Chère lectrice, cher lecteur,
Un trafic intense a lieu autour de l’huile d’olive.
Vous ne savez plus ce que vous achetez.
En Italie, la Mafia importe des milliers de tonnes d’huile de provenance douteuse et les réexpédie dans des bouteilles marquées « Made in Italia » [1] !
Gardez-vous de penser que, parce qu’une huile d’olive porte un nom en « i », et a une étiquette aux couleurs du drapeau italien (rouge, blanc, vert), elle provient d’une traditionnelle oliveraie de Toscane ou de Sicile.
De même, méfiez-vous des huiles vendues dans des bouteilles compliquées, dorées, aux noms alambiqués, revendiquant des « millésimes » ou des certifications biologiques sortis tout droit de l’imagination du commerçant.
Vous ne ferez que payer beaucoup plus cher, jusqu’à 60 euros le litre, sans garantie d’avoir mieux que la première huile venue au supermarché (à 4 euros).
Bien entendu, il faut rechercher une huile vierge extra, première pression à froid, biologique, la plus fraîche possible.
Mais dans la mesure où vous ne pouvez plus vous fier aux étiquettes, voici des « trucs » d’experts pour juger l’huile d’olive.
D’abord, ils guettent les picotements poivrés au fond de la gorge, quand on boit l’huile à la cuillère.
Cela s’appelle « l’ardence » de l’huile. Plus une huile est ardente, plus elle est fraîche et plus elle contient de polyphénols antioxydants, car elle a été faite avec des olives encore jeunes et peu mûres.
Ensuite, comme pour le vin, il faut identifier les arômes de l’huile.
Si ces arômes se rapprochent de l’artichaut cru, de la salade roquette, de l’herbe fraîchement coupée, cela confirme la richesse de l’huile en polyphénols. Si elle sent l’olive, l’amande, la pomme verte et le rosé-des-prés (un champignon proche du champignon de Paris), voire des arômes de cacao et de vanille, alors elle est faite avec des olives bien mûres, moins riches en polyphénols. Elle a alors perdu toute son ardence.
La troisième question est de savoir si l’huile est amère. Une bonne amertume indique une huile plus digeste. En effet, l’amertume stimule la production de sels biliaires, qui améliorent la digestion des graisses.
Jamais l’huile ne doit, par contre, avoir un goût de rance ni de moisi. Ce serait le signe qu’elle a été faite avec des olives trop fermentées, voire pourries. Il ne faut pas la consommer.
L’huile « ardente » est forte et ne plaît pas à tout le monde.
Mais c’est elle qui va le mieux avec les tomates, les pommes de terre vapeur, les pâtes ou sur du poisson. Elle garde ses arômes lors de la cuisson, par exemple dans une ratatouille ou dans un pistou.
L’huile fruitée est plus douce, onctueuse. On la mange facilement avec la salade. Mais elle a moins de vertus pour la santé.
Pour votre santé, je recommande, en effet, l’huile la plus ardente possible, à cause de sa richesse en polyphénols.
En effet, les polyphénols réduisent le risque de diverses maladies, dont les maladies cardio-vasculaires.
Leurs bienfaits se cumulent avec l’effet bien connu de toutes les huiles d’olive pour réduire les risques de maladies cardio-vasculaires [2] grâce à leur richesse en acides gras mono-insaturés (oméga-9).
À partir du moment où une huile est riche en polyphénols (plus de 5 mg pour 20 grammes d’huile), l’Union européenne autorise des « allégations santé » sur les bouteilles.
Cela veut dire que les fabricants ont le droit d’expliquer que leur huile d’olive est bonne pour la santé et, en particulier, qu’elle :
Selon les experts européens, les effets bénéfiques sont obtenus à partir d’une dose quotidienne de 20 grammes d’huile d’olive contenant au minimum 5 milligrammes de polyphénols.
Mais ce n’est pas le seul intérêt des polyphénols de l’huile d’olive…
Une huile qui fait maigrir, cela semble trop beau pour être vrai.
Et pourtant !
Des chercheurs allemands de la Technische Universität München (Munich) ont fait manger à des volontaires chaque jour un demi-kilo de yaourt enrichi avec diverses huiles pendant trois mois, en plus de leur alimentation normale.
Les participants qui avaient le yaourt à l’huile d’olive ont déclaré qu’ils l’avaient trouvé particulièrement « copieux ».
À la fin de l’expérience, ils n’ont montré aucune augmentation du pourcentage des graisses corporelles ou de poids !!!
Cet effet n’est pas dû au gras contenu dans l’huile. Il est dû à deux types de polyphénols : l’hexanal et le E2-hexénal.
Mais ce n’est pas encore tout.
On sait aussi que l’huile d’olive améliore la mémoire [3].
