J’ai la chance d’avoir de belles vignes autour de chez moi.
Les vignerons sont bien organisés. Ils mettent à certains endroits des serres qui accélèrent la maturation du raisin, à d’autres endroits des voiles, à d’autres de simples filets antigrêle, à d’autres encore, ils laissent la vigne découverte.
Ils ont même des vignes recouvertes pour protéger le raisin de l’humidité et permettre les récoltes tardives.
L’un dans l’autre, ils parviennent à produire du raisin mûr du 20 septembre jusqu’au 20 décembre !
Toute la saison, je peux m’y promener et cueillir un ou deux grappillons de raisin bien mûr.
Pas plus, car il est si sucré qu’il pique la gorge.
Chaque fois, je pense aux petits paysans d’autrefois pour qui ce raisin était… leurs bonbons.
Les bonbons actuels, avec le sucre, les gélifiants, ont l’avantage de ne jamais pourrir ni de moisir.
Vous les mettez dans un paquet plastique, dans un distributeur automatique sur le quai d’une gare ou dans une station-service. Ils peuvent rester des mois à température ambiante. Ils seront toujours bons à vendre.
Avec les colorants, les arômes, les acidifiants, les industriels parviennent à fabriquer des bonbons qui ont le goût de tous les fruits de la nature, et bien d’autres encore comme les bonbons au goût Coca-Cola, Malabar, Carambar et, bien sûr, les célébrissimes bonbons au « goût de Schtroumpf ».
Les bonbons au Schtroumpf, de Haribo, sont « les bonbons préférés des Français ».
Eh oui, avouons-le, qui n’a jamais entendu (ou ressenti lui-même) l’envie de « bonbons bien chimiques » ?
En réalité, les bonbons au Schtroumpf sont simplement aromatisés à la framboise. Avec du sucre et de l’acide citrique, extrait du citron, cela donne cette stimulation maximale des papilles et des glandes salivaires. Des flots de salive jaillissent dans la bouche, démultipliant l’appétit.
C’est une des réactions faisant partie de notre « instinct de cueillette ». Cet instinct multimillénaire nous pousse à rechercher les petites choses sucrées et colorées, et à en manger le plus possible, car les petits fruits sauvages ont longtemps été notre premier aliment.
Le problème de ces fruits est qu’on n’en trouve pas souvent dans la nature, à cause des saisons. En revanche, quand ils apparaissent, ils sont souvent si nombreux qu’on ne peut tous les cueillir.
Comme il faut en profiter, nous avons la capacité, dans ces moments-là, d’augmenter prodigieusement notre appétit, et de les manger sans limite.
Cet été, en me promenant avec mes enfants dans les Alpes, j’ai pu faire à nouveau l’expérience du fait que les petits êtres humains sont conçus pour manger de petits fruits.
Il fallait les voir au milieu des champs de myrtilles. Dès 2 ans, ils sont capables de repérer les fruits mûrs. Leurs petits doigts les cueillent, et ils peuvent rester en position accroupie pendant 45 minutes sans problème pour se remplir l’estomac, et finir barbouillés de bleu.
C’est excellent pour leur santé.
Une étude parue dans la revue Food & Function a montré que les grosses quantités de myrtilles sont particulièrement favorables au cerveau des enfants. Des chercheurs de l’université de Reading (Royaume-Uni) ont pu mesurer par des tests sur ordinateur que les enfants devenaient plus rapides et plus précis.
De plus, les tanins des myrtilles font beaucoup de bien à l’intestin. Ils ont une action contre la diarrhée, la douleur et les spasmes intestinaux.
De même que les enfants ne peuvent s’arrêter de manger des myrtilles, ils ne peuvent pas s’arrêter de manger des bonbons.
C’est la raison pour laquelle les publicités à la télévision pour les bonbons sont pour moi une attaque profondément déloyale contre les enfants. Ils n’ont aucun moyen de résister à la tentation, à moins d’avoir des parents qui luttent férocement à tout instant pour empêcher les bonbons d’entrer dans la maison.
Lamentables aussi sont tous ces magasins qui mettent les bonbons à hauteur des enfants dans les rayons et, en particulier, à la caisse, là où ils sont obligés de patienter de longues minutes sans rien faire. Leurs yeux ne peuvent pas faire autrement que de voir les bonbons. Tous leurs instincts s’agitent, comme autrefois lorsqu’une tribu découvrait des buissons de framboises, de myrtilles, de raisins, et c’est un supplice pour eux que de voir cela sans y toucher.
Si les bonbons ressemblent, par leur goût et leur aspect, à des framboises ou à des cerises bien mûres, leur composition nutritionnelle n’a rien à voir avec.
Ils sont faits de matière « morte ».
Ils ont donc un index glycémique très élevé, ce qui les rend impropres à la consommation pour les diabétiques.
Si vous choisissez de limiter au maximum la consommation de vos enfants et petits-enfants en bonbons, il est important de ne pas créer de frustration massive chez eux, qui pourrait les conduire à se révolter et à se jeter, jeunes adultes, sur les si « délicieux bonbons chimiques » dont ils auront été privés.
Veillez à mettre à leur disposition des bonbons naturels comme :
N’oubliez pas toutes les mousses de fruits, smoothies, milk-shakes que vous pouvez faire également.
De quoi régaler les plus gourmands d’entre nous, tout en soignant notre santé.
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
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J’en achète rarement mais difficile de résister si on m’en offre au bureau 😉 Bonne alternative pour faire plaisir à des collègues au régime !
Bonjour, votre article sur les “bonbons” naturels est intéressant. Cependant, vous oubliez de préciser qu’il faut rester très prudents avec toutes ces baies au raz du sol car elles risquent d’être contaminées par les déjections des animaux qui peuvent contenir des parasites pathogènes. Je pense notamment à l’échinocoque qui est responsable d’une parasitose redoutable, l’échinococcose alvéolaire bavaro-tyrolienne (elle sévit, entre autres, dans les Vosges et la Forêt Noire. Celle-ci, très difficile à soigner, peut être mortelle. Donc, par précaution, ces baies devraient être cuites au préalable, le simple lavage ne suffisant pas.
Dr Hervé Staub Phyto-Aromathérapeute
Bonjour. Quand j’étais petite, ma mère m’achetait des dates, des figues séchées, des raisins secs… tandis que ma sœur, un peu plus âgée, se gavait de bonbons du commerce (il y avait une petite boutique devant l’école élémentaire que nous fréquentions, à Paris). Un jour, beaucoup plus tard, j’ai demandé à mon père pourquoi maman m’achetait toujours des fruits secs en lieu et place des “bonbons”. Il a eu cette réponse étonnante, vu que j’étais vraiment très jeune à l’époque : “C’est parce que tu le demandais…”. À l’heure actuelle, ma sœur, en surpoids, connaît quelques problèmes de santé, alors… Lire la suite »
Bonjour, il y a aussi l’association gélatine et jus de fruit font d’excellents petits bonbons aux couleurs différentes