Je reviens du Ballenberg. C’est un lieu caché au plus profond de la Suisse centrale.
Sur 600 000 mètres carrés de nature intouchée, les Suisses ont reconstitué les fermes, chalets et maisons traditionnelles typiques de leurs différents cantons.
Rien n’est en carton-pâte dans ce « parc d’attractions » conservateur, pas de Mickey en peluche, de néon, ni de McDonald’s.
Les centaines de constructions sont authentiques jusqu’à la moindre latte de plancher. Ce sont des maisons réelles qui ont été démontées et reconstruites pierre par pierre. La vie campagnarde d’il y a un siècle se poursuit inchangée.
Vous voyez les chaussettes du paysan qui sèchent sur le poêle en céramique. Le chaudron de soupe qui mijote dans l’âtre. Les saucisses qui sèchent au plafond, dans l’atmosphère chargée de feu de bois. Le moulin à aube tourne, broyant le grain qui tombe en pluie blanche de la meule massive.
Vous pouvez, si personne ne vous regarde, vous glisser sous l’édredon en plume d’oie, car les lits sont faits, avec la literie d’autrefois ! Mes enfants, d’ailleurs, n’ont pas résisté à la tentation de coucher notre petit dernier, malgré ses cris perçants, dans un joli berceau de bois couvert de draps de lin brut. Pour le repas, j’ai pu me servir des couverts en étain que j’ai trouvé dans le tiroir d’une cuisine, ayant oublié mon opinel.
Et il y a tout l’environnement extérieur :
La soue à cochon où les porcelets se goinfrent bruyamment du petit lait sortant de la fromagerie ; le jardin potager cultivé avec les outils anciens ; les plantes médicinales qui embaument l’atmosphère et ravissent les yeux ; le taureau aux cornes immenses qui arpente fièrement les pâturages.
On y circule, bien sûr, en voiture à cheval :
Les beaux échinacées roses du jardin des plantes médicinales bordent le sentier bien tenu où circulent les voitures à cheval.
Cette plongée dans le passé m’a revigoré comme une fontaine de jouvence. J’ai senti tous mes gènes qui se mettaient à frétiller : ils se reconnectaient avec la vraie vie d’autrefois, celle qu’ils ont connue pendant des milliers d’années, chez tous mes ancêtres.
Quel bonheur ! Partis pour deux heures, nous sommes restés deux jours au Ballenberg. Nous devons y retourner, car nous n’avons vu qu’une trentaine de maisons, tout au plus. Le parc immense en compte des centaines, que l’on découvre derrière chaque butte ou détour de chemin, chaque fois comme dans un écrin, et chacune a ses particularités dues à une région, des matériaux, un climat et un usage différent.
Au Ballenberg, on se nourrit de soupe d’orge, de potées, de lard fumé, de noix, pommes et poires anciennes.
Mais au-delà du choix des aliments, on redécouvre le rythme de la journée et des repas des fermiers d’antan.
Or, la science montre aujourd’hui qu’il y avait là une sagesse ancestrale, qui permettait d’éviter de prendre du poids, ainsi que les maladies les plus graves.
Les paysans se levaient tôt. On parle du « chant du coq ». Comme vous le savez, le coq chante bien avant le lever du soleil ! Vers quatre heures, parfois même trois heures du matin.
Ils se mettaient tout de suite au travail. Ils ne s’arrêtaient pour déjeuner que vers neuf ou dix heures. On ne parlait pas alors de « petit » déjeuner car, effectivement, c’était copieux.
Ensuite, ils avaient le « souper » vers 5 ou 6 heures du soir.
Ce qui veut dire qu’ils ne mangeaient que sur une période de 8 heures environ, contrairement aux citadins qui mangent sur une période de 14 à 16 heures (de 7h jusqu’à 22 h, lors des derniers grignotages devant la télé).
Ils avaient donc chaque jour une période de jeûne qui durait 16 heures. L’estomac était en paix. Le pancréas au repos. Le niveau d’insuline au plus bas.
Ce régime permet de brûler des graisses, qui est la manière la plus saine de fonctionner, et d’éviter d’accumuler des réserves malsaines.
Réduire la période, chaque jour, pendant laquelle vous mangez, est un moyen formidable de lutter contre les maladies du métabolisme (obésité, diabète, hypertension). Vous éviterez aussi, par voie de conséquences les problèmes articulaires causés par l’excès de poids et l’inflammation chronique.
Mais ne vous arrêtez pas là. Vous pouvez améliorer encore votre métabolisme en prenant tous les jours :
Il existe peut-être en France des lieux équivalents au Ballenberg auquel cas je vous recommande d’y aller (mais je ne les connais pas). Rien de tel, pour se motiver à changer de rythme, à se reconnecter avec la nature, qu’une plongée dans le monde d’avant. On y entend pour de vrai la symphonie pastorale des ruisseaux qui chantent, des oiseaux qui gazouillent, des enfants qui rient en courant dans les prés, la tête ceinte d’une couronne de fleurs des champs. Et ça fait du bien !
A votre santé !
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J’ai trouvé un camping entre Vosges et Alsace où on plante sa tente dans la foret, des plates formes y sont aménagées. Pour les toilettes il faut descendre un sentier bien raide, etc.
C’est pas encore l’ancien temps mais ça dépayse.
Francis
Bonjour,
suite à cet article j’ai essayé de trouver: de la Sphaeranthus indicus et de la Garcinia mangostana, que vous annoncez faciles à trouver en herboristerie, mais aussi bien sur internet qu’auprès d’une herboristerie pas de trace de ces produits.
Avez vous un lien, une marque, une herboristerie où il est possible de les trouver??
Merci par avance.
Cordialement et merci pour vos conseils et vos informations.
Il y a aussi l’ écomusée de fermes comtoises à NANCRAY dans le Doubs, à quelques kilomètres de Besançon, qui est remarquable
En Alsace, il y a l’écomusée qui semble un peu plus petit : http://www.ecomusee.alsace/fr/
Je reçois vos mails en double
Merci d’en annuler un ….
Cordialement,
Auw États-Unis il existe bien des peuplades semblables. Mieux encore, certaines ne prennent pas même de sucre !