on bâtit une vie équilibrée, durable, et c’est comme cela que reviendra, miraculeusement, le sommeil, le repos bien mérité.
Ce sera alors le moment de donner le « coup de pouce » bien agréable des plantes et compléments qui font dormir… encore mieux.
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
Sources de cette lettre :
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J’ai 73ans et depuis 1968, suite à un banal accident de la route avec 25 mn de coma, je prends des somnifères comme Mogadon en 1968… et zopiclone maintenant. Préoccupé par mes prises quotidiennes, depuis 1968, en 2004, j’ai fait un test du sommeil avec détection de 16apnées du sommeil/heure , hypo-apnées, ronflement et désaturation d’O2… malheureusement sans suite corrective car 16 c’est inférieur à la norme de 30/33apnées par heure pour être équipé en ventilation positive! Depuis que je lis des revues numériques et autres Sciences et Avenir, j’ai pris conscience (seul!) du risque encouru pour aller chez Alzheimer… Lire la suite »
,Merci aussi Maryse de me confier Son Traitement naturel contre les boufées de chaleur très éfficace.
MON épouse ne supporte pas un Traitement hormonale,pourriez vous me transmettre ce traitement?
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Je suis étonné qu’on “prescrive” la non-prise d’un anxiolitique quand des soucis empêchent de dormir. Il y a quelques années j’ai passé trois mois de forte anxiété. Je ne voulais pas prendre du Lexomil ni du Valium, compte tenu de tout ce qu’on dit de ça. Et c’est un psychanalyste que j’ai rencontré par hasard dans un bar, où j’allais me saouler et passer mes insomnies. Il m’a répondu simplement : “Pourquoi ajouter de la souffrance à la souffrance” ? Je suis retourné chez moi. J’ai pris mon Lexomil de 2mg. Cette nuit pour la première fois en trois semaines,… Lire la suite »
Oui je suis un peu d’accord avec” mestr” , moi aussi je dépense de l’argent (que je ne possède pas en grande quantité)en complément ,mélato , valériane , aubépine ,livres sur le sujet et immanquablement a 4 ou 5 heures je suis réveillée ,je me couche vers 10 h 30 ou 11 heure. Effectivement ma situation est loin d’être reposante ,je m’occupe de ma mère de 90 ans ,qui était adorable mais il y 10 ans elle a était opéré d’un méningiome au cervelet qui l’a laissé handicapée des jambes et en vieillissant elle est devenue opposante et geint comme… Lire la suite »
Desolee mais tous ces conseils appliques depuis longtemps, tisanes, H.E., exercices respiratoires , atmosphère saine……sont totalement inefficaces. Cela fait plus de 40ans que je me soigne autrement mais parfois il faudrait que vous reconnaissiez vous aussi les limites des médecines autres et ne pas faire professsion de foi inconditionnelle.
Comme la médecine conventionnelle, vous nous laissez vous aussi parfois au bord du chemin