Respirer, en effet, ne va plus de soi.
La sédentarité, le stress, font que nous ne respirons plus assez à pleins poumons. L’air vicié stagne dans nos alvéoles. Notre sang reste trop chargé en dioxyde de carbone. Nos cellules ne sont plus assez oxygénées.
De plus, nous sommes privés de l’effet relaxant et bienfaisant d’une grande bouffée d’air frais, qui réveille nos sens et remet en route nos neurones embrumés. Respirer à pleins poumons détend les muscles du cou et des épaules, provoque une bouffée d’endorphines (hormones du plaisir) dans le corps.
Nous devons donc apprendre à faire des efforts conscients pour bien respirer. Penser, plusieurs fois par jour, à faire de la cohérence cardiaque par exemple, cette technique diffusée en France par le Dr David Servan-Schreiber.
La cohérence cardiaque consiste à effectuer six inspirations/expirations par minute pendant cinq minutes, en respirant par le diaphragme (ventre), et de façon continue, sans faire de pause.
Elle aide au traitement de l’anxiété, de l’insomnie, de la dépression, et réduit les risques cardiovasculaires [1].
La plupart des gens respirent par la bouche, mais la bouche est d’abord faite pour manger.
Elle ne sert à respirer qu’en cas d’urgence ou d’effort violent, quand les narines ne permettent plus de laisser passer assez d’oxygène.
Respirer par la bouche apporte à nos poumons un air de mauvaise qualité, froid, sec et non filtré.
Le passage de l’air par les narines le réchauffe, l’humidifie, et retient les particules qui se collent au mucus ou restent dans les poils.
Respirer par la bouche favorise les maladies. Cela dessèche les muqueuses dans la bouche et dans la gorge. Le mucus qui les recouvre est une barrière de protection qui arrête les virus. Une muqueuse desséchée est une porte grande ouverte pour les microbes.
Respirer par la bouche donne mauvaise haleine. Cela assèche les glandes salivaires et donc stoppe le flux de salive. Ce flux de salive qui s’écoule normalement en permanence permet d’évacuer les bactéries malodorantes qui se développent sur les débris invisibles de nourriture. C’est d’ailleurs pour cette raison que les personnes qui dorment la bouche entrouverte ont particulièrement mauvaise haleine le matin.
Respirer par la bouche, enfin, agace l’entourage.
Une personne qui respire par la bouche sera jugée moins attirante, fera des bruits et des ronflements qui perturberont les autres.
Comment, donc, prendre l’habitude de bien respirer par le nez ?
Commencer par le diagnostic. Pourquoi respirez-vous par la bouche ? Il suffit pour cela d’essayer de fermer la bouche et de respirer par les narines durant deux minutes. Si vous avez du mal à le faire, vous avez probablement un problème médical ou structurel, type obstruction des narines, déviation de la cloison du nez, problèmes de dents, des sinus, allergie, rhume, etc.
Il faut, bien sûr, résoudre cette cause avant d’entreprendre les exercices ci-dessous.
Maintenant, si vous parvenez à respirer deux minutes sans ouvrir la bouche, c’est qu’il y a un problème d’habitude. Il va falloir corriger cela.
La première mesure est de vous mettre des rappels un peu partout, type « nœud à son mouchoir » ou un « Post-it » sur votre ordinateur, votre télévision, votre tableau de bord dans votre voiture, votre table de nuit, pour vous rappeler de fermer la bouche et de respirer par le nez.
Si cela ne suffit pas, mettez-vous du papier collant sur les lèvres quand vous êtes seul et n’avez pas besoin de parler. Souvenez-vous qu’il faut 21 jours pour changer une habitude, donc ne vous étonnez pas d’avoir à vous surveiller de près pour vous empêcher de recommencer à respirer par la bouche. Mais avec chaque jour qui passe, cela devient plus facile.
La nuit, dormez sur le côté, car la bouche s’entrouvre automatiquement quand on est sur le dos. Si ce n’est pas possible, mettez un bon oreiller sous votre tête et vos épaules, permettant de faire un angle de 30° avec le reste du dos. Si cela ne fonctionne pas, il faudra envisager de porter une mentonnière, une sorte de ruban que vous enroulerez autour de votre tête verticalement et passerez sous votre menton.
À votre santé !
Jean-Marc Dupuis
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Merci pour cet article. Mais dans la respiration il ya “inspiration” et “expiration”. Faut-il inspirer et expirer par le nez ? Ou inspirer par le nez et expirer par la bouche ?
Merci pour vos conseils
Bonne journée
Réponse à Sophie Viéville: En temps normal, il n’est pas nécessaire d’expirer par la bouche, car le nez est fait pour expirer l’air vers le bas et d’aspirer l’air neuf par les côtés du nez. Il y a donc une séparation nette des flux, qui ne se mêlent pas.
La phrase suivante contient une erreur: «Maintenant, si vous parvenez à respirer deux minutes sans ouvrir la bouche, c’est qu’il y a un problème d’habitude. Il va falloir corriger cela.»
Il aurait fallu écrire: Maintenant, si vous NE parvenez PAS à respirer deux minutes sans ouvrir la bouche, c’est qu’il y a un problème d’habitude. Il va falloir corriger cela
Jean RÉMILLARD
Montréal (Québec)
Tél.: 514-388-4731
En effet j’ai du lire 3 fois la phrase pour être sur que je comprenais bien le sens du texte.
Je plains les personnes obligées de porter un masque plusieurs heures par jour !
Bonjour,
je lis toujours vos articles, avec beaucoup d’intérêt, ils sont bien faits, relatent l’essentiel et relativement courts. Merci pour vos bons conseils.
Bonjour à Vous,
Bons conseils simples mais pour aller plus loin, en cas de dysfonctionnement non mécanique, il y a des pratiques qui incitent à modifier les habitudes respiratoires, et il y a aussi des thérapeutes qui accompagnent leurs patients vers plus de conscience respiratoire. Dans ma pratique KOORE®, la respiration fait partie intégrante de la conscience du mouvement.
Il y a aussi relaxation, yoga, sophrologie, méditation de pleine présence…