Selon les études récentes publiées dans la revue médicale Chemical Neuroscience, les taux les plus faibles de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer se situent dans les pays méditerranéens, où la consommation d’huile d’olive est plus élevée que dans le reste du monde.
Selon la revue, c’est l’oléocanthal, un antioxydant très présent dans l’huile d’olive, qui serait responsable de la réduction de bêta-amyloïde dans notre corps, soupçonné être le coupable du développement de la maladie d’Alzheimer.
Enfin, l’huile d’olive entre dans de nombreux « trucs de santé ».
Le « secret » de beauté consiste à mettre une cuillère à soupe d’huile d’olive vierge sur les cheveux, avant de faire votre shampoing. Enveloppez votre chevelure dans une serviette chaude et attendez 30 minutes. Retirez la serviette et massez doucement le cuir chevelu et les cheveux. Faites le shampoing habituel et rincer. Le soin peut être répété une fois par semaine.
L’huile d’olive contient de la chlorophylle, qui lui donne sa couleur verte. Exposée à la lumière, la chlorophylle produit de l’oxygène qui fait rancir l’huile en l’oxydant, lui donnant un goût amer et piquant. L’huile d’olive doit donc toujours être conservée dans une bouteille ou un bidon opaque, en métal ou en terre cuite.
L’huile d’olive est moins fragile que les autres huiles végétales pour la friture ; mais elle perd ses qualités au-delà de 180 °C et produit des composés toxiques quand elle se met à fumer.
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
Des bonbons bons pour la santé Je vais choquer les puristes mais… Après des recherches approfondies sur le sujet… Et après ...
Il poignarde son cousin pour une sombre histoire de lait d’amande C’est une bien triste nouvelle qui nous arriv...
Et les aliments qui soulagent de la constipation La constipation est un problème répandu, défini en général par le fait d’a...
Bonjour, si je puis me permettre, l’hexanal et le E2- hexenal ne sont absolument pas des polyphénols.
Ce sont des aldéhydes à chaîne carbonée en C6 linéaire, le premier est saturé, le second mono insaturé. Rien à voir avec la fonction phénol (cycle aromatique en C6 portant un groupement hydroxyle)
Dommage, votre article est intéressant, mais vos termes chimiques sont inexacts.
Merci pour cet article …mais j’aurais aimé y voir la comparaison avec l’huile de Caméline biologique. Je crois comprendre qu’elle est plus riche en Oméga 3 et elle contient aussi de la Vitamine E. Je l’ai adoptée pour son goût ! de plus, elle est fabriquée de façon artisanale ici au Québec alors je crains moins me faire rouler par la Mafia des huiles italiennes.
“Il est dû à deux types de polyphénols : l’hexanal et le E2-hexénal”. :
TOUT FAUX!
L’Hexanal est un aldehyde !!!!
Pouvez-vous me dire où je pourrais me procurer une huile d’olive de bonne qualité au Québec?
J’en profite pour demander si quelqu’un sait les critères pour évaluer du curcuma en poudre de bonne qualité? Mis dans l’huile, il y en a qui semble un peu granuleux de différentes couleurs jaune brunâtre avec des particules plus brillantes qui flottent sur l’huile. D’autre poudre de curcuma se contente de reposer au font du récipient comme de la farine jaune. Les particules semblent plus fines et sont de couleur uniforme.
Bonjour. Tous ces articles vantant inlassablement les bienfaits de l’huile d’olive me laissent perplexe. Il faut tout de même rappeler que l’huile d’olive ne contient qu’une quantité absolument infime d’oméga 3, et par ailleurs des oméga 6 en quantité non négligeable. Je préfère personnellement utiliser exclusivement de l’huile de colza en assaisonnement, ou mieux : de l’huile de lin/cameline en plus petite quantité et me tourner vers des matières grasses encore plus stables pour la cuisson (douce), comme le saindoux ou l’huile de coco. Et comme sources d’oméga 9, mieux vaut privilégier les aliments entiers autant que faire se peut… Lire la suite »
C’est tout à fait exact que cette huile n’est pas riche en Oméga 3 mais en Oméga 6 et doit être associée à des sources d’Oméga 3 pour un équilibre. Mais il n’y a pas que les Omégas ! Elle procure ces Polyphénols et Vitamine E qui sont au moins aussi essentiels.
http://www.nutritionpreventiveisio.fr/Nutriments/Polyphenols/Polyphenols-Definition-besoins-et-consommation/Les-polyphenols-une-famille-de-plus-de-8000-membres/Le-tableau-des-sources
http://www.supersmart.com/fr–blog–ma-sante–top-10-des-aliments-riches-en-vitamines-e
Certes mais d’autres aliments en contiennent aussi. Je pense qu’il est préférable de ne pas abuser des huiles d’une manière générale (et je parle bien des huiles, pas des aliments gras en général) donc autant bien les choisir.
Cet article confirme les meme proprietes que l huile de coco que j adore
Merci
mm