Chère lectrice, cher lecteur,
C’est l’histoire folle de Christian, un Français de 44 ans.
Après quelques semaines à souffrir d’importants maux de tête…
Il se présente finalement à l’hôpital pour passer une IRM.
Quelques heures plus tard, le médecin lui apporte ces images, le visage déconfit :
90% de son cerveau avait… disparu !
C’est un cas rare : sa boîte crânienne était remplie de liquide céphalo-rachidien qui comprimait son cerveau sur les bords.
Vous vous demandez sans doute comment cet homme a pu se déplacer jusqu’à l’hôpital…
En effet, si Christian est devenu une référence scientifique mondiale, c’est parce qu’il continuait de vivre normalement avec ce trou depuis des années… !
Il faisait ses courses, travaillait, allait voir ses amis et sa famille sans se douter un instant qu’il n’avait presque plus de cerveau.
Le phénomène qui lui a permis de survivre s’appelle la plasticité cérébrale.
Cette découverte a été un choc dans le monde de la science.
En s’activant, cette capacité lui a permis de créer des neurones et de s’adapter à la disparition de 90% de son volume… !
C’est un peu comme quand il y a des travaux sur la route.
La plasticité cérébrale crée des chemins alternatifs pour que l’information arrive toujours à destination !
En janvier 2017, une équipe de chercheurs américains a étudié le cerveau de personnes ayant subi des dommages comme Christian ou des AVC.
Et ils ont noté quelque chose d’étonnant.
Dans les minutes qui suivaient le choc, leur cerveau était plein d’une protéine appelée BDNF (Brain-Derived Neurotrophic Factor ou facteur neurotrophique issu du cerveau).
Et dès que leur état s’améliorait, leurs taux de BDNF retombaient.
Ils ont vite compris que sa fonction était donc de réparer et de créer de nouveaux neurones.
Comme une clé qui active la plasticité de votre cerveau.
La BDNF est fabriquée au cœur de votre cerveau, dans l’hippocampe :
C’est notamment elle qui vous permet de :
Et aussi de garder vos fonctions psychomotrices (une bonne vue, une ouïe aiguisée et un bon équilibre.)
Les + de 60 ans ont souvent des taux de BDNF faibles, et donc une assez mauvaise plasticité cérébrale.
Mais ce déficit en BDNF ne vient pas de l’âge. Ce n’est pas une fatalité.
Il vient du manque de stimulation.
Nous avons tous constaté parmi nos proches que ceux qui continuent de se stimuler jusqu’à un âge avancé gardent une santé cognitive de fer !
Et vous pouvez faire la même chose, sans grands efforts, pour garder de bonnes capacités cognitives toute votre vie.
Plus vous découvrez de nouvelles choses, plus votre cerveau fabrique de la BDNF et développe votre plasticité cérébrale…
… Et plus vous augmentez vos capacités cérébrales.
Quand votre cerveau est confronté plusieurs fois à quelque chose qu’il ne connaît pas, il produit de la BDNF et crée de nouveaux circuits de neurones.
Je vous conseille donc de confronter votre cerveau à de nouvelles expériences.
Par exemple en écoutant de la musique ou en lisant des livres.
Vous pouvez aussi faire le “jeu des aliments” : avec votre partenaire ou un ami, fermez les yeux et tentez de deviner les aliments qu’il vous fait manger.
Cela entraîne votre cerveau à se concentrer sur votre goût et votre odorat, et à créer de nouveaux circuits d’information.
Une étude parue dans le Psychiatric Research Journal a passé en revue 29 études (1111 participants) pour comprendre l’effet de l’exercice physique sur la cognition.
Ils ont remarqué que l’exercice physique améliore les performances cognitives et l’humeur en stimulant la plasticité de votre cerveau.
Une seule séance d’exercice modéré par jour augmenterait ainsi vos taux de BDNF dans votre cerveau…
Par exemple, vous pouvez alterner ces deux exercices pendant 10 minutes tous les jours :
1- Asseyez-vous à l’avant de votre chaise et faites des mouvements d’avant en arrière en contractant bien vos abdominaux. Répétez ce mouvement 10 ou 15 fois.
2- Puis effectuez des “levés de jambe” (sans la reposer entre les mouvements), 15 d’un côté puis 15 de l’autre.
Vous pouvez répéter 2 ou 3 séries de ces deux exercices.
Vous savez que c’est pendant la nuit que votre cerveau assimile toutes les informations reçues dans la journée.
D’après la Fédération pour la Recherche sur le Cerveau (FRC) :
« Dormir est indispensable au développement et à la maturité cérébrale, et aide à réduire le vieillissement du cerveau. Le sommeil participe à la consolidation de la mémoire et permet au cerveau de se nettoyer des déchets et toxines accumulés au cours de la journée. Il contribue à l’apprentissage et à la gestion des émotions ».
Et c’est précisément au milieu de la nuit, pendant le sommeil profond, que votre cerveau crée de la BDNF et active sa plasticité.
D’où l’importance de mettre en place des routines de sommeil efficaces et apaisantes pour vous assurer des nuits réparatrices (coucher fixes tous les soirs, huile de lavande, camomille, basilic…).
Enfin, des études ont aussi démontré que la BDNF a un rôle actif contre la dépression, qu’elle stimule vos défenses immunitaires et pourrait même lutter contre l’inflammation !
Alors maintenant que l’on sait qu’il est possible de produire cette substance bénéfique et de créer de nouveaux neurones à n’importe quel âge…
… Il ne tient qu’à chacun de nous de rester curieux et actif pour garder toute notre vie une bonne santé mentale et de bonnes capacités cognitives !
Sincèrement,
Hugo Berger
Nietzsche, la souffrance et la maladie A l’âge de 4 ans, le jeune Friedrich Nietzsche perd son père, qu’il adorait. Peu après surv...
Ne laissez pas votre prostate vous gâcher la vie La prostate est cette glande qui se trouve sous la vessie des hommes, et q...
Diagnostic et traitement de la maladie La maladie cœliaque consiste en une inflammation de l’intestin grêle qui apparaît en...
Toujours intéressant ce blog, merci pour vos contributions.