Des chercheurs japonais ont mis au point une queue robotisée, qui peut aider les personnes âgées à garder l’équilibre, éviter les chutes, et porter de lourdes charges sans mal de dos.
Le prototype, appelé Arque, est conçu sur la base d’une queue de cheval de mer, et utilise une série de vertèbres artificielles et quatre muscles pneumatiques pour bouger.
Des vertèbres peuvent être ajoutées ou retirées pour adapter sa longueur.
Vous pouvez voir la vidéo ici :
Une queue est en effet un moyen naturel fantastique de soulager les tensions dans les muscles du dos, et d’éviter de tomber.
La plupart des vertébrés ont une queue. L’homme, et quelques poissons et grands singes, sont des exceptions.
Normalement, la queue n’est que le prolongement de la colonne vertébrale.
Elle sert à maintenir l’équilibre chez les animaux qui marchent à quatre pattes, à propulser les animaux aquatiques, à se défendre, par exemple, dans le cas des crocodiles, ou encore à s’accrocher aux branches pour les singes.
Imaginez ce diplodocus sans queue : nul doute qu’il devrait tirer en permanence sur les muscles de son cou, pour éviter de basculer en avant.
Très rapidement, il souffrirait de terribles tensions dans le cou, et de douleurs aux vertèbres cervicales !
De notre côté, nous avons apparemment perdu notre queue lorsque nous sommes passés à la station debout. Une position fort pratique qui nous permet d’utiliser nos bras pour porter des choses, jeter des projectiles, plutôt que pour marcher.
Il ne nous reste qu’un tout petit reste de queue, le coccyx, qui est constitué de quatre vertèbres soudées entre elles. Le coccyx ne se voit pas, mais il sert d’attache au muscle grand glutéal, qu’on appelait autrefois « grand fessier » (mais ça ne faisait pas assez scientifique, donc le nom a été changé). C’est un muscle qui sert à marcher et courir.
L’embryon humain, lui, a en revanche une très belle queue :
Elle se résorbe par la suite, mais il y a des cas très rares d’enfants qui naissent avec une queue.
La plupart du temps, c’est une queue molle, remplie de vaisseaux sanguins, de muscles, de nerfs, que les chirurgiens savent facilement opérer.
Mais parfois, de plus grandes queues, avec du cartilage et des vertèbres, peuvent exister. La plus longue queue humaine attestée a appartenu à un garçon de douze ans qui vivait dans l’ancienne Indochine française ; elle mesurait 22,9 cm.
L’histoire ne dit pas si elle lui servait à quelque chose. Mais grâce aux Japonais, il se pourrait bien que, dans cinq à dix ans, la chose vienne à la mode ! On imagine aisément toutes les façons qu’inventeront les designers de mode pour styliser ces queues.
Du spectacle en perspective.
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
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''Une queue robotisée contre le mal de dos et les problèmes d’équilibre''