Un vieux samouraï se consacrait à enseigner son art aux jeunes. Il était réputé pour sa sagesse et on murmurait qu’il était capable de battre n’importe quel adversaire.
Un jour arriva un guerrier que l’on connaissait pour sa technique de provocation : il attendait que son adversaire fasse le premier mouvement et, doué d’une intelligence rare pour profiter des erreurs de l’autre, il contre-attaquait avec la rapidité de l’éclair.
Ce jeune guerrier n’avait jamais perdu un combat. Comme il connaissait la réputation du vieux samouraï, il était venu pour le vaincre et accroître sa gloire. Le vieux maître accepta le défi.
Ils se réunirent alors sur une place et tous les élèves vinrent encourager leur maître. Le jeune guerrier commença à insulter son adversaire, puis lui lança des pierres et lui cracha au visage. Pendant des heures, il fit tout pour provoquer le maître qui restait impassible. À la tombée de la nuit, se sentant épuisé et humilié, le guerrier se retira.
Dépités d’avoir vu leur maître accepter autant d’insultes et de provocations, les élèves l’interrogèrent :
– “Comment avez-vous pu supporter une telle humiliation ? Pourquoi ne vous êtes-vous pas servi de votre épée pour vous défendre ?”
– “Si quelqu’un vous tend un cadeau et que vous ne l’acceptez pas, à qui appartient le cadeau ?”, demanda le vieux samouraï.
– “À celui qui voulait le donner ?” suggéra l’un des disciples.
Chère lectrice, cher lecteur,
En lisant ce conte, j’ai pensé à vous, c’est pourquoi je me suis permis de vous l’envoyer.
Il nous rappelle que le seul pouvoir que les autres ont sur nous, c’est celui que nous acceptons de leur donner.
Ainsi, si quelqu’un nous critique, ou nous complimente, et que nous adaptons notre comportement pour qu’il cesse de nous critiquer et qu’il renouvelle ses compliments, c’est comme si nous acceptions de devenir sa marionnette, et de laisser tirer les fils pour nous faire bouger.
Mais nous ne sommes pas faits pour être, toute notre vie, la marionnette d’un autre.
Nous pouvons nous en accommoder quelques temps, en particulier dans l’enfance.
Mais dans la vie adulte, nous avons une partie de nous qui réclame de pouvoir vivre une vie autonome, indépendante du regard, et donc de la volonté, des autres.
Ignorer cela, ou chercher à être heureux tout en étant l’esclave de quelqu’un d’autre, est illusoire. Cela ne marche jamais sur le long terme.
Ainsi le samouraï qui laisse l’autre l’insulter, le provoquer, sans se laisser dicter sa conduite, sans se laisser déterminer par les paroles de l’autre, est-il un modèle de sagesse, et de bonheur.
Ce n’est pas facile, évidemment, de l’imiter. Mais c’est la voie vers la sérénité.
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
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Finalement si on n’est pas dans la philo du vieux Samouraï on n’est comme résigné ou flirtant avec le déni sous celle des pharaons et autres esclavagistes, profiteurs pervers. Le savon d’Alep est excellent !
Un joli conte, qui figure aussi sous sa forme “indienne” dans un livre pour les enfants (4-8 ans) : “Sam & Watson préfèrent la paix”, aux éditions Glénat (Jeunesse). Parce qu’il n’est jamais trop tôt pour enseigner la paix du coeur…
Le plus puissant n’est pas le plus fort, mais ses attaques sont douloureuses. La résistance quant à elle, est sagesse lorsque le sens qu’on lui donne est supérieur à l’affront. Votre mission est belle, continuez d’avancer, même dans la résistance.
Je souffre de fibromyalgie depuis 20 ans et j’ai subi 3 laminectomies suites à des hernies discales à répétition ! C’est vous dire dans quel état est mon dos à 66 ans ! Bien sûr j’aimerais m’inscrire mais avec ma petite retraite ce n’est hélas pas possible : une fois les frais fixes réglés, il me reste 200€ pour vivre. Je ne peux vraiment pas me le permettre. Dommage…
Bonjour Marie, je me permet de vous informer qu’il existe un moyen de guérir de cette maladie. Des personnes comme vous en ont été libérées grâce à une pratique simple qui demande foi et confiance. Ces guérisons par voie spirituelle sont validées et répertoriées par un groupe de médecin œuvrant pour le Cercle des Amis de Bruno Groening.
Je vous invite à consulter la vie et l’œuvre de cet homme : https://youtu.be/JmOnpOc1s40,
https://youtu.be/PumYKcGolTw
Je vous souhaite tout le bien.
Isabelle
Très juste. Jésus n’avait-il pas conseillé de tendre l’autre joue et même d’aimer ses ennemis ?
J’ai découvert ailleurs que dans les Evangiles canoniques (peut-être dans l’Evangile de Thomas) une dimension plus créative de “tendre l’autre joue “. Il s’agit de proposer autre chose, ce que fait très bien le samouraï de ce conte.
Je fais partie des membres de SNI depuis le début, viens de lire votre article, et me fait beaucoup de peine. Je savais que ce genre de réaction tomberait tôt ou tard. Sachez que nous serons nombreux à vous soutenir quoi qu’il arrive, j’en suis certaine. J’aimerais être informée de la suite de cet événement. Avec tout mon soutient à toute l’équipe!
Mes sincères respects