À moins que vous n’aimiez ça bien sûr, vous pouvez arrêter le jogging, les longueurs de piscine, et de façon générale les sports d’endurance. Plus la recherche avance, plus il devient clair que ce sont les exercices physiques fractionnés, courts et intenses, qui sont les meilleurs pour la santé !
Cela vaut pour la plupart d’entre nous, même si vous avez une maladie cardiaque, de l’arthrose, un problème de diabète, une maladie pulmonaire ou la maladie de Parkinson.
Cette découverte est révolutionnaire.
« Trop de gens s’imaginent que les exercices à haute intensité sont réservés aux athlètes. Résultat, l’infarctus leur pend au nez », explique le Dr Jonathan P. Little, spécialiste de la physiologie du sport à l’Université de Colombie Britannique (Canada), dans le journal New York Times [1].
En effet, les personnes qui ont des problèmes de santé, surtout des problèmes cardiaques, imaginent en général qu’il est dangereux pour eux de faire des efforts violents, et qu’il vaut mieux faire un sport calme, voire pas de sport du tout.
C’est le contraire qui apparaît aujourd’hui :
Pousser votre corps au bout de ses capacités, pendant un bref instant, est sans danger, et plus efficace pour prévenir et même pour inverser le cours de ces maladies.
Si vous êtes très malade et à risque élevé d’accident, il faudra faire ces exercices sous surveillance médicale. Et si vous êtes à risque modéré d’accident, demandez d’abord l’autorisation de votre médecin.
Mais il faut le faire.
Car c’est aujourd’hui le moyen qui est reconnu le plus efficace pour améliorer l’élasticité de vos artères, votre capacité pulmonaire, la force de votre cœur, la vigueur de vos muscles, etc.
Vous pouvez courir, danser, nager, faire du vélo, ramer, faire des pompes, ce que vous voulez.
Mais le principe est toujours le même :
Faites l’exercice à fond, au maximum de vos capacités, pendant 30 à 60 secondes.
Arrêtez-vous pour reprendre votre souffle, pendant le même intervalle de temps.
Recommencez huit fois cette séquence.
En faisant cela trois fois par semaine, vous optimiserez vos fonctions cardiovasculaires, respiratoires, métaboliques et mécaniques.
En comptant les 10 minutes d’échauffement au départ, cela ne vous prendra que 25 minutes par séance.
Cela vous fera gagner du temps par rapport à d’interminables séances de piscine, de vélo d’appartement ou de jogging.
Une étude publiée dans la revue Plos One a montré que les gens trouvent cette façon de faire du sport plus amusante que les sports d’endurance [2].
Cela augmente leurs chances de tenir leurs bonnes résolutions et de continuer par eux-mêmes.
Les exercices fractionnés à haute intensité améliorent la sensibilité à l’insuline, la capacité du corps à brûler de l’oxygène, et l’élasticité des artères.
Une étude danoise a montré que les exercices fractionnés à haute intensité sont plus efficaces que l’endurance pour aider les personnes diabétiques à contrôler leur taux de sucre sanguin, même à dépense de calories équivalente.
En dilatant les artères, ces exercices améliorent le système cardiovasculaire. Au bout de deux semaines déjà, vous améliorez votre consommation maximale d’oxygène et diminuez votre risque de thrombose (caillot qui se coince dans les artères).
La consommation maximale d’oxygène est la quantité maximale d’oxygène que l’organisme peut prélever, transporter et consommer par unité de temps. C’est une mesure fréquemment faite chez les insuffisants cardiaques, parce qu’elle est un critère majeur de pronostic d’accident et de décès.
Une grande étude française, suisse et canadienne, a rapporté en 2012 que « les exercices fractionnés à haute intensité apparaissent plus sûrs et mieux tolérés par les patients que les exercices d’endurance » et plus efficaces pour améliorer la consommation maximale d’oxygène, la flexibilité des vaisseaux sanguins, et la capacité de pompage du cœur [3].
Les personnes souffrant de bronchopneumopathie chronique obstructive ne peuvent pas faire d’exercice physique prolongé.
Toutefois, selon une étude faite à Athènes, elles peuvent pratiquer les exercices fractionnés à haute intensité avec moins d’essoufflement et de souffrance [4].
