En ces temps de grisaille et de morosité, il est important de trouver de bonnes raisons de se remonter le moral.
Alors voici de très bonnes nouvelles qui nous arrivent des chercheurs qui travaillent actuellement sur les baleines.
De récentes études nous permettent de comprendre beaucoup mieux la façon dont les baleines s’alimentent, et cela pourrait avoir des effets positifs extraordinaires sur… le climat.
Cela paraît étonnant.
Et pourtant, après les explications qui vont suivre, vous trouverez cela évident.
Il s’agit d’une importante étude qui vient d’être publiée dans la revue scientifique Nature [1].
En accrochant des capteurs sur le dos de baleines différentes, les chercheurs se sont aperçus qu’elles dévoraient des quantités démentielles de nourriture.
Tenez-vous bien, ils se sont aperçus qu’elles mangeaient jusqu’à deux mille tonnes de nourriture par an.
Oui, deux mille tonnes par baleine !! C’est trois fois plus que ce qu’on pensait jusqu’à présent.
Et les conséquences pour l’humanité sont énormes, et très réjouissantes.
Prenez les baleines de type “rorqual commun”, les plus grosses après la baleine bleue.
Elles vivent près de cent ans, pèsent fréquemment cinquante tonnes, et mesurent trente mètres de long.
En d’autres termes, il faut les comparer à un Airbus A320.
L’Airbus est légèrement plus long (37 mètres, donc 7 mètres de plus) mais considérablement plus léger qu’un rorqual adulte (40 tonnes, donc 10 tonnes de moins).
Or, le rorqual mange chaque jour le tiers de son poids en krill, soit seize tonnes par jour quand il est dans les zones riches en krill.
Si vous multipliez ce chiffre par 100 000 (le nombre estimé de rorquals dans les océans), on parle donc de 200 millions de tonnes de krill absorbées, digérées et rejetées chaque année sous forme d’excréments.
A cela il faut ajouter la consommation de tous les autres types de rorquals et baleines mangeuses de krill.
Au bout du compte, on arrive à des quantités tellement sidérantes de krill consommé, et d’excréments rejetés, que ce cycle de consommation impacte la composition de l’atmosphère.
En effet, le krill est constitué de toutes petites crevettes qui elles-mêmes mangent du plancton.
Chaque fois qu’une baleine mange du krill et le digère, elle libère le fer qui avait été absorbé par le plancton pour se développer.
Cela augmente la richesse des océans en fer, et relance la formation du plancton, qui absorbe en même temps du CO2 pour la photosynthèse.
Si la population de rorqual retrouvait son niveau de 1910, quand ils étaient 1,5 million, le plancton supplémentaire absorberait une quantité de CO2 égale à celle de la forêt amazonienne !
Imaginez 1,5 million d’Airbus A320 tournant en permanence dans l’Antarctique pour absorber du CO2 !!
Or, il suffit pour cela de laisser les baleines se reproduire et augmenter naturellement leur population dans les océans.
En effet, si les populations de baleines ont été décimées au 20e siècle, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Depuis 1986, la pêche est interdite pour toutes les espèces. Seules un millier de baleines par an sont encore pêchées, dont beaucoup accidentellement.
Selon le WWF, le nombre de rorquals a doublé entre 1970 et 2018 et la baleine grise, qui était “en danger critique d’extinction” est passée dans la catégorie “en danger” (simple) [2]. Elle compte désormais plus de 25 000 individus.
Le Japon, un des derniers pays à pratiquer la chasse, enregistre une chute de la consommation de viande de baleine au Japon depuis plusieurs années. Les Japonais n’en consomment désormais plus qu’une trentaine de grammes chaque année par personne. En janvier 2020, près de 4 000 tonnes d’invendus étaient entassées dans des stocks grandissants. Cela correspond à environ 200 baleines.
Selon la Commission Internationale pour les Baleines [3], le nombre de baleines augmente vigoureusement dans les océans, probablement à un rythme annuel de 2,5 à 8 % pour plusieurs espèces (pour d’autres, il n’y a pas de chiffres car les études sont trop compliquées à faire). La baleine bleue pourrait retrouver la place qu’elle occupait autrefois dans l’hémisphère nord, et les chiffres augmentent rapidement dans l’hémisphère sud. Au rythme actuel (8 % par an), elles seront à nouveau 300 000 dans 64 ans, soit autant qu’au 18e siècle.
Cela nous fait une splendide perspective, et une très belle motivation, pour poursuivre nos efforts de protection des baleines, qui non seulement enchanteront nos petits-enfants, mais rendront à notre planète un poumon essentiel qui pourrait sauver son avenir.
A votre santé !
Jean-Marc Dupuis
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Article très intéressant, j’aimerais bien connaitre vos sources, en particulier n° 1, Nature
j’ai bientôt 80 ans ; une institutrice à l’école primaire nous avait présenté la baleine comme un animal terrible qu’il fallait éradiquer parce qu'”elle pouvait renverser un bateau d’un coup de queue” ; je m’en souviens comme si c’était hier ; heureusement, aujourd’hui, plus un seul enseignant ne tiendrait pareil discours !
Quelle merveille de kire vitre articke. Enfin une note positive porteuse d’avenir au milieu de ces commentaires défaitistes continuels . Merci merci
Enfin une observation positive et réaliste..Les résultats attendus ne dépendent qu’indirectement d’une politique/intervention humaine..Ca les rend beaucoup plus crédibles ..!!!