Ce matin, je vous souhaite une bonne fête de Pâques ! Cette fête célèbre, on le sait, l’entrée dans la « vie éternelle » (résurrection) de Jésus-Christ, trois jours après sa mort sur une croix.
Mais depuis fort longtemps avant le Christ, les hommes ont eu cette intuition qu’il fallait parfois « mourir » pour passer à une « autre vie ».
Ceux d’entre nous qui ont été confrontés à la maladie connaissent cette impression. La nécessité de toucher le fond de la souffrance pour remonter à la surface.
On « revient à la vie », mais ce n’est plus la même vie. On est transformé. On ne voit plus les choses de la même façon. L’épreuve vous a rendu plus sage.
Les Égyptiens, bien avant les Chrétiens, connaissaient un étrange animal qui avait cette capacité, plus qu’aucun autre, à mourir, puis renaître : le phénix.
Permettez-moi, en ce jour de Pâques, de vous raconter la belle histoire du phénix. Vous y découvrirez, j’espère, une nouvelle étonnante.
Le phénix était, disait-on, une sorte d’aigle, mais de taille considérable.
Son plumage n’était pas brun mais « rouge, bleu et d’or éclatant, et son aspect était splendide », dit l’Encyclopaedia Universalis.[1]
Son bec et ses serres étaient d’or pur.
Il n’existait qu’un seul phénix à la fois. Il vivait mille ans. Mais vers la fin de sa vie, il perdait sa vigueur. Son plumage ternissait. Sentant sa fin approcher, il construisait un nid de branches aromatiques et d’encens, y mettait le feu, et se consumait dans les flammes.
Mais dans les cendres chaudes naissait… un oisillon, prêt à devenir à son tour un beau et grand phénix !
Le phénix, aussi appelé oiseau de feu, oiseau soleil, ou encore oiseau-tonnerre chez les Indiens, est symbole d’immortalité :
S’agit-il d’une simple légende destinée à amuser les enfants ?
Non, car le phénix… c’est vous !
Hé oui, si depuis des millénaires, les hommes se transmettent l’histoire si étrange du phénix, qui paraît n’avoir aucun sens, c’est parce que la vie de cet animal merveilleux correspond à la vie des hommes.
Dans nos vies, en effet, nous sommes confrontés à des épreuves qui nous font vaciller et nous donnent l’impression que notre fin est proche.
« Je suis fichue», me disait il y a quelques jours une merveilleuse jeune fille de dix-sept ans, pleine de charme et de talent, mais qui se trouvait confrontée pour la première fois de sa vie à une épreuve douloureuse.
Cette jeune fille, qui a la vie devant elle, était persuadée de ce qu’elle disait.
Mais moi qui ai quelques dizaines d’années de plus, j’ai souri de tendresse, intérieurement.
Comme le phénix qui approche de la fin de sa vie, cette jeune fille avait besoin de « mourir » symboliquement, c’est-à-dire de laisser derrière elle la petite fille innocente qu’elle avait été, pour entrer dans sa nouvelle peau de femme.
Ce passage est douloureux, inquiétant. Mais passer par cette épreuve est la seule voie pour devenir la nouvelle personne qu’elle est déjà.
Nous-mêmes, à chaque étape de notre vie, nous sommes appelés à nous confronter à nos limites. Parfois, le combat est extrême, et nous ne sommes pas sûrs de nous en sortir.
Notre espoir, notre plus haute ambition : sortir de l’épreuve par le haut, en prenant notre envol… comme le phénix.
Si nous y parvenons (ce qui n’arrive pas toujours), alors nous ressortons de l’épreuve grandis.
Nous entrons dans une vie plus belle. Comme le phénix, nous acquérons des dons supplémentaires.
Nous trouvons plus facilement les mots pour nous encourager nous-même (et les autres) à aller dans la bonne direction, et éviter de faire le mal. C’est la signification du chant du phénix qui « donne du courage à l’homme au cœur pur et de la crainte à l’homme au cœur impur », indiqué plus haut.
Nous pouvons mieux contribuer à guérir les blessures « par nos larmes », voire par notre sang, que nous hésitons moins à offrir, comme le phénix, pour aider les personnes qui nous sont chères.
À votre santé, et joyeuses fêtes de Pâques !
Jean-Marc Dupuis
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Merveilleuse évocation d’une résilience qui nous transcende.C’est également un souvenir personnel qui a marqué ma vie comme un jalon qui m’aide encore aujourd’hui à relativiser les épreuves présentes . Suite à une mauvaise grippe, ma santé se dégradait et le moral avec, jusqu’au jour où la lecture d’un texte biblique (Esaie53) m’a littéralement libéré. Aujourd’hui, je me réfère toujours à ce que j’ai compris de jour-là, comme une espérance chevillėe à l’âme Nos mauvais moments peuvent certes nous faire mal, mais l’espérance chrétienne porte la promesse que même la mort est notre dernier ennemi vaincu, ce qui ne veut pas… Lire la suite »
Bonjour Monsieur Jean-Marc Dupuis ,
Bel article.
Vous citez : « Mais depuis fort longtemps avant le Christ, les hommes ont eu cette intuition qu’il fallait parfois « mourir » pour passer à une « autre vie » ».
C’est certes vrai et fait partie de la recherche spirituelle de l’être humain.
En ce qui me concerne , j’aurais abordé cette approche du Phénix en ce jour de Pâques en me rapprochant du Christ, dans le silence de mon cœur.
Bien à vous
Merci pour ce magnifique message qui donne du baume au coeur et rend joyeux
Vifs
Jésus-Christ n’est pas mort. Dieu l’a enlevé. Il est encore en vie.
L’Etat a besoin d’argent et pour vous obliger d’aller voir les médecins, il interdit certaines choses comme la culture de plantes médicinales : le cannabis, etc… Nous ne savons pas la dose et la dépasser peut mettre notre vie en danger. Chose certaine, j’ai appris une autre partie des vertus du cannabis. Moi qui pensais que c’était uniquement pour fumer. Eh bien, je me trompe. Merci de dévoiler les choses cachées.