Selon une étude préliminaire réalisée à Trondheim, en Norvège, les personnes qui souffrent de séquelles provoquées par un AVC (attaque cérébrale) verront leurs fonctions cardiovasculaires et leur santé s’améliorer plus vite grâce aux exercices fractionnés à haute intensité qu’avec les sports d’endurance [5].
S’ils les pratiquent pendant six semaines, les améliorations persisteront pendant des mois ensuite, selon les chercheurs.
Des chercheurs polonais ont montré que les exercices fractionnés à haute intensité pouvaient soulager et relaxer les tensions musculaires excessives chez les patients atteints de la maladie de Parkinson, et qui provoquent des difficultés à bouger leurs jambes et leurs bras.
En pratiquant ces exercices trois fois par semaine pendant huit semaines, ils ont amélioré leurs fonctions corporelles, aussi bien dans le haut que dans le bas du corps.
Notez en plus que l’avantage supplémentaire des exercices fractionnés à haute intensité est qu’ils sont gratuits !
Où que vous soyez, quel que soit le temps, vous pouvez sortir pour les pratiquer. Et vous pouvez aussi les pratiquer à l’intérieur.
Enfin, vous n’êtes pas obligé de faire à chaque fois la même chose, bien au contraire. Variez d’une séance sur l’autre, vous ne vous en porterez que mieux.
À votre santé,
Jean-Marc Dupuis
Sources de cet article :
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Je trouve que le résultat de cette recherche est trop tranché. Il est vrai que ce procédé, l’intervall training en l’occurrence et bien qu’il ait sa place dans la pratique, pour la santé, doit par ailleurs être conforté par le jogging. Le tout étant pour chaque individu et en rapport avec le but poursuivi de le faire avec mesure et sous la conduite conjointe du coach et du médecin. Je ne suis par ailleurs convaincu par le fait d’exécuter ces exercices à haute intensité . Ceci dit il s’avère utile pour le lecteur que je suis de consulter pour plus… Lire la suite »
Je suis entièrement d’accord avec votre article ,qui est confirmé par de multiples études sur le sujet! Et je pratique moi même le HIT 3 fois par semaine de façon variées. Je me permets de proposer un site qui a été primé et qui est vraiment super et variié dans ses circuits c’est Litobox!! Un à plusieurs entraînements nouveaux chaque semaine et qui cible différentes zones. Génial.
Pourquoi alors faut-il absolument refuser les tests à l’effort ? J’ai lu dans une précédente parution qu’ils pouvaient être potentiellement mortels ( avec une liste de personnes connues ayant succombé lors de ces tests) ?
je suis cardiaque,je suis assez agée, j’ai de l’arthrose et, par discipline, je faisais 1/2 h de marche ou de vélo fixe par jour.Il est beaucoup plus rigolo de pratiquer ctte méthode, je l’adopte, merci docteur !
Il ne faudrait quand même pas oublier que René Goscinny, le co-créateur d’Astérix, est mort à 51 ans d’une crise cardiaque, alors qu’il effectuait une épreuve d’effort de routine chez son cardiologue sur un vélo d’appartement. Personnellement, je reste très sceptique sur l’effet bienfaisant des efforts physiques brefs et intenses. En tout cas, je ne m’y risquerai pas…
1)il est dommage que vous ne donniez pas les références bibliographiques COMPLÈTES : 1er auteur,revue,date..
2) pourquoi revenez-vous sur une info que vous auriez déjà donnee en..2015..d’après les commentaires reproduits ci-dessous..??
3) méfiez-vous des “effets buzz”..il en faut plus pour remettre en question les méthodes de Réentraînement à l’endurance et d’interval-training ,personnalisées ,qui depuis plus de 4 décennies ont remis à niveau..aussi bien des Transplantes cardiaques..que des athlètes déconditionnés..ou encore des patients apres chimiothérapie pour cancer..
PS : Bibliographie à votre disposition
Je suis entièrement d’accord avec vous: de ce méfier des buzz. Il y’ a eu une période ou il ne fallait plus faire d’étirements car cela faisait plus de tort que de bien, cet effet de mode est passé…Je suis sportif de longue date et je sais que pour faire grossir le cœur il faut des séances de vélo ou de course à pied longues et lentes et que pour avoir une bonne V02 max: il faut faire du fractionné. Sinon à la rigueur faire des séances de fartlek. (alterné lent/rapide- côtes/descentes en terrain variés de préférence en forêt). Pour… Lire la suite »