Les médecines naturelles ont le vent en poupe mais, quand on écoute les patients, on s’aperçoit que ce qu’ils reprochent à la médecine classique tient surtout à son organisation, son attitude, sa philosophie. Pas vraiment aux méthodes elles-mêmes.
Les patients se plaignent du manque de temps des médecins, des difficultés à obtenir un rendez-vous, de la déception de ressortir avec l’impression de ne pas avoir été écouté.
Mais peu rejettent en bloc l’efficacité de la médecine moderne, ce qui est rassurant. Ils aimeraient simplement que leur médecin n’hésite pas à leur prescrire, en même temps ou à la place de leurs médicaments, des produits naturels quand c’est efficace. Que leur médecin prenne plus de temps pour les écouter et leur expliquer ce qu’ils pourraient faire dans leur vie pour aller mieux.
Un bon médecin conventionnel, qui met tout mettre en œuvre pour vous soigner, a aujourd’hui accès à des moyens étonnants :
Mais plus encore, votre médecin reste, et restera j’espère le plus longtemps possible, la seule personne à pouvoir vous donner certains médicaments d’importance vitale.
Oui, je parle bien de médicaments, et j’ajouterais même, au risque de choquer, de médicaments bel et bien chimiques.
Il existe de nombreuses maladies dans lesquelles vous ne pouvez tout simplement pas vous passer des médicaments sur ordonnance. La liste est longue, et inclut :
Bien sûr, il ne faut jamais abuser de ces médicaments. Mieux vaut éviter d’en prendre quand c’est possible, et préférer les changements de mode de vie pour prévenir les maladies.
Mais imaginez un monde sans ces médicaments. Un monde où toutes les entreprises pharmaceutiques, sous la pression populaire et harcelées de procès, auraient fermé.
Vous n’auriez accès qu’aux médecines naturelles, et rien d’autre. Je ne suis pas sûr que vous seriez rassuré en toutes circonstances. En fait, je suis même sûr du contraire.
La vérité, c’est que l’idéal de la médecine pour chacun serait d’être aidé par un médecin possédant la plus grande connaissance possible des médecines alternatives et complémentaires, mais aussi une solide formation médicale classique, et le droit, quand la nécessité se fait sentir, de prescrire à ses patients des médicaments sur ordonnance.
Imaginez que vous n’ayez plus la possibilité de consulter de médecin. Comment pourriez-vous être parfaitement serein lorsque votre thérapeute vous conseille un produit naturel… alors qu’il lui est de toute façon interdit de vous donner autre chose ?
Réciproquement, comment dormir sur ses deux oreilles lorsque vous vous présentez chez un médecin qui, après un rapide diagnostic, vous sort directement de son ordinateur une liste de médicaments, mais qui ne vous donne aucune indication particulière de choses à faire, nourriture à privilégier, compléments alimentaires à prendre pour vous rétablir et éviter de retomber malade ?
N’est-il pas évident que nous sommes faits de ce que nous mangeons et des influences de notre environnement (chaleur, soleil, humidité…) ? Comment croire que tout ce dont a besoin un corps malade, ce sont des produits chimiques pour aller mieux ?
J’ai de nombreuses fois dû emmener mes enfants chez le médecin parce qu’ils avaient mal aux oreilles. Le scénario fut toujours le même :
« Ah, c’est une grosse otite ». Puis sort de l’ordinateur une liste d’antibiotiques, antidouleur et gouttes, à acheter à la pharmacie d’à côté.
Jamais, c’est triste à dire, un médecin n’a cherché à m’expliquer ce qu’était, au fond, une otite, à part me dire qu’il s’agit d’une inflammation du tympan, ce qui n’explique rien du tout puisque le mot « otite » veut précisément dire, en latin, « inflammation du tympan »… Rien sur les causes. Aucune explication sur le fait que les otites les touchaient eux, mais pas moi (nous avions pourtant en général fait les mêmes activités). Pourquoi certains enfants et pas les autres ? Pourquoi l’oreille droite, et pas la gauche ?
Sans doute ces questions sont-elles compliquées. Mais ne pouvait-il pas, au moins, recommander des gestes simples permettant d’éviter que le problème ne se reproduise trop rapidement ? Par exemple, éviter des activités favorisant les otites chez les enfants fragiles ? Leur protéger les oreilles dans certaines circonstances ? Ou leur donner des vitamines pour booster leur système immunitaire ? Je suis convaincu qu’il y a des médecins qui donnent des conseils pratiques utiles à leurs patients mais, en ce qui me concerne, je n’en ai jamais reçu, du moins pas en consultation médicale. Je n’ai obtenu que des médicaments.
