Le British Medical Journal (BMJ) montre que les antidépresseurs pendant la grossesse augmentent de 41 % le risque d’autisme chez l’enfant.1
41 % !!!
C’est terrible.
L’autisme en effet est un problème grave. Il touche 29 enfants sur 1000. On parle d’une épidémie sans précédent, avec une multiplication par 25 du nombre de cas depuis les années 70, où l’autisme était rarissime (1 cas sur 2500).
Arrêter d’urgence de donner des antidépresseurs aux femmes enceintes semble la réaction évidente.
Mais non. Plusieurs « grands noms » de la psychiatrie ont réagi avec phlegme : « oui, il y a une relation de cause à effet, mais elle est faible ». (C’est faux !)
« Il est possible que le problème soit du au médicament, mais aussi qu’il soit du au problème émotionnel pour lequel le médicament a été prescrit. »2
Mais l’argument est gratuit : la dépression et l’autisme n’ont rien à voir sur le plan clinique. Par contre, il est fort probable qu’un médicament qui modifie la chimie du cerveau chez la mère ait des effets néfastes sur le cerveau du bébé !
Il est normal pendant une grossesse d’avoir des coups de blues, des grosses fatigues, et fréquent de connaître des épisodes dépressifs.
Les femmes enceintes doivent absolument bénéficier d’un soutien humain, moral, éventuellement matériel pour passer ce cap souvent difficile. Ce soutien doit venir de leur entourage ou d’un psychothérapeute.
Si elles vont consulter le médecin, celui-ci doit leur prescrire en priorité les compléments alimentaires spécialement faits pour elle qui existent.
Avant la grossesse, elles doivent prendre des folates (vitamine B9). Pendant la grossesse, elles doivent prendre des multivitamines, des oméga-3, de la vitamine D et souvent du fer (pas toujours, mais nécessaire si ferritine < 20 mcg/mL, plus signes cliniques d’anémie).
Elles doivent évidemment se reposer. Lever le pied. Prendre plus de temps pour sortir, marcher, nager si c’est possible. Soigner leur alimentation en évitant toute pesticide, toxines, métaux lourds, en mangeant bio.
Eviter les polluants se trouvant dans l’eau de ville et boire de l’eau minérale si possible en bouteille de verre.
Rappelons que les antidépresseurs sont des médicaments dont personne ne sait comment ils marchent, pour guérir une « maladie » dont personne ne connaît la cause.
C’est la médecine « vaudou » au cœur de la modernité.
Longtemps on a cru que ces médicaments agissaient en augmentant la quantité de « neurotransmetteurs » (en particulier la sérotonine) que nous avons dans nos synapses.
Cette hypothèse a été discréditée. De nouvelles recherches publiées dans le journal scientifique Neuroscience & Biobehavioral Reviews concluent même que les dépressifs ont trop de sérotonine, et que ces médicaments empirent leur état.3
Il est temps d’en finir avec ces approches non-scientifiques, et de ré-orienter les milliards actuellement dépensés en anti-dépresseurs vers les psychothérapies qui, elles, peuvent être efficaces quand elles sont bien faites (thérapies cognitives et comportementales) et ne comportent aucun risque pour le patient ni pour le bébé si la femme est enceinte.
A votre santé !
Jean-Marc Dupuis
[1] Dheeraj Rai, Brian K Lee, Christina Dalman, Craig Newschaffer, Glyn Lewis, Cecilia Magnusson. Antidepressants during pregnancy and autism in offspring: population based cohort study. BMJ, 2017; j2811 DOI: 10.1136/bmj.j2811
[2] http://www.telegraph.co.uk/science/2017/07/19/taking-antidepressants-pregnancy-may-raise-risk-autistic-child/
[3] Is the low-serotonin theory of depression wrong?
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Les femmes autistes sont elles-mêmes très peu diagnostiquées et beaucoup plus à risque de dépression… il y a donc certainement une part non négligeable de transmission génétique de l’autisme parmi les cas comptabilisés. Des études ont aussi montré qu’une carence en Fer dans le 1er trimestre augmente le risque d’autisme… mais c’est pareil, les femmes autistes et tdah (ce qui est souvent une comorbidité de l’autisme) ont structurellement des taux de ferritine plus bas… donc parmi les femmes carencés en Fer il y a sûrement aussi plus de femmes autistes que dans la population générale… et donc, une part qui… Lire la suite »
Bonjour, je suis maman d’un adolescent autiste de 14 ans, diagnostiqué en 2010. Je tiens à dire que je n’ai jamais pris d’antidépresseurs de ma vie, et surtout pas pendant mes deux grossesses ( j’ai deus enfants ). Mon fils a subit de différents analyses sanguins, d’urine et même on lui a posait des électrodes sur la tête pour savoir s’il y avait une possibilité de transmission par les gènes… Conclusion, on n’a rien trouvé du tout… Le mois d’août il va passer un IRM à la demande de la spécialiste qui le suit… Quand j’avais un mois de grossesse,… Lire la suite »
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