Les médicaments sont des molécules étrangères qui entrent dans votre corps. Elles modifient certaines fonctions pour vous soigner.
Mais que font-ils sur notre personnalité ?
Comment influencent-ils le fonctionnement si subtil de notre cerveau, cet organe qui reste mystérieux ?
Nous avons appris à ne pas poser de question.
Mais des chercheurs très sérieux sont en train de paniquer.
“Je ne suis pas exactement un débutant dans la recherche médicale mais, pour être honnête, ce domaine de recherche est vraiment le plus inquiétant que j’aie jamais dirigé”, témoigne Dominik Mischkowski, de l’Université d’Ohio (Etats-Unis).
La télévision anglaise a rapporté le 8 janvier 2020 le cas d’un homme qui, après avoir pris des statines (médicaments anticholestérol), est devenu ultra-agressif, au point que sa femme a commencé à craindre pour sa propre sécurité.
Une chercheuse de l’Université de Californie, Béatrice Golomb, a réuni des témoignages dramatiques de mariages brisés, carrières détruites, et un nombre important de personnes qui ont tenté d’assassiner leur conjoint après avoir pris des statines.
Le problème, explique-t-elle, est que les gens ne font généralement pas le rapport entre les deux. Les médecins ne sont pas au courant, et nient le lien. Elle signale le cas d’un scientifique connu dans le monde entier, et de nombreuses personnes qui se sont suicidées.
Des expériences sur les primates ont montré qu’un taux bas de cholestérol les rend plus agressifs. Diminuer le taux de cholestérol des animaux affecte leurs niveaux de sérotonine, qui régule l’humeur et les comportements sociaux. Chez les êtres humains aussi, perturber le niveau de sérotonine augment le risque de violence, impulsivité, suicide et meurtre. [1]
Une étude publiée par Plos One a montré une augmentation de l’agressivité des femmes ménopausées. [2]
En France, nous avons eu en 2011 le cas qui a fait grand bruit d’un père de famille qui a attaqué la société pharmaceutique GlaxoSmithKline. Cet homme tranquille et sans histoire s’est soudain retrouvé en proie à un besoin irrésistible de jouer des sommes énormes au casino, et à se livrer à des orgies avec des hommes. Attiré comme un aimant par les lieux les plus sombres, il a fini par se faire violer.
Il existe en effet des indications sérieuses que la L-dopa, le médicament utilisé contre Parkinson, augmente fortement l’impulsivité, et diminue la capacité des gens à résister à leurs pulsions. [3]
La dopamine en effet, est le neurotransmetteur associé au plaisir et à la récompense. La liste des effets indésirables de ce médicament inclut le risque d’addiction au sexe et aux jeux d’argent.
En 2015, c’est le médicament anti-obésité Duromine qui a été mis en cause par un homme qui s’était mis à traquer des jeunes filles sur Internet. [4]
Le paracétamol, on le sait, diminue la douleur.
Il agit en réduisant l’activité de certaines zones du cerveau, comme le cortex insulaire qui joue un rôle important dans nos émotions.
Or, cette zone gère aussi nos souffrances liées aux relations humaines. Cela fait que le paracétamol diminue aussi notre tristesse lorsque nous nous faisons rejeter.
Ce résultat, qui paraît plutôt positif, devient un handicap quand on découvre qu’il se produit en fait parce que notre capacité d’empathie diminue.
Nous sommes moins désolés pour nous-mêmes, mais aussi moins désolés pour les autres. Nous risquons de devenir, et donc d’être perçus, comme plus durs, indifférents.
L’empathie ne détermine pas seulement si vous êtes “gentille” ou si vous pleurez devant un film triste. C’est une émotion qui, en nous permettant d’établir des liens plus profonds avec les autres, contribue à stabiliser les couples [5], à réussir l’éducation des enfants, [6] à plus de succès professionnel. [7]
Mais il faut se souvenir que 90 % des médicaments ont été découverts il y a moins de 70 ans.
A l’échelle de l’histoire de l’humanité, c’est une nouveauté qui vient à peine de sortir.
Nous sommes dans la toute petite enfance de la connaissance pharmaceutique.
Il se pourrait que, dans les années à venir, on réalise que des changements immenses dans la société ont eu lieu à cause de l’effet de ces médicaments sur nos comportements.
Nous sommes habitués à considérer que nous sommes “libres”. Que nous sommes personnellement responsables des émotions que nous ressentons, et que c’est à nous de les maîtriser.
Moyennant quoi, nous passons notre temps à prendre des décisions… et à faire ensuite tout le contraire.
Il est important de prendre conscience que “notre moi n’est pas maître dans sa propre maison”, comme le disait déjà Sigmund Freud il y a un siècle. Avec les médicaments, il se peut que nos comportements et émotions, déjà difficiles à maîtriser, nous échappent encore plus.
D’où l’intérêt de la prudence face aux médicaments chimiques.
Vous ne serez pas étonné d’une telle conclusion, de ma part 😉
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
[1] https://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/009318530303100302
[2] https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0124451
[3] https://n.neurology.org/content/67/7/1258.short
[4] https://www.theage.com.au/national/victoria/court-told-antiobesity-drug-played-part-in-mans-offences-against-young-girls-20150728-gim5j2.html
[5] https://www.jstor.org/stable/585632?seq=1
[6] https://onlinelibrary.wiley.com/doi/epdf/10.1002/icd.740
[7] https://www.emerald.com/insight/content/doi/10.1108/13620430410544337/full/html
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Cela me parait évident, sachant que moi qui suis doux comme un agneaux, rien que le vin blanc d’Alsace (consommé avec modération) me rend violent. Alors les molécules je ne vous en cause pas. :o)
d’accord,il y a toutes les drogues en général,les addictions qui nous influencent plus ou moins,malgré nous…
Restons vigilant (e) vis à vis de nos comportements d’achats,de dépenses,de consommation,de notre laisser aller.
On ne peut pas généraliser et tirer des conclusions à partir d’une ou deux expériences parmi des centaines de milliers.