Vous noterez qu’il est très fréquent, en médecine, d’utiliser des mots dont le sens est simple mais qui, pour le novice, paraissent très compliqués.
« Docteur, c’est quoi une cardiopathie congénitale ? » « Eh bien ! c’est une maladie du cœur héritée de vos parents », ce qui est précisément, en latin et en grec cette fois, la signification des termes.
Mais cela n’explique rien au malade. Une fois qu’on lui a traduit en bon français le nom de la maladie, il n’en sait pas plus sur le pourquoi, le comment, ce qu’il faut faire et éviter de faire. Bref, aucune des réponses qui seraient intéressantes pour lui… Mais la plupart du temps, par politesse ou par peur de déranger, le patient préfère s’arrêter là.
De plus, seuls 10 % des médecins actuellement (selon une estimation vague, j’en conviens ; je suis preneur si quelqu’un a des chiffres précis) s’engagent activement dans une démarche de formation en dehors de l’Université.
Autrement dit, 90 % d’entre eux resteraient strictement dépendants des savoirs médicaux officiels, et n’éprouveraient dans leur pratique aucun besoin d’aller parfois chercher ailleurs des solutions. Il y a de quoi être inquiet.
D’un autre côté, il ne faut pas être naïf : le monde est si grand, les connaissances sont si vastes, la science progresse si vite, qu’il est illusoire de s’attendre à ce qu’une seule personne connaisse toutes les solutions.
C’est d’ailleurs la raison de l’actuelle spécialisation de la médecine – certains parlent d’hyperspécialisation – qui fait que votre sort en vient parfois à dépendre de plusieurs spécialistes qui peuvent à peine se comprendre entre eux tant leurs domaines sont différents. Avec le risque de médicaments contradictoires, par exemple un cardiologue donnant un médicament contre le cholestérol, et provoquant des troubles de mémoire, alors que le patient consulte par ailleurs un neurologue parce qu’il craint l’Alzheimer…
Pour la plupart des patients, le rêve d’être accompagné par un médecin qui maîtrise tout l’éventail des médecines est donc bien éloigné.
Il l’est d’autant plus que fleurissent sur Internet des blogs, des sites et des forums qui livrent en pâture des médecins et des thérapeutes dont le seul tort est d’avoir parlé trop ouvertement de leur intérêt pour les médecines alternatives.
C’est une forme de « police de la pensée » qui est redoutablement efficace. Car ces sites sont incontrôlables. Souvent gérés anonymement, ils peuvent ajouter le nom de toute personne à leur liste de prétendus « charlatans », à tout moment. Mêlant habilement le vrai et le faux, ils peuvent ruiner la réputation de n’importe qui.
Il est donc compréhensible que, malgré la poussée de l’intérêt du public, la majorité des médecins restent très prudents, pour éviter de se faire épingler.
Tous autant que nous sommes, nous aurons sans doute un jour besoin de la médecine conventionnelle. Ce sera alors à des médecins qui se seront engagés dans la voie académique, classique, que nous serons bienheureux de pouvoir nous adresser.
Votre médecin doit forcément être votre allié. Pour favoriser le dialogue avec lui, il est important de lui montrer que les médecines alternatives et complémentaires ne sont ni sectaires, ni farfelues, dans l’immense majorité des cas, et qu’il est profondément injuste de taxer le premier venu de charlatanisme parce qu’il s’y intéresse.
Un moyen efficace est tout simplement de montrer à votre médecin l’une de nos publications. Si vous êtes abonné, vous pouvez lui montrer un Dossier de Santé & Nutrition, un numéro d’Alternatif Bien-Être, ou encore un exemplaire du Journal de la Médecine Anti-âge. Bien entendu, il pourra être surpris si vous sortez cela pendant la consultation, et risque même de se sentir agressé. Mieux vaut donc attendre la fin de la consultation et lui demander poliment s’il connaît ces publications et si cela le dérangerait que vous lui en laissiez une copie.
Il est légitime qu’il se méfie car peu de publications dans ce domaine sont vraiment fiables. Mais les nôtres étant vérifiées minutieusement et toujours documentées scientifiquement, il est probable que, s’il prend la peine de n’y jeter ne serait-ce qu’un coup d’œil, votre médecin sera vivement intéressé.
C’est donc un puissant moyen de contribuer à ce que le dialogue se développe enfin entre médecines complémentaires et médecine conventionnelle.
