Les personnes qui mangent beaucoup d’aliments industriels ont beaucoup plus de risque de présenter des modifications de leurs chromosomes liées au vieillissement, selon une nouvelle étude parue dans la revue American Journal of Clinical Nutrition [1].
Si vous mangez chaque jour plus de trois portions d’aliments ultra-transformés, vous doublez votre risque de voir vos télomères (les “capuchons” qui protègent votre ADN), se rétrécir, par rapport aux personnes qui n’en mangent pas ou peu. Une importante communication scientifique a été faite à ce sujet à la Conférence européenne et internationale sur l’obésité [2].
Des télomères courts sont un marqueur important du vieillissement biologique à l’échelle cellulaire. L’’étude suggère que c’est le régime alimentaire qui est un facteur conduisant les cellules à vieillir plus vite.
Chaque cellule humaine contient 23 paires de chromosomes. Ces chromosomes sont porteurs de la précieuse information génétique qui permet à notre corps de se former, et de fonctionner.
Les télomères ne contiennent pas d’information génétique, mais ils sont indispensables pour préserver la stabilité et l’intégrité des chromosomes, donc, par extension, l’ADN de toutes les cellules dont notre corps dépend pour fonctionner.
A chaque réplication cellulaires, nos télomères raccourcissent un peu.
C’est un phénomène naturel. Mais cette réduction de la longueur des télomères a été reconnue depuis longtemps comme un marqueur de l’âge biologique.
Des études précédentes avaient établi un lien entre la consommation de boissons sucrées, de viande transformées, et d’autres aliments qualifiés de “junk food” (“nourriture poubelle” ou “malbouffe” en français), mais les conclusions n’étaient pas claires.
Les aliments ultra-transformés sont les aliments fabriqués de façon industrielle et qui mélangent des huiles, des sucres, de l’amidon, des protéines et des additifs, avec peu d’aliments sains et naturels.
Vous les reconnaissez parce que :
1. vous n’avez, en les regardant, en les sentant et même en les mangeant, qu’une idée vague des aliments de base qu’ils contiennent. La lecture de la liste des ingrédients, sur l’emballage, est indispensable pour savoir ce que vous faites vraiment entrer dans votre corps ;
2. vous n’auriez aucun moyen de fabriquer ces aliments vous-mêmes. En essayant malgré tout de les faire chez vous, vous êtes certain que vous n’arriveriez qu’à un résultat extrêmement éloigné. Essayez de fabriquer un Snickers à partir de sucre, de cacahuètes et de chocolat, vous comprendrez ce que je veux dire.
3. La liste des ingrédients inclut des produits que vous n’avez jamais vus en vente dans aucun supermarché ni magasin alimentaire : de la lécithine de soja, du sirop de glucose-fructose, ou encore du E211 ;
4. Ils contiennent des colorants, parfums et arômes artificiels, des émulsifiants, des conservateurs, des agents de texture, des agents de charge, qui augmentent leur durée de conservation dans les rayons – et la marge bénéficiaire du fabricant ;
5. Vous pouvez les “oublier” dans un coin et les manger des mois ou des années plus tard, sans qu’ils n’aient vraiment changé d’aspect. C’est pourquoi les commerçants adorent les avoir dans leurs rayons : stations-services, kiosques, distributeurs automatiques, marchands à la sauvette, boutiques de centre-ville… il n’y a pas de problème d’invendus. Vous n’avez jamais à jeter un paquet de Pringles ou de Prince parce qu’il est trop vieux, à moins d’attendre vraiment longtemps.
Bien entendu, ces aliments sont plus pauvres sur le plan nutritionnels, par rapport aux produits sains et naturels.
Des études ont montré de fortes corrélation entre les aliments ultra-transformés et l’hypertension, l’obésité, la dépression, le diabète de type 2 et certaines formes de cancer.
Ces maladies sont souvent liées à l’âge, au stress oxydatif et à l’inflammation qui influencent aussi la longueur des télomères.
Une chercheuse espagnole de l’Université de Navarre, Amélia Marti, et ses collègues ont examiné les données de santé de près de 900 personnes âgées de 55 ans ou plus, qui ont fourni un échantillon d’ADN en 2008, puis ont fourni des informations détaillées sur leurs habitudes alimentaires et mode de vie tous les deux ans depuis cette date.
Ils les ont divisés en quatre groupes selon leur consommation de produits ultra-transformés.
Le groupe qui en mangeait le plus mangeaient aussi le moins d’aliments du régime méditerranéen : légumes frais, huile d’olive, fruits, noix de toutes sortes (y compris amandes, noisettes), petits poissons type sardines et anchois, pain au levain et aux farines anciennes.
Comparé au groupe qui mangeait le moins d’aliments ultra-transformé, les autres groupes avaient un risque de, respectivement, 29 %, 40 % et 82 % d’avoir des télomères plus court !
Ces résultats spectaculaires ont été publiés dans l’American Journal of Clinical Nutrition, une revue très sérieuse. Ils sont une bonne raison de plus de nous efforcer de vivre et manger sain.
A votre santé !
Jean-Marc Dupuis
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En consommant des aliments hyper transformés, nous consommons de la chimie. Chimie ne veut pas dire mauvais pour la santé car en cuisinant ou en faisant de la pâtisserie nous faisons nous aussi de la chimie. Mais comme le dit l’adage, “il faut toutes proportions garder”
Bonjour
contrairement à ce qui est dit ,la lécithine de soja est en vente en tant que telle dans les
supermarchés, en rayon diététique: c ‘est notamment un anti cholestérol