C’est en tout cas, ce que souhaite la grande majorité des malades, et on ne peut que leur donner 100 % raison.
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
“Vous chantiez ? J’en suis fort aise. Eh bien, dansez, maintenant !” Rien de plus facile que de décréter un conf...
Un beau cadeau de Noël, les médecins ne comprennent pas On a appris ce matin qu’une fillette de 11 ans, Roxli Doss, atteinte d’une...
Les remontées acides ne sont pas causées par trop d’acidité dans l’estomac Quand vous avez un poids sur le ventre, le liquide gast...
Vos articles sont tjrs très intéressants et je les lis avec plaisir, tout comme les différentes revues auxquelles je suis abonnées. Merci
Bonjour, Je lis régulièrement tous les articles sur la santé en provenance de vos collègues et de vous-même. Cette dernière lettre, à elle toute seule, pose le vrai problème : pourquoi n’arrive-t-ton pas à faire émerger la médecine naturelle, et à la légaliser ? Mais quel médecin, à qui un patient ferait lire une de vos pages si documentées, accepterait de renoncer à sa formation, à ses convictions, à sa conscience professionnelle établie depuis des lustres, à son comportement sanitaire et humanitaire, et surtout au remplissage de son porte-monnaie ? S’il est vivement intéressé, rien ne dit qu’il lèvera seulement… Lire la suite »
j’explique en bref mon historique médical;j’ai depuis 27 ans contacté le VIH j”ai 51 ans,ménoposée et depuis 1 an,j’ai l’osteropose,je suis bien sur sous traitement pour les deux,j’ai de la morphine à prendre,et pas mal de médicament,j’avais un commerce et je suis dans l’incapacité de continuer,et je suis de plus en plus stressée,car je dois préparer un dossier pour invalidité totale,et j’aimerais que l’on puisse m’aider pour recevoir un ou des remèdes à base de plantes,vus le nombre de médicaments que je prend par jour,d’ou des douleurs abdomidale,merci de m’aider pour me soulager.
Faire une détoxification, une cure de nettoyage, aider votre foie qui est intoxiqué pour cela prendre une ceuillére de vinaigre de cidre (bio) à chaque repas dilué dans l’eau+ extrait de bouleau La sève de bouleau est a un effet diurétique et un dépuratif. Traditionnellement, on recommande une cure de sève de bouleau pour préparer au changement de saison, notamment à la fin de l’hiver, mais pas seulement, le printemps étant aussi un moment privilégié pour une cure purifiante avant l’été. La sève de bouleau est particulièrement recommandée aux personnes affectées par : des calculs urinaires (lithiases rénales), de l’eczéma… Lire la suite »
Monsieur, vous dires aussi:”Il existe de nombreuses maladies dans lesquelles vous ne pouvez tout simplement pas vous passer des médicaments sur ordonnance. ” Ces affirmations péremptoires méconnaissent bien des réalités. Si le traitement du diabète ou des diabètes étaient si faciles, cela se saurait. Parce que les effets secondaires sont loin d’être négligeables…Le livre des professeurs Philippe Even et Bernard Debré accuse 56 médicaments d’être inutiles ou d’avoir des risques biens supérieurs à leurs bénéfices.(quand il existe des traitements plus efficaces ou moins risqués). un guide des médicaments dans lequel ils affirment qu’un médicament sur 2 est inutile et 1… Lire la suite »
Monsieur vous dites je cite:”les antidouleurs dérivés de la morphine : les personnes qui savent ce que veut dire souffrir savent aussi que, au-delà d’un certain point, seuls ces médicaments, malgré leur danger et l’accoutumance, sont efficaces On dirait une recette issue d’un vieux grimoire, mais il s’agit surtout d’une découverte scientifique extrêmement prometteuse dans la lutte contre la douleur.” Ceci est FAUX! Les cônes marins, surtout connus pour leurs coquilles décoratives, sont aussi réputés pour leur venin avec lequel ils paralysent leurs proies ou les plongeurs un peu trop curieux. Une substance parfois mortelle qui leur vaut le surnom… Lire la suite »
Merci pour l’info!
Bonjour,
Vous parlez du manque d’explications des médecins sur les pathologies qui touchent leurs patients. Aujourd’hui se développe, avec difficultés (car bcp moins rentable…) l’éducation thérapeutique. Un temps d’échanges entre patient et soignants. C’est bien malheureusement que cette offre de prise en charge ne soit que trop peu retenue, mais c’est très bon pour les patients et les soignants ! Certains médecins défendent ardemment cette approche. Pourquoi ne pas en parler dans une prochaine revue ???